569 - SOS EDUCATION - débat : les pour et les contre

Publié le par marike

Présentation d'SOS Education (Wikipédia : extraits) :
Créée en 2001, SOS Éducation est une association se présentant comme indépendante et apolitique. Elle réunit des parents et des professeurs et se fixe pour objectif d'améliorer l'école. Elle déclare compter 60 000 membres et 215 000 sympathisants sur Internet.
            Elle milite pour la suppression du 
collège unique, la suppression de la loi Jospin de 1989 qui, selon elle, empêche les redoublements, la restauration d'exigences « décentes » aux examens et au baccalauréat... (cf ci-dessous les « 10 mesures »). Financée exclusivement par les dons de ses membres, SOS Éducation agit notamment par la diffusion de pétitions et par des actions auprès des responsables politiques.
            D'après son journal en 2007, elle disposait à l'
Assemblée nationale du soutien d'une vingtaine de députés UMP qui auraient signé un engagement sur l'honneur à faire voter au cours de la législature à venir au moins six des sept réformes principales qu'elle défend7.
            D'après son site 
Pour en finir avec la violence à l'école Soutenons nos professeurs, en 2011, elle disposait à l'Assemblée nationale du soutien de 141 députés UMP, 2 députés SRC et 1 député NC qui soutiendraient les 8 mesures contre la violence à l'école proposées sur ce même site....
            Les enseignants [...] ne doivent pas devenir les relais de lobbys organisés qui tentent de marteler dans la tête de nos enfants des valeurs controversées"
            Suite à une autre campagne classant certains manuels 
Nathan et Bordas parmi « les pires manuels scolaires »12, un procès à l'encontre des dirigeants de SOS Éducation pour diffamation, faux et usage de faux a été lancé13. Le tribunal a débouté Nathan et Bordas de l'intégralité de leurs demandes en janvier 2008.       
            Critiques de l'association : Un communiqué commun des collectifs « Reconstruire l'école », « 
Sauver les lettres » et « Sauver les maths », également engagés dans la défense des méthodes traditionnelles, a vivement critiqué SOS Éducation, l'accusant de gonfler le nombre de ses adhérents par des procédés de publipostage massifs empruntés à Avenir de la Culture20. SOS Éducation poursuit Sauver les lettres pour diffamation publique. SOS Éducation perd son procès21 en première instance le 27 nov 2008 puis fait appel et perd à nouveau son procès devant la Cour d'Appel le 1er juillet 2009.
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CONTRE SOS EDUCATION

1) http://www.liberation.fr/societe/2003/04/01/sos-education-attention-danger_460300  -
www.soseducation.com

Dans ce site, pour résumer on ne trouve que des attaques politiques et pas un mot de l’essentiel : le programme de SOS Education.

SOS Education s’oppose aux syndicats qui bloque toute réforme selon elle. Ses référents sont ceux de la droite nationale plutôt qu’européenne (Claude Reichman - Radio Courtoisie - , l'universitaire Guy Millières,  le programme présente des parentés avec ceux du FN et surtout du MNR de Bruno Mégret, mais il se rattache surtout aux idées défendues par Charles Millon, ex-président de la région Rhône-Alpes élu avec les voix du FN. Alain Dumait - les4vérités.com - , François et sa nièce, Isabelle Laaman qui se tournent en désespoir de cause vers les libéraux américains (The Separation of School and State Alliance : Alliance pour la séparation de l'école et de l'Etat). Concordance. Cette offensive de lobbying venant des ultralibéraux a inquiété l'Unsa- Education. Le syndicat relève en effet une troublante concordance entre les annonces de Raffarin en matière de décentralisation ou d'autonomie des établissements et certains points du «programme» de SOS Education.  Idem de la tonalité générale des discours de l'Education nationale depuis huit mois sur une école qui serait «en panne» et manquerait «d'efficacité».  
...A ce jour, l'association, qui revendique entre 18 000 et 20 000 adhérents n'a pas répondu à nos questions.

2) http://blogs.mediapart.fr/blog/spinoza1670/041011/sos-education-et-extreme-droite-et-neoliberalisme

De nouveau, on parle de tout sauf d’un programme constructif pour l’E. N.
- Des pages sur l’épluchage des finances - on peut toujours trouver quelque chose de ce côté, en cherchant bien, n’est-ce pas ? (le détail n’est pas là, etc...) - Acheter un immeuble en plein Paris est-il un si mauvais placement pour l’association ? Le rendement ? (évidemment quand on a affaire à des sourds... c’est plus dur)
- sont mises en cause ensuite plusieurs personnes qui se sont engagées auprès de SOS Education (je ne crois pas qu’elles soient politiquement de gauche...) ; on fouille leur porte-monnaie jusque dans les moindres détails...et reprise des propos trouvés ci-dessus dans Libération, mais en attendant l’école est toujours en panne...

