284 - « L’Institution de la religion chrétienne ». J. Calvin. III, 8. La Croix : le renoncement

Publié le par marike.over-blog.com

19 08 09

284 – Lecture libre et critique de  « L’Institution … » de Jean Calvin. III, 8. La Croix : renoncement, souffrances et patience.

 

Le chrétien doit  porter sa croix…

 

[La vie du Christ] n’a été qu’une espèce de croix permanente.

 

28.Or nous savons que toutes choses concourent au bien ce ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon le dessein qu’il en avait formé.

29.Ceux qu’il a connus d’avance , il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né d’un grand nombre de frères. (Romains 8. 29 ; j’ai ajouté le beau verset 28)

 

C’est par beaucoup d’afflictions qu’il faut entrer dans le royaume de Dieu. (Actes. 14. 22)

 

Que je connaisse la communion avec ses souffrances, en me rendant conforme à lui dans sa mort,  afin de parvenir si possible à la résurrection des morts. (Philippiens 3. 10-11)


Ensuite à mon avis Calvin extrapole  : le but n’est pas la souffrance (dolorisme) mais l’obéissance :

 

Car plus nous sommes affligés et endurons de souffrances, plus certaine est notre communion avec Christ.

 

Nous agissons comme si notre propre capacité était suffisante sans sa grâce… C’est pourquoi il nous afflige de différentes manières… quand nous sommes ainsi humiliés nous apprenons à implorer sa puissance… Notre hypocrisie…nous séduit et nous trompe par ses flatteries.

 

Ensuite, après nous avoir humiliés, [la croix] nous apprend à nous reposer en Dieu, à lui obéir…de cette victoire surgit l’espérance puisque le Seigneur, en accomplissant ce qu’il a promis, fonde sa vérité sur l’avenir.

 

5. La croix est un remède contre l’intempérance de la chair en vue du salut

a cause de notre ingratitude… il est indispensable qu’il nous tienne la bride serrée.

 

6. Par la croix, Dieu corrige nos fautes et nous retient dans l’obéissance

 

31. Si nous savions nous juger nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. 32. Mais quand nous sommes jugés par le Seigneur, nous sommes châtiés par lui, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. (I Corinthiens 11. 31-32) (j’ai ajouté le verset 31)

 

L’Eternel châtie celui qu’il aime. (Proverbes. 3. 12)

 

L’incroyant rétif est comme l’esclave ; il s’endurcit sous le fouet ; mais les croyants, enfants de la maison, s’amendent, précise Calvin.

 

7. La consolation d’être persécuté pour la justice

 

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,

Car le royaume des Cieux est à eux ! (Matthieu 5. 10)

 

8. La consolation spirituelle vient à bout de toute tristesse

 

Si le croyant, atteint par l’amertume de la douleur, est retenu par la crainte de Dieu, comme par une bride, elle ne se transforme pas en colère ou autres excès. C’est cela qui produit la joie et le bonheur, lorsque le croyant, étreint par la tristesse et la douleur, reçoit la consolation spirituelle de Dieu.

 

9. Le croyant n’est pas un stoïcien

 

homme magnanime qui, dépouillé de son humanité, n’était pas plus touché par l’adversité que par la prospérité…dépourvu de tout sentiment comme s’il était une pierre… En voulant promouvoir une patience remarquable, ils en ont rendu la pratique impossible…

 

Calvin ici caricature les Stoïciens… L’obéissance absolue à Dieu n’est pas non plus atteignable par les chrétiens. Le but est d’accomplir sa perfection ou sa sainteté ; le courage par soi-même, par l’endurance, ou la foi de s’en remettre à Dieu, voilà l’enjeu, et je pense que les deux peuvent se conjuguer.

 

10. La victoire sur soi des Stoïciens, ou / et ( ?) la joie des chrétiens, au-delà de la peine.

 

11. La question du destin : tout n’arrive-t-il que par la volonté de Dieu (Calvin) ou le hasard joue-t-il son rôle ?

En réalité on n’en sait rien. Dieu punit le méchant, corrige le croyant, cela court dans toute la Bible, telle est l’interprétation religieuse chrétienne, mais le hasard joue aussi sans doute vraisemblablement son rôle… la mort d’un enfant innocent, dans la souffrance, que Camus dénonce dans « La Peste », et Staline mort dans son lit, au contraire de tant de religieux, de tant de croyants morts dans les camps de concentration…   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

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