269- Calvin. L’Institution de la religion chrétienne. II, 16 – Jésus-Christ, Médiateur

Publié le 23 juillet 2009 par marike.over-blog.com

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269- Calvin. L’Institution. II, 16 – Jésus-Christ, Médiateur

La Rédemption en Christ. Justice et miséricorde de Dieu

Il n’y a sous le ciel aucun autre nom (Jésus-Christ) donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés. (Actes 4.12)

Dieu Juge, est en colère contre les pécheurs.

La notion de fils unique de Dieu (par le couple Marie/Saint Esprit) remet en cause notre statut de fils de Dieu, plutôt créature de Dieu (par les mains créatrices de "l’artiste" Dieu et par un tas de boue)…

Bon, la parole de Jésus dans l’évangile de Jean : Il faut que vous naissiez de nouveau (3.3) laisse de l’espoir à l’homme ordinaire, mais alors Jésus n’est plus l’unique fils de Dieu …

Le fils préféré de Dieu, nous comprenons, mais le Fils unique …

Les théologiens décidément s’attaquent à de bien grands mystères…

Tout cela rend fort perplexe…sauf évidemment pour moi qui suis unitarienne, c’est à dire qui pense que Jésus n’est qu’un homme (mais rempli de divin) ; alors tout s’arrange, et l’homme, c’est, à mon avis, plus ou moins d’Esprit dans de la glaise…

Ensuite Calvin reparle du sacrifice expiatoire… nous en avons déjà parlé.

Dieu s’est réconcilié avec nous par Jésus-Christ, nous dit Calvin… Mais Dieu n’est-il pas plus grand que Jésus Christ, moi qui crois qu’il n’est qu’un homme ? Dieu peut se réconcilier avec qui il veut ; voir l’Ancien Testament.

Nous n’avons aucun sentiment de sa bienveillance et de sa bonté paternelle, sauf en Jésus-Christ.

Comme d’habitude, Calvin extrapole, et inscrit la présence de Jésus-Christ dans l’Ancien Testament, bien qu’il n’y soit jamais nommé expressément.

Ensuite Calvin va reprendre et développer la croyance chrétienne classique, contenue dans le Symbole des Apôtres, commun aux catholiques et aux protestants.

Je n’aime pas cette idée de Christ esclave :

Depuis qu’il a revêtu la forme d’un esclave, il a commencé à payer le prix de notre délivrance, afin de nous racheter. (p. 445)

Il est intéressant de noter que Calvin choisit le mot « esclave » plutôt que « serviteur » et, à mon avis c’est un contre sens car le serviteur est libre. Voyez Philippiens 2.7-8, par exemple.

Je n’aime pas non plus cette idée de tractation, proche d’un commerce, du « donnant-donnant ».

Ce que je répète :

De plus, à mon avis, si le Christ avait pu amener à Jérusalem son message sans se faire crucifier, il l’aurait fait avec une grande joie.

Et ce n’est pas 1) en esclave qu’il a été crucifié ; en allant à Jérusalem, il a pris le risque. 2) ce n’est pas volontairement qu’il a été crucifié ; c’est à cause de la méchanceté des hommes (Caïphe).

Mais voilà un passage de l’Ancien Testament difficile pour moi, soit que la traduction ne soit pas fidèle, soit qu’il faille l’interpréter autrement que ce que l’on a fait.

L’Eternel a fait venir/retomber sur lui l’iniquité de nous tous…exclu/frappé à cause des péchés de mon peuple…Après avoir offert sa vie en sacrifice de réparation/pour le péché…

Il verra une descendance/prolongera ses jours/ vivra de longs jours et l’œuvre de l’Eternel prospèrera dans ses mains. Il contemplera le fruit de ses labeurs et Il sera rassasié par sa connaissance/il en sera rassasié de joie.

…Le Juste, mon serviteur, justifiera un grand nombre d’hommes par la connaissance qu’ils auront de lui, et lui même se chargera de leurs iniquités. .. Il s’est livré lui-même à la mort …il a porté les péchés de beaucoup d’hommes…(Esaïe. 53. 6, 8, 10 et 11)

(En bleu, les variantes Segond NBS 2002)

Comment je comprends ce texte : Jésus a voué sa vie à ses frères pour porter leur misère, physique et morale. Il n’a pas été reconnu par les autorités. Son message, l’exemple de sa vie l’ont amené au sacrifice de sa vie, malgré lui. En esprit, ses jours seront prolongés, par le Saint-Esprit (jusqu’à nos jours). C’est de sa pleine volonté qu’il est allé à Jérusalem porter son message, sachant le grand risque qu’il courait. Il a souffert avec les pécheurs, comme guérisseur (la santé est liée au psychisme) et comme homme plein de compassion ; il a pardonné et a appris aux hommes à pardonner. Il a partagé la vie des plus pauvres, des plus humbles.

Je ne vous propose donc pas le développement classique de Calvin sur notre croyance officielle.

La résurrection du Christ est pour moi uniquement spirituelle. Elle concerne tous les croyants, par le Saint-Esprit.

Psaume 110.1 : L’Eternel a dit à mon Seigneur : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’ai contraint tes ennemis à te servir de marchepied.

Ici Jésus est dans son rôle de roi. Sous quelle forme ce Jugement dernier se fera-t-elle ? Voilà qui est bien mystérieux et je laisse ses précisions à Calvin. Il est toutefois certain que l’homme a soif de justice, et qu’il l’attend.

Nous nous retrouvons à la fin avec Calvin :

En résumé, puisque tous les trésors et tous les biens sont en lui, il nous faut les puiser là pour être rassasiés et non ailleurs.