3) http://leplus.nouvelobs.com/contribution/168376-sos-education-un-sous-marin-frontiste-a-l-ecole.html

Ce site titre : La nébuleuse d'une École en déroute (remarquer que le mot « nébuleuse » plusieurs fois repris dans ces articles critiques, n’est, comme son nom l’indique, pas très précis.. la calomnie ne serait-elle pas loin ?) Et qui est responsable de  « l’école en déroute » ? SOS Education ?  Mensonge des mots ? En effet on pourrait aussi titrer : Une réussite organisationnelle pour une école de rêve... ou : Le courage dynamique d’une Association pour l’école... Regardez :
« SOS Éducation. Créée 
en décembre 2001, sous la houlette de Sylvain Marbach et Domitille Létondo, elle n’en finit plus de s’inviter partout, dans vos boîtes au lettres, dans les manifestations, sur les plateaux de télévision, et même dans le bureau du Ministre de l’Education. Une omniprésence qui dérange. » (qui dérange qui ?)
            Je poursuis en résumant : La politique prime dans cet article sur notre éducation ; Il n’est pas besoin de vous dire que les journaux de droite sont exclus des références. Je relève les expressions : enquête après enquête (ils n’ont pas trouvé grand-chose, alors !), soupçon, nébuleuses, qui se cache, manne minancière (jaloux !) - puis subitement l’accusation d’exagération sur la violence scolaire (on sait comment la gauche minimise certains faits, comme l’émigration...etc... mais elle finit par y arriver, avec du retard.. .), sur la souffrance des professeurs (les journalistes, eux, évidemment, la voient de loin). Puis on revient sur la collecte des fonds (« nous dénonçons » au lieu d’un « bravo ! ») tiens, enfin approuvés çà demi-mot : « Les 64.000 adhérents dont se prévaut SOS-Education », les intéressés étant « victimes «  de publi-postage », de « Faux référendums » (tiens où sont donc vos « vrais » référendums ? )... campagnes d'intimidation contre diverses maisons d'édition (tiens, même la justice a donné tort à Nathan et à Bordas...). Puis viennent les questions de société qui semblent ici essentielles pour refonder l’école ; on souligne des « crispations » sur la sexualité, sur l’avortement... en effet ces préoccupations semblent à SOS Education bien étrangères au niveau d’une école de qualité où les priorités sont ailleurs ! Enfi, le reproche suivant contre SOS E. : les éditions ne privilégient pas toujours les grands textes classiques essentiels (il y en a aussi pour les jeunes).

L’association ravit donc, au dire de l’article : des spectateurs des milieux traditionalistescrypto-frontistes, voire franchementxénophobes.

Autre point commun avec le Front National (mais attention aux amalgames, l’association se revendique "apolitique" bien évidemment !), sa campagne effrénée pour la promotion du voucher, venant des pays anglo-saxons, autrement appelé le "chèque éducation". Ce chèque permettrait notamment aux familles les plus défavorisées de placer leurs enfants dans l’établissement de leur choix. Sous-entendu, de pouvoir donc le placer dans une école… privée ! Marotte, quand tu nous tiens.

Et voilà comment se termine l’article :
« Il faut dire que l’association a la réputation de vouloir démanteler l’école publique. Et le délégué général d’ouvrir une conférence en 2007 sur le nombre d’enseignants pléthorique en rapport à leur efficacité (ceci pour se mettre bien avec les enseignants). Mais à part cela, Vincent Laarman se défend de vouloir détruire l’école publique…

Des pages et des pages pourraient à nouveau se noircir pour éclaircir votre pensée, mais n’en avez-vous pas déjà le cœur bien net ? (Non, hélas !)
Pourtant une question reste en suspens : pourquoi faut-il que ce soit ce type d'association qui défende des thèmes que les syndicats traditionnels ont déserté ? »
Ah, quand même !!! La conclusion, l’essentiel , revient à l’honnête bon sens... Eh, oui, la droite serait-elle plus efficace que la gauche et que ses syndicats ?

4) Et Le Monde ?
 
http://education.blog.lemonde.fr/2010/05/13/lultra-verite-sur-sos-education-4/

Les mêmes thèmes reviennent :
-les finances
- les syndicats : « L'association revendique 80 000 adhérents en 2010, alors que le SNES, principal syndicat enseignant du secondaire, n'affiche « que » 68 000 cotisants (contre 71 000 en 2006). Alors SOS-Education plus forte que le SNES ? »
- Le soi-disant référendum (sous entendu pour l’Association), alors que SOS E. demande à ses adhérents de répondre à des questions, que cette association envoie à qui de droit : la vox populi. C’est à mon avis un procédé très démocratique.  Et voilà la conclusion de ces idées fort intéressantes pour améliorer l’éducation dans notre pays :
            « Je pensais terminer sur SOS-Education avec le présent billet, mais celui-ci atteint déjà une longueur respectable, alors que j'amorce à peine le sujet, très intéressant, de la diversification des activités de cette association. Il y en aura donc un cinquième».

