560 - LE COMMUNISME - Les grandes étapes internationales et françaises

Publié le par marike

Schéma historique

I - LES GRANDES ETAPES INTERNATIONALES DU COMMUNISME
(Source : wikipédia)

Le concept d'une société égalitaire où la propriété privée serait abolie existe de très longue date dans la pensée utopiste :

18e siècle : Le communisme :  c’est à partir de la fin du XVIII
e siècle que ce concept commence à être désigné par le mot communisme.

19e siècle : le communisme est englobé par le socialisme : le terme « socialisme » est notamment revendiqué par Karl Marx et Friedrich Engels, qui publient en 1848 le Manifeste du Parti communiste.

Le 
marxisme, courant de pensée dérivé des œuvres de Marx et Engels, acquiert au cours du XIXe siècle une importance essentielle au sein de la mouvance socialiste ; quant au mot communisme, qui ne désigne pas alors un courant d'idées distinct, il continue de faire partie des vocabulaires socialiste et anarchiste mais tombe en relative désuétude3.

Le Parti communiste en Russie : Le terme communisme revient en usage au XXe siècle et son emploi change alors radicalement : en 
1917, les bolcheviks, dont Lénine est le principal dirigeant et idéologue, prennent le pouvoir en Russie. L'année suivante, ils prennent le nom de Parti communiste ;

l'Internationale communiste est constituée en 1919 et la mouvance socialiste se divise à l'échelle mondiale entre partisans et adversaires du nouveau régime russe4.

L’URSS et la dictature de Staline (1878 - 1953) qui prend la direction du Parti en 1917 : Si des tendances opposées, comme la gauche communiste et plus tard le trotskisme, peuvent également se réclamer du communisme, l'Union des républiques socialistes soviétiques domine la mouvance de manière incontestée. Après la mort de Lénine, Joseph Staline s'impose comme le maître absolu de l'URSS et de l'Internationale communiste, mettant en place une dictature personnelle particulièrement répressive et meurtrière (il élimine ses rivaux et ses ennemis entre août 36 et mars 38 par « les procès de Moscou »).

Après 1945, les Etats communistes contre « le monde libre » :
L’Europe de l’Est : Après la 
Seconde Guerre mondiale, une partie des pays européens, occupés militairement par l'URSS, deviennent des États communistes à parti unique et constituent le bloc de l'Est.
La Chine et Mao  :  En 
Asie, la République populaire de Chine est proclamée en 1949, après la victoire militaire du Parti communiste chinois dirigé par Mao Zedong. La guerre froide oppose durant plusieurs décennies les pays communistes - eux-mêmes progressivement divisés entre eux - au « monde libre » dont les États-Unis constituent la superpuissance dominante, rivale de l'URSS. Dans plusieurs démocraties européennes, comme la France et l'Italie, les communistes constituent une force électorale de premier plan et tiennent un rôle important dans la vie intellectuelle et culturelle.
1956 : La déstalinisation à la mort de Staline : La mort de Staline et la 
déstalinisation qui s'ensuit à partir de 1956 amènent à révéler une partie des crimes du régime soviétique, altérant l'image de la mouvance communiste. Refusant la déstalinisation, la Chine de Mao rompt avec l'URSS mais reste isolée. L'Union soviétique use ensuite de sa puissance militaire et politique pour empêcher toute réforme conséquente du monde communiste.

De nouveaux régimes communistes dictatoriaux dans le monde : De nouveaux régimes communistes apparaissent aux Amériques (Cuba), en Asie et en Afrique.
          La pratique 
dictatoriale des États communistes - dont les exemples les plus célèbres sont, en Europe, l'écrasement de l'insurrection de Budapest, la construction du mur de Berlin, et la répression du printemps de Prague - contribue cependant à faire perdre au modèle soviétique une large part de son attrait. La Chine maoïste subit elle aussi des désastres lors du Grand Bond en avant, puis de la Révolution culturelle. Par ailleurs, l'identité communiste continue d'être revendiquée par une partie de l'extrême gauche, qui cherche des formes alternatives au modèle soviétique.

La sclérose économique et politique pose des problèmes croissants au sein des pays communistes5 :

1986 et après : l’effondrement des régimes communistes : un vaste mouvement de réformes, connu sous le nom de perestroïka, tente de remédier à la situation. Cette libéralisation politique s'avère cependant insuffisante pour sauver le système, et débouche au contraire sur l'effondrement des régimes communistes européens.
fin 1991 :  L'URSS est dissoute, pas la Chine communiste, devenue capitaliste : De nombreux partis communistes, ainsi que plusieurs régimes se réclamant de cette idéologie, continuent cependant d'exister. La 
République populaire de Chine, convertie à l'économie de marché mais toujours gouvernée par un parti communiste, tient un rôle de premier plan sur la scène politique internationale et dans l'économie mondiale.

Le Livre noir du communisme. Crimes, terreur, répression dont l'intitulé exact est « 
Le Livre noir sur l'extermination scélérate des Juifs par les envahisseurs fascistes allemands dans les régions provisoirement occupées de l'URSS et dans les camps d'extermination en Pologne pendant la guerre de 1941-1945 », est un ouvrage rédigé par un collectif d'universitaires, dirigé par Ilya Ehrenbourg et Vassili Grossman,  publié en1997 par les Éditions Robert Laffont. Rédigé pour marquer le quatre-vingtième anniversaire de la Révolution russe de 1917, il entend dresser un bilan des victimes des régimes communistes.
Ce livre, publié partiellement en Union Soviétique en 1947, a été censuré sur décision du régime soviétique. Il est paru en version complète après l'effondrement de l'Union Soviétique durant les années 1990. (Voir plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Livre_noir_du_communisme )

II - LE PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Quelques  jalons essentiels :

Le Congrès de Tours (Le 30 décembre 1920) , création par une majorité des militants socialistes de la SFIO  de la Section française de l'Internationale communiste - SFIC-, filiale de l’Internationale communiste (également connue sous l’appellation « Komintern »), fondée en 1919 par Lénine à la suite de la révolution russe.

