600. L’Histoire et les idéologies, les pouvoirs

Publié le par marike

Le Figaro du jeudi 5 novembre 2015, page 6, titre : « Il faut en finir avec la diabolisation du récit national », article de Patrice Gueniffey que je résume ici :

« Plusieurs essais laissent penser que la recherche historique se porte bien. Ce n’est pas l’avis de Patrice Gueniffey, qui plaide pour une histoire dégagée de la tyrannie des sciences sociales. »

            Je retiens que les historiens aujourd’hui sont dans le présent, « à l’encontre de la permanence du récit historique ». L’auteur de cet article souligne la différence avec les Révolutionnaires de 1789 : ceux-ci avaient besoin du passé monarchique pour le contrer. Aujourd’hui « Les Européens cultivent le sentiment d’avoir échappé à l’histoire par la mondialisation : « ni passé, ni futur : un éternel présent. »
            Toutefois, ajoute-t-il, la crise de l’Etat-Nation, menacé dans son être même, a créé un sentiment d’insécurité culturelle, une angoisse identitaire... Qui suis-je ? L’école et l’université emboitent le pas de la déconstruction, héritage des sciences sociales. Elles multiplient les « contre-histoires » ; or un Etat, c’est former une communauté politique digne de ce nom, qui transmette moins des faits que des valeurs. Personne ne s’intéresse, ni à l’histoire du fromage, exemple de la micro-histoire, ni à la « Global History », que personne ne lit. Les réformes universitaires aggravent le cas, comme la réforme Pécresse, aux critères inadaptés pour évaluer les carrières universitaires, notamment une dévalorisation du livre au profit de l’article spécialisé, si possible dans une revue anglo-saxonne. La quantité prime sur la qualité.       
            La dimension littéraire de l’écriture historique, jadis essentielle, fait aujourd’hui totalement défaut dans les critères pervers d’évaluation internationaux. Ces critères tournent à la broyeuse de toute forme d’intelligence du passé. Au moment où nous en aurions tant besoin. Résultat, l’histoire, la reine des années 70, est devenue une discipline jargonnante, marginalisée, qui s’éloigne du public.

Ma conclusion : Il faut aller plus loin : les sources de cette dérive ne sont-elles pas à rechercher dans :

1) les effets pervers de la mondialisation imposée par les financiers, principalement originaires d’Outre-Atlantique ? Pour certains, seul l’argent compte, et les profits, mesure de toute chose.

2) l’athéisme militant venu du communisme, et en lien à ce sujet avec le 1).

Dieu t’a nourri de cette manne que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue  tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole de l’Eternel  (Deutéronome 8,3 et Matthieu 4,4),  parole biblique plus que jamais d’actualité.

Sans spiritualité, à terme l’on trouve néant et décadence et l’on retourne à l’animalité. Toutes les spiritualités, toutes les  religions convergent vers les mêmes valeurs (lire ou relire : Les Grands initiés, d’Edouard Schuré, récemment réédité en pocket, et Pilote de guerre d’Antoine de Saint-Exupéry, chapitres 25 à 27. Œuvres. La Pléiade).

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