350 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 19. Les cinq autres cérémonies, appelées « sacrements », du catholicisme romain (fin)

Publié le par marike.over-blog.com

15 11 09

350 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 19. Les cinq autres cérémonies, appelées « sacrements », du catholicisme romain (fin)

 

Les lecteurs comprendront que je garde à mon propos le ton fanatique de l'époque et de l'auteur, par souci d'authenticité, mais je ne suis pas complice ! Il me semble que la vérité peut ausi bien être dite sans passion fanatique, mais c'est un acquis de notre temps. De plus, il faudrait bien qu'il y ait "une réponse à Calvin" quelque part, ou sinon que les catholiques prennent acte...Personnellement je pense que la tradition est humaine et l'Evangile relié au divin, que tant que les catholiques garderont la tradition il ne pourra y avoir de véritable oecuménisme....Ce que je pense, c'est que tous, catholiques et protestants, doivent revenir à la toute première  église ancienne, dès le  lendemain de la croix, à celle des fondations... Avant Paul.


25. Les diverses cérémonies d’ordination

Le signe [pour entrer dans le clergé] est, comme ils le disent, une couronne –obtenue en rasant le sommet de la tête- qui signifie la dignité royale.


Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte (I Pierre 2. 9)


Pierre s’adresse à tous les croyants alors qu’eux s’affectent à eux-mêmes sa parole.


Tu [Moïse] diras aux enfants d’Israël : Soyez saints ; car je suis saint, moi, l’Eternel, votre Dieu. (Lévitique, 19. 1-2 ; 20. 7-8 ; 11. 44)


Il n’y a aucun état, parmi les êtes humains, qui soit plus rempli de rapacité, d’ignorance et de débauche. (Voilà l’état des mœurs monastiques au temps de Calvin)


26. La tonsure biblique

 

La tonsure s’inspire des pratiques juives, nous dit Calvin ( Nombres 6. 1 à 8 ; 13, 18), mais, à la différence des naziréens, les vœux n’étaient prononcés que pour une certaine période, où les naziréens faisaient pousser leurs cheveux, et la tonsure se trouvait à la fin de cette période.

Paul a suivi cette pratique juive (Actes 18. 18) : Avec les Juifs j’ai été comme juif, dit-il 
(I Corinthiens 9. 20)


27. Leur tonsure historique


[A l’époque d’Augustin] la tonsure n’était pas quelque chose de particulier aux moines mais était en usage pour quasiment tous les hommes… Certains moines, pour se montrer plus saints que les autres, laissaient pousser leur chevelure… Une ordonnance a été édictée enjoignant tous les clercs de se tondre afin de ne pas laisser supposer qu’ils voulaient se parer ou s’orner avec délicatesse…[comme les efféminés].

En bref et pour conclure, je dis que c’est contre toute raison que les théologiens sophistes et canonistes ont fait ces ordres –qu’ils qualifient de « mineurs »- des sacrements qui, de leur aveu même, étaient inconnus de l’Eglise primitive et ont été inventés longtemps après.


28. Les (3) ordres majeurs

« ordres sacrés »puisqu’il leur semble qu’ils bénéficient du témoignage de la parole de Dieu, [mais pour le prouver] ils tordent le sens de l’Ecriture.

1) l’ordre de la prêtrise ou de la sacrificature (le sacrifice de Jésus-Christ)


Mais seul Jésus-Christ a été ordonné prêtre, « pour toujours » selon l’ordre de Melchisédec (Psaumes 110. 4 ; Hébreux 5. 6 ; 7. 3). C’est lui qui a offert, une fois pour toutes, le sacrifice de purification et de réconciliation éternelles et qui, maintenant, étant entré dans le sanctuaire du ciel, intercède pour nous. Nous sommes bien tous prêtres en lui (Apocalypse 1. 6), mais seulement pour offrir des louanges et des actions de grâces à Dieu.

 

Selon mon idée, Jésus-Christ n’a « offert » que son message de vie et pas le sacrifice de son corps, où il y a eu meurtre.

Calvin montre ici qu’il n’y a plus de prêtres « mis à part » mais que nous sommes, après le Christ, tous prêtres. Il souligne ainsi la grande différence, la grande distance, entre le Christ et tous les autres hommes.

Jésus-Christ, comme le dit ensuite Calvin, n’a pas « purifié les péchés par son offrande », il a offert aux hommes par son œuvre libératrice, la possibilité de croire en lui, de le suivre, de l’imiter. L’homme n’est plus alors le bénéficiaire passif, illusionné, d’un meurtre, mais le co-responsable en Christ de l’Esprit en nous : la foi, donc les œuvres, et l’élection divine jamais assurée.

Les prêtres sont donc des usurpateurs de la prêtrise du Christ.


C’est vraiment une impudence trop grande de leur part que de l’avoir orné du titre de sacrement !

Quant à l’imposition des mains, qui a lieu pour introduire dans leur état les vrais pasteurs et serviteurs de l’Eglise, je ne m’oppose pas à ce qu’on la considère comme un sacrement. Je ne l’ai pas jointe aux deux autres sacrements parce qu’elle n’est ni ordinaire ni commune à tous les croyants, mais qu’elle est réservée à un office particulier.


