562 - Lecture du texte d'orientation du 36e congrès du PCF, le 10 02 2013

Publié le par marike

Lecture du texte d'orientation adopté par le 36e congrès du PCF, le 10 02 2013 

Première partie du texte : pages 1 à 13-14 sur 41 pages
sur le site :
http://congres.pcf.fr/sites/default/files/36_humanifeste_pcf_0.pdf

En italique le texte et  en droit mon idée. 
« Il est grand temps de rallumer les étoiles... » Guillaume Apollinaire

 Humanifeste du Parti communiste français à l'aube du siècle qui vient ––

Introduction : des généralités auxquelles tout un chacun adhère...

Le PCF est un parti anticapitaliste ...mais qu’est-ce que cela veut dire au juste ?

P 4 : Ensuite l’évocation de la crise ; ses causes  et les défauts du capitalisme « faire de l’argent pour de l’argent »

Est évoquée brièvement la situation du monde : des crises internationales à répétition

p 9 : l’humanité en panne de sens ... mais surtout aucune spiritualité... Les communistes sont matérialistes athées.

P 10 : La lutte des classes
 Nous avons entendu que « la guerre des classes existe » et que c’est leur classe, « celle des riches » qui est en train de la gagner.

P 11 : La description de la crise

P 12 « l’affrontement identitaire »  et le choc des civilisations.

P 13 : C’est là qu’à mon avis l’honnêteté du discours commence à manquer :

« S’appuyant sur la théorie du choc des civilisations, la diabolisation insupportable de l’islam et des musulmans, amalgamés en permanence à des étrangers intégristes et à des terroristes en puissance, a une fonction particulière dans ce dispositif. Voilà ainsi campé le personnage de l’étranger par excellence, celui qu’on incrimine et contre qui l’on veut fédérer.  Les intégristes de Daesh, assassins des chrétiens partout dans le monde,  ne sont-ils pas musulmans ? Du fait que l’Islam de France n’est pas encore fondé, le danger existe de ne pas distinguer entre ces musulmans-là  de Daesh et tous les autres. Occulter ce problème est-il honnête ? Les musulmans doivent s’organiser et choisir entre Daesh et un Islam moderne qui s’adapte partout, comme les autres religions. Voulons-nous dans l’immigration, en acceptant des musulmans, accepter le risque de tueurs de notre propre peuple ? Cela se discute bel et bien ! La peur ici est fondée, comme le risque de contagion pour nos jeunes fragiles, naïfs et ignorants de leur propre civilisation... chrétienne... la faute à qui ? (le ministère de l'Education Nationale a été confié par de Gaulle aux communistes après la guerre).
A partir de là peuvent se déployer toutes les peurs, toutes les haines et toutes les jalousies, comme on le voit aussi particulièrement à l’endroit des Rroms ou des sans-papiers.

Les « sans papiers » est un terme qui en cache un autre : les « Hors la loi ». Ils n’ont pas acquis la  nationalité française. De ce fait ils ne doivent pas se trouver sur notre territoire.  On doit faire ce qu’il faut pour cela, punir plus fermement ceux qui les emploient en les sous payant, et ne leur offrir aucune aide d’Etat. Il faut réserver ces emplois pour nos nationaux au chômage.
Les communistes seraient-ils pour favoriser les hors la loi dans notre pays ?

Comme on le voit également à travers l'islamophobie et la résurgence de l'antisémitisme.

L’islamophobie vient du fait que les Français ne se sentent plus chez eux avec une immigration illimitée : les frontières de Schengen sont inefficaces. Les communistes à terme voudraient-ils par hasard être tous musulmans ? Une bonne partie de l'antisémitisme est importé chez nous par la vision des musulmans sur le conflit isrélo-palestinien... alors ? quelle conclusion faut-il en tirer ? 

Le développement d’un nouveau type de racisme, de plus en plus décomplexé, ne saurait être compris sans mesurer la portée de cette offensive menée par la droite et l’extrême droite. Elle est susceptible d’alimenter bien des tensions au sein des peuples comme au plan international. En mettant cet affrontement identitaire à l’ordre du jour, elle porte un grand danger de notre temps »
Ici il y a une confusion volontaire entre deux mots : racisme et identité, pour mieux accuser la droite et l’extrême-droite. Ce n’est pas parce que l’on se réclame d’une identité nationale et/ou religieuse que l’on est raciste. On peut être raciste ( cela vient en général pour les Français d’un sentiment que l’on n’est plus chez soi parce que le seuil tolérable d’étrangers naturalisés a été dépassé, et pour les musulmans arabes d’une revendication à l’égalité qui n’est pas toujours respectée, du fait de la cause précédente : Certains Français ont un sentiment « d’invasion » : beaucoup de Français ne souhaitent pas une telle proportion de naturalisations en France ; on a refusé de les entendre dans leur rejet de l’Europe telle qu’elle s’est construite au dernier référendum).

