330 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 9. Les limites de l’autorité des conciles 1. Eglise, conciles, pape

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24 10 09


330 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 9. Les limites de l’autorité des conciles


1. Eglise, conciles, pape


J’ai un très grand respect pour les conciles… mais il faut… veiller à ce que rien ne soit enlevé à l’honneur de Jésus-Christ. Il préside tous les conciles… il n’a pas de vice-président humain. Nous avons, en effet, dans la Parole de Dieu, tout ce qui est nécessaire  pour prouver notre enseignement et pour destituer la papauté.


2. L’autorité des conciles d’après la Parole de Dieu


Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. (Matthieu 18. 20)


L’autorité des conciles …est fondée sur cette promesse de Jésus-Christ. [Elle] concerne aussi bien un petit groupe de personnes qu’un concile universel.


Je conteste que soient assemblés au nom de Christ ceux qui, à leur gré, ordonnent ce que bon leur semble, en rejetant le commandement de Dieu de ne rien ajouter à sa Parole ou d’en retrancher (Deutéronome 4. 2 ; 13. 1 ; Proverbes  30. 6 ; Apocalypse 22. 18-19)



Un jour Dieu a fait cette alliance et ce pacte avec les prêtres lévitiques, à savoir qu’ils enseignent sa Parole (Malachie 2. 7) ; il a toujours requis cela, même de ses prophètes. Il a également imposé cette loi aux apôtres. Il ne reconnaît donc pas comme ministre ou serviteur ceux qui transgressent et violent cette alliance, et il ne leur donne aucune autorité.


3. La vérité peut demeurer dans l’Eglise sans ses ministres et contre eux


Les plaintes sont si fréquentes, dans tous les Prophètes, que rien n’est plus répétitifà propos des guides incapables du peuple d’Israël (je ne dis pas comme Calvin : de l’Eglise.)

 


Ses guetteurs sont tous aveugles …(Esaïe 56. 10-11)


Ephraïm est une sentinelle contre mon Dieu ; le prophète … un filet d’oiseleur…(Osée 9. 8)


Depuis le prophète jusqu’au sacrificateur, tous usent de fausseté… Je ne les ai pas envoyés ; je ne leur ai pas donné d’ordre. (Jérémie 6. 13 ; 14. 14 ; 23. 1-4 ; 44. 27 ; Ezéchiel 22. 25-28)


4. 5. L’importance du discernement

 

De même, il y a des faux prophètes dans le Nouveau Testament, et pour nous aujourd’hui, précise Calvin :

(II Pierre 2. 1 ; Matthieu 24. 11-24 ; Actes 20. 29-30)


L’antichrist…s’assoira dans le temple de Dieu (II Thessaloniciens 2.4)

 

Il ne faut pas reconnaître n’importe qui comme son pasteur, dit Calvin.


Parce qu’ils ont le titre de pasteurs, le pape et les évêques de la bande qui l’entoure remuent et bousculent tout à leur guise, sans obéir à la Parole de Dieu.

 

Dieu punira : Zacharie 12. 4. note : cf.  Zacharie 11. 16


Dès aujourd’hui je te dresse comme une …muraille d’airain devant tout ce pays : devant les rois de Juda, ses chefs, ses prêtres et tout le peuple du pays…ils ne pourront te vaincre car je suis avec toi…dit l’Eternel à Jérémie. (Jérémie 1. 18-19)

 

Si le peuple accepte les faux prophètes il périra avec eux, semblent dire les textes. Il a donc sa responsabilité aussi.

Mais à la limite aucun homme n’est sûr d’être un bon prophète, puisque tous sont faillibles : Calvin (comme d’ailleurs l’Eglise catholique, qui aurait fait la même chose que lui) avec Michel Servet ? Et l’Evangile semble plutôt donner raison à ce dernier car rien n’y parle en langage clair de la « Sainte Trinité », ni de Jésus Dieu. Donc abolissons tous les dogmes, et tenons nous en aux évangiles comme seul article de foi.


6. La vérité peut se dresser contre les conciles


Voici ce que dit l’Eternel à ceux qui égarent on peuple …Au lieu d’avoir des visions, vous serez dans la nuit ; au lieu d’avoir des révélations, vous serez dans les ténèbres. Le soleil se couchera pour les prophètes, et le jour d’obscurcira autour d’eux. ( Michée 3. 5 - 6)


Les enfants d’Israël cherchent le salut, mais ils ne le trouvent pas…La loi fera défaut au prêtre et le conseil aux anciens.(Ezéchiel 7. 25 - 26) (I Rois 22. 5-22, 27)


7. Jean 11. 47 à 54

 

Une illustration de l’erreur de prêtres assemblés : ils ont condamné à mort Jésus-Christ  et entraîné le peuple à leur suite.

Voilà pourquoi il ne faut pas concéder que l’Eglise est constituée par une assemblée de prélats.


8. La validité de l’autorité des conciles


Que le tout soit fondé sur l’autorité de l’Ecriture.


9. Seule l’Ecriture peut trancher quand les conciles s’opposent entre eux.

 

Calvin donne l’exemple d’un conflit de conciles à propos des images : Au concile de Contrantinople l’empereur Léon a décidé de détruire les images dans les églises ; Peu après, Irène, la mère de l’empereur, a assemblé un autre concile à Nicée qui a ordonné de les rétablir… bien pire, si les historiens disent vrai, ce concile-là non seulement a accepté les images mais il a même conclu qu’il fallait les adorer. Or il est évident qu’un tel décret a été inspiré par Satan.