[débuts du] ministère de Timothée : Ne néglige pas le don de la grâce qui est en toi, et qui t’a été conféré par prophétie lorsque l’Assemblée des Anciens t’a imposé les mains… (I Timothée 4. 14)


Allez donc, enseignez toutes les nations… (Mathieu 28. 19 ; Marc 13. 15)


M’aimes-tu plus que ne font ceux-ci ? (Jean 21. 15)


L’ordre qui leur est donné est de prêcher l’Evangile, de paître le troupeau du Christ et pas de sacrifier… pour faire l’expiation des péchés.


Jésus-Christ a montré une manifestation de sa puissance divine lorsque, soufflant sur les apôtres, il les a remplis de la grâce du Saint-Esprit. Si les papistes s’efforcent d’en faire autant, ils font concurrence à dieu et, quasiment, rivalisent avec lui… Il est vrai qu’ils sont si effrontés qu’ils osent dire qu’ils confèrent le Saint-Esprit.


C’est par la Parole que l’huile devient sacrement… Je m’étonne que les papistes aient omis les autre innombrables cérémonies [juives] semblables, à l’exception de la seule onction… Leur onction est détestable parce qu’elle manque de sel, c’est à dire de la Parole de Dieu.


Il reste l’imposition des mains que je reconnais pouvoir être nommée sacrement, si elle est pratiquée correctement, pour promouvoir des ministres légitimes ; mais je refuse qu’elle se produise dans cette farce qu’ils jouent en ordonnant leurs prêtres.


32. Les diacres


L’office des diacres (décrit en IC IV, 3. 9 ; 4. 5), s’est totalement dégradé (tant dans les charges -une vraie bonne à tout faire !- que par la cérémonie d’ordination).


33. Les sous-diacres


[L’évêque et l’archidiacre leur remettent]« le bric à brac lié à leur fonction »

Ils sont censés recevoir les offrandes qu’ils s’approprient sans scrupule.


[Il n’y a pas de] promesse spéciale ;… on ne voit là rien qui soit ordonné par Dieu ; il ne peut donc pas y avoir de sacrement.


le mariage


34. 35. Le mariage n’est pas un sacrement.

 

Il ne faut pas confondre un sacrement avec une comparaison, nous fait comprendre Calvin, dans le cas de ce que dit Paul (et non Jésus)  :


Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise… 28. De même, le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. 29. Jamais homme, en effet, n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, ainsi que le Christ le fait pour l’Eglise 30. parce que nous sommes membres de son corps. (Ephésiens 5. 28 à 30)

Institution du mariage :


18. L’Eternel dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui… 23. [ L’homme dit :] celle-ci, cette fois, est os de mes os et chair de ma chair ! …24. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère ; il s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.(Genèse 2.)

32. Ce mystère (sacrement, ajoute Calvin ; voir par. 36) est grand [poursuit Paul] : je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise.33. Ainsi donc que chacun de vous aime sa femme comme lui-même ; et que la femme respecte son mari.


Les papistes rappellent les paroles de Paul [ci-dessus].

 

A mon avis, s’il y a sacrement, il est dans la parole de l’Eternel (Genèse 2. 18), mais à ce compte, l’Eternel a créé tous les animaux en couple, et il y aurait sacrement pour les animaux aussi ! (mais sans cérémonie !) En effet, Jésus lui-même n’a prononcé aucune parole sacramentelle au sjet du mariage.


Et pour que personne ne se trompe, Paul lève l’ambiguïté et précise qu’il ne s’agit pas de l’union  charnelle de l’homme et de la femme, mais du mariage spirituel du Christ avec l’Eglise.


36. l’emploi abusif du mot « sacrement »


« Sacrement » [en latin : sacramentum ] est la traduction du mot grec mustèrion, qui signifie mystère… que les papistes s’élèvent contre la connaissance des langues, leur ignorance les a fait se tromper…le mot « mystère » signifie « secret ».
([voir encore]
I Timothée 3. 9 ; Ephésiens 1.9 ; 3. 9)


Après avoir orné le mariage du titre de sacrement, le qualifier d’ »immondice », de pollution et de souillure charnelle, quelle inconsistance et quelle légèreté ! (cf Décret de Gratien I, D.28c.2 ; D. 82c.3 et 4)


Quelle absurdité d’interdire aux prêtres un sacrement ? S’ils nient leur défendre non pas le sacrement mais la volupté de l’acte charnel, ils ne s’en sortent pas pour autant.

 

Encore une contradiction : Le papistes affirment, en effet, qu’au sacrement est conférée la grâce du Saint-Esprit et ils reconnaissent que l’acte charnel est un sacrement auquel, cependant, ils nient que le Saint-Esprit apporte son aide. (p. 1397)


37. Réfutation de diverses prescriptions ecclésiastiques


Ils ont édicté des lois pour confirmer leur tyrannie, et même contre Moïse : ex :


Il n’est pas permis à un homme, qui aura divorcé de sa femme adultère, d’en prendre une autre. (Lévitique 18. 6)


Des parrains spirituels, comme les parrains et les marraines, ne peuvent se marier ensemble.

 

Calvin rapporte encore qu’aucune noce ne doit être célébrée autour de Noël, de Pâques et de la Saint Jean (je passe le nombre de jours exacts ou de semaines, avant ou après la fête).

 

Et j'ajoute : pendant combien de temps le divorce n'a-t-il pas été reconnu vraiment, alors que Moïse et Jésus le reconnaissaient ! Et que de solitudes pour la vie cela n' a-t-il pas engendré, de la part de celle ou de celui, catholique, qui était abandonné !Une fidélité à une foi, à une religion contraire à la vie ?


Je pense avoir été utile en ôtant à ces ânes leur peau de lion !


 

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