332 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 10. Lois et traditions tyranniques de la papauté (fin)

Publié le par marike.over-blog.com

 

26 10 09

332 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 10. Lois et traditions tyranniques de la papauté (fin)


16. 17. 18. Nous ne pouvons jamais servir Dieu par des traditions humaines


…Ce peuple ne s’approche de moi qu’avec la bouche…il ne m’honore que des lèvres, tandis que son cœur se tient éloigné de moi …la crainte qu’il a pour moi n’est qu’une leçon que les hommes lui ont apprise… si bien que la sagesse de ses sages sera anéantie, et l’intelligence de ses intelligents sera obscurcie.
(Esaïe 29. 13-14)


Il faut repousser toutes les lois qui sont élaborées sans la Parole de Dieu, et qui proposent une façon de servir Dieu ou qui lient les consciences de façon absolue…la multiplicité des cérémonies obscurcit l’Evangile…l’objectif est de vider les bourses… de nouvelles superstitions détestables sont proposées.


Les papistes disent que leurs traditions ne viennent pas d’eux-mêmes, mais de Dieu, puisque l’Eglise est dirigée par le Saint-Esprit, afin qu’elle ne se trompe pas. Or, ils présupposent qu’ils détiennent l’autorité de l’Eglise. Cela admis, leurs traditions sont des révélations du Saint-Esprit qu’on ne peut pas mépriser sans mépriser Dieu. Et, afin qu’il ne semble pas qu’ils aient entrepris quelque chose de leur propre chef,  ils font croire que la plus grande partie de leurs ordonnances vient des apôtres.


Il apparaît avec clarté que l’Eglise romaine n’est pas l’Eglise, car elle va au-delà de ce que prescrit la Parole de Dieu, elle se met à faire de nouvelles lois et à inventer une nouvelle manière de servir Dieu. Ce qui a été prescrit une fois à l’Eglise ne demeure-t-il pas éternellement ?


Toute parole de Dieu est éprouvée :
Dieu est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui leur refuge.
N’ajoute rien à ses paroles,
De peur qu’il ne te reprenne, et que tu ne sois trouvé menteur.(Proverbes 30.
5 -6- 7 à 9)



Voici le commandement que je leur ai donné : écoutez ma voix, et je serai votre Dieu ; vous serez mon peuple ; obéissez à toutes les lois que je vous prescris, afin que vous soyez heureux…



…Je n’ai cessé de les avertir en leur disant : Ecoutez ma voix ! (Jérémie 7. 23 ; 11. 7)


Samuel lui dit : L’Eternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, autant qu’à l’obéissance due à sa voix ? En vérité l’obéissance vaut mieux que le sacrifice ; la soumission vaut mieux que la graisse des béliers… Puisque tu as rejeté la parole de l’Eternel, il te rejette aussi et te dépouille de sa royauté. (I Samuel 15. 22-23). Deutéronome 13. 1.


Ce qu’ils attribuent aux apôtres, non seulement leur était inconnu, mais ils n’en avaient jamais entendu parler. (p. 1124)


Vous savez, la transsubstantiation et la consubstantiation, la substance et l’essence, l’hypostase,..hélas, ces pauvres pêcheurs du Lac ! Ils l’admiraient tant, ce Jésus, leur maître, que, parfois, ils étaient tentés d’en faire un Dieu, et même Calvin est tombé dans le piège…c’est dire !!!


Un si grand nombre de cérémonies n’a pas surgi tout à coup dans l’Eglise…mais il y a été introduit petit à petit…Bien plus, craignant que leurs inventions (pour lesquelles ils attendaient la louange de leurs successeurs)ne disparaissent, ils ont fait preuve d’une rigueur croissante pour obliger le peuple à les observer.


Cette politique perverse d’imitation, chacun voulant surpasser l’autre en nouveauté, explique l’existence de la plus grande partie des cérémonies que les papistes d’aujourd’hui veulent faire accepter comme apostoliques.


