322 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 4. La direction de l’Eglise ancienne (fin)

Publié le par marike.over-blog.com

15 10 09


322 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 4. La direction de l’Eglise ancienne (fin)


Nous avons évoqué jusqu’à présent la manière de gouverner l’Eglise selon les indications de la seule Parole de Dieu (p. 1001)







Dans l’Eglise primitive, on appelait « anciens » tous ceux qui avaient la charge d’enseigner. Ces anciens en élisaient l’un d’entre eux dans chaque ville auxquels ils donnaient le titre spécial d’évêque ; sa fonction, introduite d’un commun accord sous la pression des circonstances, était essentiellement d’empêcher qu’il y ait des conflits ; il présidait le conseil des anciens –des pasteurs et des docteurs- par lequel les Eglises étaient gouvernées. Si une circonscription était grande, les évêques étaient aidés dans leurs tâches secondaires par des « évêques ruraux ». A la tête de chaque province était un archevêque (synode provincial). Si la difficulté était encore trop  grande à résoudre, les patriarches convoquaient un concile des évêques de leur juridiction, puis, en dernier recours, le concile général.


Etait-ce une hiérarchie ? peut-être, mais, selon le Saint-Esprit, sans volonté de pouvoir ni de domination.


La liberté de l’élection de l’évêque a longtemps été laissé au peuple… Calvin en donne des exemples jusqu’à Augustin.







Le clergé, ayant entendu la préférence du peuple, procédait à l’élection. .. Il faut avoir les voix des citoyens, les témoignages des gouverneurs, l’approbation du clergé, le consentement du sénat et du peuple. .. Le consentement de l’Empereur n’était requis que dans deux villes : Rome et Constantinople, puisqu’elles étaient les deux sièges de l’Empire. Dès que quelqu’un était élu évêque de Rome par le clergé, par le sénat et par le peuple, cela était signifié à l’empereur qui approuvait ou cassait l’élection.


Pour l’ordination des ministres, selon un décret du concile de Nicée, précise Calvin, le métropolitain ou archevêque, et les évêques de la province s’assemblent pour ordonner celui qui sera élu, en présence du peuple.


 





Un ministre ne diffère en rien d’un évêque, sauf qu’il n’a pas le pouvoir de procéder à une ordination.

 

La formation des jeunes, futurs ministres ou « clercs », était assurée par les anciens.


J’aurais préféré qu’on leur donne un autre nom mieux adapté, puisque Pierre appelle toute l’Eglise « le clergé du Seigneur », c’est à dire son héritage (I Pierre 5. 3)


Tout d’abord ils étaient chargés d’ouvrir et de fermer les temples : on les nommait huissiers. Puis ils ont été chargés de rester près de l’évêque, de l’accompagner tant pour l’honorer que pour éviter tout soupçon (rôle de témoins). Après avoir fait des progrès dans leur formation ils étaient nommés lecteurs ou acolytes, sous-diacres.


Pratiquement toutes les ordinations se faisaient à un moment déterminé de l’année, afin que personne ne soit installé en cachette…


Jérome, poursuit Calvin, divise l’Eglise en cinq catégories : l’évêque, les anciens, les diacres, chargés du service des pauvres et de l’entraide, puis les baptisés et les futurs baptisés.






Les diacres, localement, recevaient les aumônes et rendaient compte annuellement à l’évêque de leur gestion ; ils distribuaient les biens de l’Eglise sous l’autorité des évêques.  Les archidiacres avaient la gestion de biens plus importants. , dont les hôpitaux.


La rémunération des ministres par le peuple n’était pas excessive, selon la règle de la sobriété et de la modération.



Après des abus inévitables, les biens de l’Eglise ont été partagés en quatre parties : au clergé, aux pauvres, à l’entretien des églises, aux étrangers et aux pauvres qui survenaient, afin que l’évêque et sa famille puisse leur accorder l’hospitalité.


Au commencement les ornement des lieux de culte étaient très modestes. Certains évêques, en période de famine, les ont vendus pour les transformer en aumônes.


Plus tard une erreur a été commise : les évêques ont dû s’abstenir d’être mariés.

 

Ce que Calvin n’a pas connu dans les églises protestantes : L’égalité de l’homme et de la femme  : celle-ci a maintenant accès à l’ordination.


 

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