           La SFIC s'engage à construire :
           Un parti révolutionnaire, qui peut utiliser des moyens légaux, mais aussi illégaux (création d’un appareil clandestin). Maurice Thorez est devenu communiste dès 1919.
            Un parti unitaire : Les minoritaires doivent obligatoirement suivre la 
ligne décidée majoritairement : les communistes, en accord avec cette idée, quittent ainsi la SFIO ; restent les socialistes.
            Un parti internationaliste : le nom de « la Section française de l'Internationale communiste » (SFIC) met l’accent sur sa vocation internationale, tandis que le nom du Parti communiste français (PCF) met davantage l’accent sur son côté français. Toutefois il est d'abord une section de la troisième internationale. - la Seconde guerre mondiale 
            Ces principes de base vont sous-tendre toute la vie du PCF jusqu'à la dissolution officielle de l'IC en 1943, et même bien au-delà.

MAURICE THOREZ (1900-1964), devient Secrétaire général du Parti en 1930
Le Front populaire et l'avant-guerre (1935-1939) - 
La Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

Le Conseil National de la Résistance -CNR- (1944-45) représente  une union nationale contre l’ennemi. 
En 1945-46, le PCF devient le premier parti de France en nombre de voix (28,3%) - au début de la 4e République -1946-1958 -.

           Le PCF s'implante très fortement dans le monde ouvrier, dans le monde rural et dans le monde intellectuel, de Gaulle ayant donné aux communistes le ministère de l’Education nationale.
          Le poids des communistes français dans la vie intellectuelle est particulièrement fort et lorsque le livre du dissident soviétique 
Victor KravtchenkoJ'ai choisi la liberté, paraît en France, il fait l'objet d'une violente campagne de dénigrement : Kravtchenko finit par attaquer en diffamation le journal communiste Les Lettres françaises et gagne son procès en 1949550.

Le PCF participe au gouvernement de coalition d'après-guerre jusqu’à la guerre d'Indochine (1946-54). L'expérience gouvernementale du PCF prend fin en octobre 1947. Le parti communiste, comme on l’a vu, appartient d’abord à l’Internationale communiste et ensuite à la France. Le Parti est renvoyé dans l'opposition pour des décennies, tout en restant très bien implanté sur le plan électoral. Organisation de grèves par la CGT. Les communistes lançent en 1950 le Mouvement de la paix : avec l'« appel de Stockholm », qui réclame l'interdiction de l'arme atomique (ce qui  arrange l’URSS car elle ne peut rivaliser avec les EU à ce moment-là). Les communistes s'approprient en partie, en France et ailleurs, la thématique pacifiste559.

Au sein du PCF le culte de la personnalité de Maurice Thorez atteint son apogée à la fin des années 1940. Dans le même temps, l'appareil fait l'objet de purges : en 1950, 14 membres titulaires du comité central sont écartés. Des compagnons de route comme Vercors ou des intellectuels membres du parti comme Edgar Morin ou Marguerite Duras s'éloignent du PCF s'en éloignent, du fait de son raidissement stalinien et de la répression au sein du Bloc de l'Est. En 1952, alors que Maurice Thorez, malade, est soigné à Moscou, son entourage élimine ses rivaux André Marty et Charles Tillon. Ces derniers, soumis à des attaques politiques d'une rare violence, sont évincés de la direction, Marty finissant par être exclu du parti560,550.

WALDECK ROCHET (1905 - 1983), plutôt krouchtchévien,  en mai 1964, remplace Thorez (stalinien) au secrétariat général du PCF, jusqu’en 1969.

GEORGE MARCHAIS (1920-1997) Secrétaire général du PCF de 1969 à 1994.


Le programme commun, l'abandon du modèle soviétique, et l'amorce du déclin (1970-1981)
...un déclin continu...Il est progressivement rattrapé en nombre de voix par le Front National.


LES TRAITES EUROPEENS :
Le référendum sur le Traité de Maastricht a eu lieu en France le 20 septembre 1992

Le Traité de Lisbonne (2007) : Ce traité a été préparé au second semestre 2007 par une conférence intergouvernementale (CIG) constituée pour pallier la non-ratification du traité établissant une constitution pour l'Europe de 2004Note 1.

À la différence du traité constitutionnel de 2004, qui remplaçait les deux grands traités par un texte nouveau, le traité de Lisbonne conserve les traités existants tout en les modifiant en profondeur. (A-t-il eu l’accord démocratique des peuples européens ?)

LES CAUSES ESSENTIELLES DE L'ECHEC DU PCF ? 

Le manque de liberté authentiquement démocratique.
Dictature. Culte de la personnalité (Staline). Le Goulag (Soljenitsyne)

Bilan négatif du communisme dans le monde  : selon les auteurs du livre, le communisme aurait fait de 65 à 100  millions de victimes...

 

 

Publié dans Société

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