 

S’il y a eu une telle opposition, c’est que, sans doute, il y avait du vrai et du faux des deux côtés et que l’on n’a pas assez approfondi la question pour la nuancer et trouver la vérité. Car il s’agit là de la question de l’art, du vrai et du beau dans la représentation. L’art véritable, authentique, parle de Dieu ; on peut l’y retrouver, dans son mystère, mais combien d’arts faux pour le tout petit nombre d’œuvres justes ! Je ne dis pas adorer Dieu à travers le grand art, car c’est dangereux ; on peut tomber dans l’idolâtrie, attacher l’idée de Dieu à l’objet, mais l’y retrouver, comme un ami, et faire un petit bout de chemin avec lui. Il vaut mieux quand même laisser l’art aux musées, ou à des salles annexes de l’église ; c’est plus prudent, selon le Décalogue !


10. Raisons des échecs des conciles anciens


Même sur les conciles anciens, qui sont les plus purs, il y a des choses à redire. Les évêques, présents, bien qu’instruits et sages, connaissaient mal les questions pour lesquels ils étaient assemblés.

 

Calvin cite le premier concile de Nicée, le plus apprécié de tous. Pourtant, les évêques se désintéressaient d’Arius pour s’entredéchirer. Ils étaient d’une telle violence les uns contre les autres que leurs querelles n’auraient jamais pris fin si l’empereur Constantin, déclarant qu’il ne voulait pas être leur juge, n’y avait mis un terme.

 

Calvin lui-même, si prêt à condamner les autres, se trompe à mes yeux en validant ce concile qui a validé la condamnation d’Arius. En réalité c’est ici l’opinion de l’Empereur qui a prévalu.


11. Les conciles peuvent se tromper


La parole de Grégoire de Nazianze : il n’a jamais vu un concile qui finisse bien.


12. Les catholiques ne peuvent que se réfugier dans l’argument d’autorité


Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis –car ils veillent au salut de vos âmes, dont ils auront à rendre compte- qu’ils puissent s’acquitter ainsi de leur ministère avec joie.
(Hébreux 13. 17)


Mais qu’arrive-t-il si je conteste que ceux qui le prétendent soient vraiment nos supérieurs ?


Ce livre de la loi ne s’éloignera pas de ta bouche…(Josué 1. 7-8)


Nous considèrerons donc comme nos prélats spirituels ceux qui ne s’écarteront de la loi de Dieu ni d’un côté ni de l’autre.


Gardez-vous des faux prophètes (Matthieu 7. 15 ; 15. 14 ; Jérémie 23. 16 ;)


Eprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu (1 Jean 4. 1 ; Galates 1. 8)


Que dorénavant ces noms de conciles, d’évêques et de prélats, qui peuvent aussi bien être à bon droit qu’usurpés, ne nous empêchent pas d’examiner les esprits selon la règle de la Parole de Dieu, afin d’éprouver s’ils sont de Dieu.


13. Le pouvoir de l’Eglise dans l’interprétation des Ecritures


I Corinthiens 29 à 31

 

Dans cette citation, il est remarquable que les orateurs exposent leur idée devant le peuple des croyants, mais que personne ne tranche…

Calvin reconnaît le bien-fondé des conciles : s’assembler pour débattre d’une question, après avoir demandé l’aide du Saint Esprit, et décider ensuite.

Il loue les décisions à propos d’Arius (Athanase l’a emporté au concile de Nicée), ce que je ne fais pas, et à propos de l’erreur de Nestorius (concile d’Ephèse 431).


Mais il faut remarquer qu’on ne dispose pas [souvent] de personnalités comme Athanase, Basile, Cyrille et autres semblables défenseurs de la saine doctrine que le Seigneur avait alors suscitées…

 

Calvin n’aurait-il pas ici mis un peu vite le « Seigneur » de son côté, c’est à dire du côté de « la saine doctrine » ?  d’autant plus qu’il va dire :


Je refuse d’admettre qu’il arrive toujours qu’une interprétation approuvée par un concile soit, de facto, vraie et en accord avec l’Ecriture.


14. Le pouvoir souverain des conciles pour interpréter l’Ecriture


Mais les romanistes ont un autre objectif en voulant que les conciles aient le pouvoir, souverain et sans appel, d’interpréter l’Ecriture. Ils abusent de ce prétexte pour appeler « interprétation de l’Ecriture » toutes les décisions des conciles.


On ne trouve pas un mot dans l’Ecriture sur le purgatoire,  l’intercession des saints, la confession privée, et autres questions de ce genre. J’ajoute la Trinité, et tous les dogmes rajoutés après Calvin.

 

Le concile de Constance a défendu de donner au peuple la coupe à la communion, alors qu’elle est dans les évangiles. Et quant au mariage des prêtres… (I Timothée 4. 1-3 ; Hébreux 13. 4)


Si quelqu’un ose ouvrir la bouche pour contester, il est considéré comme hérétique, car la décision de l’Eglise est sans appel.

 

Ils soumettent l’Ecriture à la censure des hommes ; elle n’a autorité que si cela leur plaît, ajoute Calvin.


Comment Arius a-t-il  accepté d’être vaincu à Nicée par les témoignages de l’évangile de Jean qu’on lui a opposés ?

 

Personnellement je considère que la Parole, chez Jean 1. , c’est l’Esprit qui se fait langage, ce n’est pas Jésus –remarquons le « telle que » du verset 14, dans « une gloire telle que celle du fils »-.  


Les papistes se réfèrent à un texte ancien qui se nomme « le canon de l’Ecriture »qui a été établi, selon eux, avec l’approbation de l’Eglise. Je redemande par quel concile ce canon-là a-t-il été édicté ? Ils ne peuvent que rester muets.

 

Au sujet des livres apocryphes, Jérôme nomme tels les livres des Macchabées, l’histoire de Tobie, l’Ecclésiatique et les autres livres semblables, dit Calvin. Les papistes ne veulent pas le permettre !

 

 

 

 

 

 

 

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