19. 20. Illustration de rites postapostoliques


…Vêtements des prêtres, ornements de l’autel, toute une liturgie compliquée en ses différents aspects (gestes, paroles…) que nous voyons aujourd’hui.


On est donc loin de la prétention des papistes qui veulent que la plus petite cérémonie en vigueur aujourd’hui ait été établie par l’autorité des apôtres…


L’eau bénite, …un exemple, …a été inventée, selon l’histoire et la tradition, par le sixième pape, de 105 à 115 (note). Si ce pape avait écouté les apôtres, il n’aurait jamais porté atteinte au baptême par ce rite, qui veut être un mémorial du sacrement qui, à juste titre, a été ordonné pour n’être reçu qu’une fois. Mais, selon Calvin, à partir d’une réflexion d’Augustin, ce rite n’est sans doute pas si ancien. (p. 1126)

 

Il y a une grande différence entre prévoir quelques exercices que les croyants peuvent pratiquer ou non, et faire des règles qui lient étroitement les consciences.


Ensuite Calvin nous montre que les pratiques s’accordent avec des événements, mais, quand ceux-ci changent, au cours du temps, les pratiques doivent changer aussi. Puis Calvin nous rappelle que notre liberté est liée au Christ, comme notre obéissance, et non aux hommes (voir la papauté qui prive nos consciences de leur liberté en inventant des lois qui ne sont pas du Christ). 

ll faut que la sagesse de tous, comme aussi la nôtre, soit folles, afin que Dieu seul soit sage.


26. Christ avertit contre les scribes et les pharisiens


Il n’a rien voulu d’autre que de prévenir le danger que le peuple ne soit incité, par la mauvaise vie de ses chefs, à mépriser la parole de Dieu.


27. de bonnes et légitimes ordonnances ecclésiastiques sont nécessaires


Tout groupe humain a besoin d’ordre ; surtout les Eglises, détruites par les conflits ;

Pourtant il est nécessaire de bien prendre garde …qu’elles ne lient pas les consciences, ou bien qu’on ne statue pas que l’honneur et le service de Dieu en dépendent comme si la vraie piété reposait sur elles.


Hélas, Calvin, vous êtes allé très loin, merveilleusement loin, mais pas jusqu’au bout de la démarche chrétienne : c’était celle de Michel Servet. Vous avez imité Caïphe quand il a programmé et décidé la mort de Jésus, son concurrent ; et si ce n’avait pas été vous, c’aurait été l’Inquisition catholique qui se serait chargé de la besogne.


Aujourd’hui encore… le Conseil Œcuménique des Eglises, par l’Eglise orthodoxe, refuse les anti-trinitaires en son sein. Or rien n’indique nettement dans les Evangiles que Jésus est Dieu, et Jésus lui-même ne nous l’a pas expressément dit : il s’est toujours nommé « le fils de l’homme », en parlant de lui (Pourquoi, je vous le demande ? –d’autant plus qu’à tout prendre il est plutôt le fils de la femme !) et non le fils de Dieu. Il aurait fallu laisser libres les consciences, là encore, sur ce chapitre….


Calvin ensuite nous donne des exemples où l’on peut ne pas suivre le règlement de l’Eglise quand cela est opportun :


Si, pour secourir son prochain, une femme n’a pas le temps de se couvrir la tête, elle ne commet aucun péché


Et maintenant nous voyons aussi qu’avec l’égalité des sexes ce règlement est tombé en désuétude, chez les catholiques comme chez les protestants d’ailleurs.


Afin de bien agir dans ces choses, nous devons respecter la coutume et les lois du pays dans lequel nous vivons, et avoir assez d’humilité afin de bien discerner ce qu’il faut suivre ou éviter.


32. Les règlements : peu nombreux et édifiants


Une Eglise ne méprisera pas une autre communauté à cause de ses pratiques différentes.

 

 

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