421 - Mémoire et Démocratie - Droits de l'Homme

Publié le par marike

13 01 2012 –

421 - MEMOIRE ET DEMOCRATIE

Nous nous flattons d’être en démocratie, nous, les pays européens, et peut-être, je dis bien peut-être,  le sommes-nous plus que d’autres, mais il y a démocratie et démocratie. Certaines démocraties sont loin d’être parfaitement  réalisées… De forts courants les font dériver…

Revoyons les bases de notre catéchisme républicain :
- Liberté, Egalité, Fraternité.
- La Déclaration des Droits de l’Homme : retenons quelques termes parmi ceux qui nous intéressent majoritairement ici :
·    Liberté, égalité en droits, garantie des droits
·    Souveraineté nationale
·    La  Loi … la même pour tous.
·    Liberté d’opinion… La libre communication des pensées et des opinions…
·    Séparation des pouvoirs

Comment je vois les choses :
Notre pays a un long passé, depuis les Gaulois, ou les Francs… Il s’est tissé une identité nationale au cours des siècles.
De Louis I à Louis XVII, comme l’écrirait Prévert, pour abréger, cela en fait, du temps ! jusqu’en 1789. Il nous reste environ 200 ans de république, moins les Empires et la Restauration, au total 4/5e de monarchie absolue et 1/5e de république. La grandeur de la France s’est construite petit à petit, progressivement, physiquement et moralement.

 

Toutefois la mémoire de notre pays n’est plus enseignée à l’école ; les enfants manquent de « repères », dit-on.
1) En histoire ils semblent sauter toute l’époque de la monarchie absolue et du christianisme : ils passent directement de la Préhistoire, puis des Gaulois, à Louis XVI, qui seul trouve grâce, à cause de la Révolution française de 1789, enfin un grand saut encore jusqu’aux deux guerres mondiales, surtout celle de 1939-45. Ils n’apprennent plus les grands hommes qui ont fait notre histoire, notre civilisation, ou alors l’angle d’approche est souvent dépréciatif.
2) En littérature, on se pose des questions : en gros, toute œuvre qui ne serait pas contemporaine en histoire des périodes épargnées (le 18e siècle et les Lumières. Quelles Lumières ?), par un biais ou par un autre, est passée sous silence (le romantisme ?), si bien que des pans entiers de notre  littérature disparaissent ainsi, sauf, par exemple, une partie du théâtre de Molière.

A quoi est due cette perte de mémoire nationale ? Je me perds en hypothèses …la montée de l’athéisme matérialiste ?  En tous les cas nous assistons impuissants à la destruction de notre civilisation.

L’Egalité s’est abâtardi en principe d’identité, dit Saint-Exupéry dans quelques unes de ses très belles pages, dans  « Pilote de guerre » (Œuvres, Pleiade pp. 369 à 384) ; nous ne sommes égaux qu’en Dieu, que par rapport à Dieu, mais nous ne sommes pas tous identiques. De même nous sommes frères en Dieu. Nous ne sommes libres que par rapport à Dieu.

Ne faut-il pas préserver notre mémoire commune, ses apports et ses richesses, ses impasses aussi, tout en acceptant les nouveaux apports ; n’est-ce pas cela notre identité nationale ?

De même, l’idéologie matérialiste ne pénètre-t-elle pas la science, et tout particulièrement la biologie ? L’homme, grande merveille de la nature, le roseau pensant de Pascal,  ne doit-il pas continuer à préserver sa part de mystère (vie, naissance et mort) dans l’univers ?

Enfin, en politique, le patriotisme doit-il être confondu avec le nationalisme ? Le règne de la Finance, de la Globalisation est-il lié à cette même idéologie matérialiste ?

« La libre communication des pensées et des opinions… » ? (Art. XI. Déclaration des Droits de l’Homme.)

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