[Rappel : 1) Le référendum du 20 septembre 1992 : traité de Maastricht adopté avec avec 51,04 % des voix.
2) Le 
référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe eut lieu le 29 mai 2005. À la question « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour l'Europe ? », le « non » recueille 54,68 % des suffrages exprimés.
Le résultat négatif du référendum, joint à celui des Pays-Bas trois jours plus tard, a scellé le sort du traité. Il s'agissait du troisième référendum sur un traité européen, après ceux de 
1972 et 1992, mais il fut le premier à être rejeté.
3) Qu’est-ce que le traité de Lisbonne, également appelé « traité simplifié » ou « mini-traité » ? C’est un accord réformant les institutions de l’UE à vingt-sept. Il a été rédigé à partir de la Constitution européenne de Valéry Giscard d’Estaing qui fut rejetée par référendum en France le 29 mai 2005 (55%) et aux Pays-Bas le 1er juin 2005 (61%)...  « Si c’est Oui, nous dirons : « allons-y ! » ; si c’est Non, nous dirons : « on continue ! » (...)Jacques Chirac ne pouvant revenir sur le verdict des urnes, ce rôle était donc dévolu à son successeur. Nicolas Sarkozy promit de tenir compte du vote du 29 mai et proposa « un traité simplifié pour rassembler les mesures qui font consensus dans la Constitution de Valéry Giscard d’Estaing » (6) qui serait ratifié par voie parlementaire. 2. Il fallait prendre le temps d’élaborer ce traité sur le principe suivant : « Toutes nos propositions seront dans le nouveau texte, mais cachées ou déguisées » (7). Ainsi l’UE maquille la Constitution Giscard qu’elle se refuse à abandonner pour en faire le traité de Lisbonne. La démarche du Président était légitime dans la mesure où le « mini-traité » devait être fondamentalement différent du texte précédent (8) (plus protecteur, moins libéral, réconciliant le Oui et le Non…) ; alors comment expliquer ces déclarations : « La substance de la Constitution est maintenue. C’est un fait » (9) ; « Nous n’avons pas abandonné un seul point essentiel de la Constitution » (10) ; « Il n’y a rien du paquet institutionnel originel qui ait été changé » (11) ; « Seuls des changements cosmétiques ont été opérés et le document de base reste le même » (12) ; « C’est essentiellement la même proposition que l’ancienne Constitution » (13) ; « En n’appelant pas ce traité une Constitution, ce qu’il y a de bien, c’est que personne ne pourra demander un référendum » (14) ; « La substance du traité constitutionnel a été préservée du point de vue du Luxembourg… Bien entendu, il y aura des transferts de souveraineté. Mais serais-je intelligent d’attirer l’attention du public sur ce fait ? » (15) ; etc., etc. ? Comme autant de soupirs de soulagement, ces aveux célébraient la sauvegarde du traité originel mais trahissaient une volonté explicite de dissimulation, à l’opposé de l’esprit de transparence qui visait à recueillir l’adhésion des citoyens européens en 2005. « Le but du traité constitutionnel était d’être plus lisible… Le but de ce traité est d’être illisible… La Constitution voulait être claire alors que ce traité voulait être obscur. C’est un succès. » 

http://www.legrandsoir.info/traite-europeen-que-s-est-il-passe-du-referendum-de-2005-a-la-ratification-de-2008.html  ]

Suite de l’analyse du texte :
http://congres.pcf.fr/sites/default/files/36_humanifeste_pcf_0.pdf

Communistes, nous affirmons l’inexistence des races,
c’est faux : on les voit à l’œil nu : blancs, noirs, etc... si la génétique n’a pas réussi à prouver l'existence des races, il faut chercher un autre outil scientifique pour être en accord avec la réalité. Ceci n’est qu’une idéologie de plus, pour prouver l’égalité entre les hommes, mais celle-ci est au-delà des races : dans la civilisation chrétienne tous les hommes sont frères, par rapport à Dieu... Ils ne sont toutefois pas identiques (thèse de St Exupéry dans « Pilote de guerre »).

prônons l’universalisme et l’égalité de tous les êtres humains. Nous concevons la diversité des cultures, des héritages, comme une richesse et le patrimoine de toute l’humanité. Combattants contre toutes les aliénations, nous refusons les assignations identitaires imposées aux individus. Comme beaucoup d’hommes et de femmes, nous ne reconnaissons pas la richesse de l’humanité dans ces identités étriquées, fantasmées, artifcielles. La question est bonne : homme, femme, qui es-tu ? Mais la réponse ne peut consister à s’enfermer dans des cases pour se rassurer et se protéger. L’être humain est un être social, un être de relations, un être de culture. L’être humain est un producteur. Un être en chemin et en devenir. Chacune, chacun, nous sommes des humains uniques et complexes, d’infuences et d’appartenances multiples. Ensemble, nous sommes l’humanité.
Ceci est un combat d’arrière-garde, avec l’adoption par tous de la laïcité en France (lois de 1905).