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POUR SOS EDUCATION

SOS EDUCATION : 10 mesures pour sauver l’école :
http://www.soseducation.org/10_objectifs.php?PHPSESSID=ruiasjigjaeqpgsmkdfvrcuhg2

1) Savoir lire à la fin du CP avec la méthode syllabique dans toutes les écoles (Selon le sondage réalisé par l’IFOP pour SOS Éducation, publié le 1er mars 2012, 67 % des enseignants du secondaire sont favorables à l’utilisation de méthodes d’apprentissage de la lecture purement syllabiques - Wikipédia - et : http://soseducation.com/methode-syllabique/ ).
2) la priorité à la transmission des savoirs
3) Garantir les acquis des élèves par des examens en 6e et en 2de. Passage non automatique d’une classe à l’autre.
4)Restaurer le prestige des professeurs
5) restaurer la discipline dans les classes
6)  créer de vrais cours de morale et de civisme
7) enseigner devant des classes plus homogènes
8) La volonté des citoyens et des représentants qu’ils élisent, non celle des syndicats des personnels.
9) Promouvoir l’autonomie et la responsabilité :  
Pour amener les élèves à des résultats, chefs d’établissement et professeurs doivent pouvoir poursuivre les buts qu’ils se sont assignés dans le cadre d’une politique d’établissement.
10) Un métier pour tous en fin d’études : tous les élèves doivent avoir une qualification à leur sortie du système éducatif. Les filières professionnelles doivent être revalorisées et permettre l’apprentissage d’un métier dès 14 ans.
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http://blog.soseducation.org/2015-annee-zero-de-lecole-francaise/

- L’École, en tant qu’institution, a arrêté de transmettre les repères et les valeurs nécessaires à la construction de notre identité collective, nationale.

- Comment se satisfaire d’une École qui, non seulement, laisse 150000 élèves en sortir chaque année sans aucun diplôme mais qui, en plus, échoue à transmettre un sentiment et une envie d’appartenance commune?

- Le «grand plan» pour la laïcité proposé par le gouvernement ne sera qu’une coquille vide s’il n’est pas appuyé sur une refonte totale des programmes.

- Transmettons à l’École ce que sont la République, ses institutions, son drapeau, son hymne et ses valeurs. Apprenons à nos élèves à être fiers d’eux-mêmes, de leur école, de notre pays.
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Ma conclusion :  
SOS Education avance des idées de bon sens pour réformer l’Education nationale dans notre pays. La question que je me pose est la suivante : Pourquoi, tous gouvernements confondus, n’a-t-on pas tenu compte de ces idées  pour réformer l’Education Nationale ? Je lis ce matin dans « Le Figaro « du 11 mai 2015 page 7, sous la plume de Guillaume Tabard : « La droite au pouvoir s’est toujours laissé ballotter par des idéologies ayant conduit l’école à l’échec. Son défi... est de définir un projet d’excellence pour l’école. Elle ne l’a pas encore... » Je termine le propos : quand elle a l’Association SOS Education...
Alors, est-ce à désespérer ? 

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Pour trouver un article avec son adresse internet : 1) pour la révision des articles sur l’év. de Marc (2007/2015): jusqu’à celui du jour (1 à 41 pour aujourd’hui), voir leur liste à l’article 503.
2) pour les autres articles : aller à leur table des matières :
1) voir dans la marge à PAGES :
2) page 1 - "Comment aller aux archives" : puis, dans la liste des articles tout relever de l'article :   date + n° +  titre.
3) utiliser en marge de l’article les encarts RECHERCHER ou/et ARCHIVES et coller les renseignements sur l'article. (le n° de l'art. suffit souvent)
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Pour finir, ma petite pub (mille excuses car je déteste la pub ! mais... !)
3 Livres de Marike (décrits sur la toile, dans ce blog, et recensions) :
- Anthologie de la prose française. 1100-1900. Ed. indépendante illustrée. 2005. 480 p. Prix : 26 €
(chez l’auteur, port compris)
- Etude des Evangiles, suivi de : Les Evangiles et l'écologie  - L'Harmattan, coll. Chrétiens autrement. 2006. 155 p. Prix : 14,50 €
- Interroger sa foi. Du calvinisme au judéo-christianisme libéral. Préface du pasteur P. J. Ruff. Editeur : Edilivre. 2013. 261 p. Prix : 20€

Publié dans Société

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