Pages 13-14 -« ... Que dire, alors, de la nation ? Nous en portons une conception qui se situe aux antipodes de la vision identitaire et ethno-culturelle qui teinte les discours de la droite, sous l’influence de son extrême. La nation est pour nous un lieu essentiel du faire peuple et de l’exercice de la démocratie. Un lieu essentiel de l’internationalisme.
« faire-peuple »,  expression à la fois  maladroite et vague, vide de sens : comment fait-on peuple, voilà la question ? Par l’acceptation d’une histoire commune puisée du passé,  et non par un oubli  programmé, depuis les années 50-60, de la mémoire commune, d’une littérature, d’une civilisation commune,  d’un art commun, et non en rejetant les racines chrétiennes de l’Europe. Les racines, cela ne veut pas dire tronc, ou feuilles, c’est d’où l’on vient. Si les peuples veulent venir vers nous, c’est parce que ces racines ont finalement porté leur fruit. La preuve que les racines sont devenues fruit pour tous, c’est la laïcité en France, qui ne veut dire, ni christianisme, ni athéisme, ni islam, ni religion juive...etc... mais enrichissement pour tous de toutes ces composantes... vers l’unité d’un peuple.  Moïse, Jésus et les Apôtres étaient juifs : est-ce pour cela qu’on les a rejetés ? Non, on  les a acceptés en pleine liberté de pensée. Moi-même protestante des frontières, j’ai reçu ce précieux héritage chez moi, tout en m’enrichissant d’une autre culture, que j’ai faite partiellement  mienne (art, poésie, littérature...etc...) et qui m’est commune jusqu’à la Réforme (1517). Je me sens pleinement française, mais avec un autre regard sur mon pays.

« La nation, lieu essentiel de l’internationalisme » 
La nation française elle-même s’est forgée dans la Révolution.
Non, la nation française était là depuis longtemps : les rois de France ont agrandi peu à peu le maigre territoire d’origine, depuis le premier roi de France, Clovis, sacré à Reims en 481. (voir a carte de France sur le site : http://www.histoire-france.net/moyen/clovis-ier)

Elle peut être fière de sa diversité régionale, en particulier linguistique. Elle s'est construite de multiples apports migratoires. surtout des conquêtes territoriales des rois.

Elle est habitée d’une culture ouverte et en mouvement dont le monde a besoin. Au même titre qu’il a besoin de l’apport des autres nations de l’Europe et du monde. Depuis l’aube de notre histoire, les échanges entre les peuples nourrissent les représentations qu’ils se font d’eux-mêmes, leurs cultures communes et leurs façons de vivre. Partout, au cœur de la vie quotidienne dans les villes du monde, c’est cela qui se poursuit. C’est pourquoi, l’idéologie xénophobe du nationalisme est une dangereuse fumisterie. Convaincus qu’il est vain d’enfermer toute tentative de changement dans la seule nation,
Ici ne pas confondre le mot PATRIE (la terre des pères), que l’on ne trouve nulle part ici, qui est l’amour d’un pays, mais sans exclusive, avec le mot NATION (du latin natio, natus : né) qui est la même chose, sans le point de vue affectif. C’est une « réunion d’êtres humains habitant un même pays, soumis à un même gouvernement et aux mêmes lois » (dict. enc. Quillet 1935). « Si la Patrie désigne surtout l’héritage, la Nation désigne la communauté vivante des héritiers qui se transmettent et gèrent cet héritage, qu’est la Patrie. »
http://www.civitas-institut.com/content/view/9/100/
Quant au NATIONALISME ,  il veut dire que  « la tradition nationale doit l’emporter sur les relations internationales. » (Quillet dict. encyc. 1935) On a fait de ce mot le synonyme de chauvinisme ; or sans doute que parfois un nationalisme doit l’emporter sur un internationalisme comme le faible doit défendre son droit face au fort. Là encore tout dépend du contexte et l’on ne peut généraliser, dire que tout nationalisme est du chauvinisme (qu’en diraient par exemple les Kurdes ?)

nous proposons d’en refonder le principe pour reconstruire de l’unité sur les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
ces valeurs tirent leur origine d’une civilisation  chrétienne, ne l’oublions pas.

Dans le même mouvement, il sera possible d’inscrire cette refondation dans une quête de mondialité. C’est-à-dire un processus permanent d’humanisation de l’humanité capable de bousculer la mondialisation capitaliste et d’opposer aux affrontements identitaires la force d’un monde interculturel. De tous les pays, unissons-nous. »

Là encore une confusion : on joue sur les mots, sans réflexion première : La mondialisation est ici de 2 sortes : celle du capitalisme et celle de l’humanisation... Un monde interculturel est-il un monde sans identités individuelles ? Car les identités individuelles peuvent amener des affrontements (fanatismes divers). Donc, ou l’on accepte la mondialisation capitaliste et l’on fait de plus en plus des hommes des robots sans identité ni affrontements, mais sans âme ni réflexion individuelle, l’Animal Marketus, comme je pourrais l’appeler, soumis à une seule loi : celle du marché, ou bien l’on rejette cette mondialisation au profit de l’Homme,  des identités, des cultures, des civilisations particulières, qui s’accompagnent d’affrontements (fanatismes)... car le paradis idéologique avec uniquement des avantages sans inconvénients n’existe pas. 

Publié dans Société

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