423 - Europe ou Nation ? Des causes à la crise

Publié le par marike

26 02 2012

 

423 - ELECTIONS 2012. EUROPE. NATION. DES CAUSES A LA  CRISE .

 

 Ne pas mentir.
Alexandre Soljenitsyne (1918-2008)

 

I - CE QUE NOUS AIMONS

 

Nous savons bien ce que nous aimons en Occident :

Une union autour de valeurs communes : la patrie et les valeurs chrétiennes dans la laïcité et la tolérance.

 

Faire l’Europe, c’est :

I – D’abord :

1) Reconnaître ses racines chrétiennes – fondement des valeurs – qui font son unité spirituelle.

2) Limiter ses frontières à l’Europe, le christianisme étant un élément, l’autre étant l’élément géographique, pour départager.

3) construire une histoire commune à l’aide de toute notre mémoire

 

II – Ensuite :

1) Conserver notre identité d’européen

2) Commercer d’abord entre nous, les pays d’Europe, ensuite avec les autres.

3) Protéger  l’Europe de tous les prédateurs financiers, de toute l’immigration illégale et inutile, de tous les pays extérieurs à elle, s’il le faut.

4) Mais aider vraiment les pays moins favorisés que les nôtres et ne pas les spolier.

 

III – Enfin :

1) Partir de la Nation pour construire l’Europe

2) Chaque nation forte construit une Europe forte

 

IV – Deux langues : 1) le Français, reconnue langue par sa littérature, à partir de l'ère chrétienne, à la tête de la littérature des nations européennes par le grand nombre de ses auteurs classiques de tout premier rang, comme en témoigne la nouvelle Le Silence de la mer, de Vercors[1] :

 

Il était devant les rayons de la bibliothèque. Ses doigts suivaient les reliures d’une caresse légère.

- « …Balzac, Barrès, Baudelaire, Beaumarchais, Boileau, Buffon…Chateaubriand, Corneille, Descartes, Fénelon, Flaubert…La Fontaine, France, Gautier, Hugo…Quel appel ! » dit-il avec un rire léger et hochant la tête. «  Et je n’en suis qu’à la lettre H !…Ni Molière, ni Rabelais, ni Racine, ni Pascal, ni Stendhal, ni Voltaire, ni Montaigne, ni tous les autres !… » Il continuait de glisser lentement le long des livres, et de temps en temps il laissait échapper un imperceptible « Ha ! », quand, je suppose, il lisait un nom auquel il ne songeait pas. « Les Anglais, reprit-il, on pense aussitôt : Shakespeare. Les Italiens : Dante. L’Espagne : Cervantès. Et nous, tout de suite : Goethe. Après, il faut chercher. Mais si on dit : et la France ? Alors, qui surgit à l’instant ? Molière ? Racine ? Hugo ? Voltaire ? Rabelais ? ou quel autre ? Ils se pressent, ils sont comme une foule à l’entrée d’un théâtre, on ne sait pas qui faire entrer d’abord »

 Notre littérature est toutefois très dépréciée aujourd’hui en France, même je vais jusqu’à dire : mise au rebut,  par l’idéologie matérialiste athée et le niveau de l’enseignement français (tout cela va sans doute de pair).


2) L’Allemand. (L ‘Allemagne, patrie des grands musiciens et de la réussite économique – "l'Allemagne vertueuse" –).


L’Anglais, aujourd’hui langue de la finance, a échoué par ce mot même. Elle s’est servie au lieu de servir.

 

II - LA QUESTION

 

l’EUROPE aujourd’hui n’a tenu aucune de ses promesses : construite à la hâte, sans réflexion globale de fond, sans efforts, pour la seule gloriole de politiques, simple façade, elle a échoué totalement, tragiquement. Elle est vidée de son sang (Fuite des emplois vers les pays sans protection sociale comparable et à bas coût de main d'oeuvre. Donc un chômage en constante et forte progression). Elle a été détournée de son projet ; elle est devenue globalisation financière au service de quelques uns. Elle en portera la trace longtemps. Et la misère. Cela continuera-t-il jusqu’à épuisement complet et révolutions mondiales ?

 

Faut-il revenir à la nation, à la monnaie nationale pour la reconstruire mieux, en une Europe des Nations, gaulliste[2], en un premier temps, à partir des leçons de l’histoire, même si cela nous coûtera cher, car l’Europe actuelle nous coûte très cher, et cela ne fait que commencer,  ou pouvons-nous poursuivre comme cela, au risque de continuer à être les otages, les serves, les dupes de la finance internationale ?

 

Qui a le dynamisme, la foi, le courage pour mener ce projet à bien ? Pour le seul bien des peuples ? Qui veut bien « être » rassemblé pour le bien de tous, plutôt que « rassembler » ?

 

Pour une reconstruction douloureuse qui s'impose, peut-on repasser très progressivement d'une Europe/globalisation à une Europe des Nations ? Laquelle ? Comment ?

 

III - QUELQUES BRIBES ESSENTIELLES POUR COMPRENDRE LA CRISE :

 

Quelques citations ou petits résumés sur l’économie :

 

1) d’Henry de Lesquen, président du Club de l’Horloge (Journal du MPF. 01 2012 p.14)

 

- Avec le capitalisme, on assiste à un cycle économique d’alternances de phases entre « un excès de création de monnaie et de crédit par les banques qui s’achève par une correction brutale. »

- La solution de Maurice Allais : « obliger les banques de dépôt à se couvrir par des réserves à 100%, ce qui revient à leur interdire de créer de la monnaie. »

- « Les banques ne sont jamais allées « aussi loin qu’elles le pouvaient » dans le développement du crédit. »

-un « laxisme incroyable »… « on a demandé aux contribuables de payer le rachat des « actifs toxiques » des banques et autres établissements financiers », selon la fameuse formule : « privatiser les profits, étatiser les pertes. »

- la folie financière des banques commerciales…

 

2) Marine Le Pen : « Pour que vive la France » éditions Grancher fév. 2012.

 

- « L’article 25 de la Loi n° 73-7 du 03 01 1973, repris dans les traités européens, interdit au Trésor Public d’emprunter directement à la Banque Centrale à un taux d’intérêt faible ou nul… ce dispositif augmente mécaniquement depuis lors, par l’accumulation des intérêts, et des intérêts des intérêts, la dette publique de la France. » Conséquence : large « transfert aux banques privées du droit régalien de création monétaire appartenant depuis des siècles à l’Etat national. Les marchés et les banques ont un monopole… Ils peuvent nous soumettre leurs conditions, nous imposer des taux d’intérêt élevés.  (p. 62-63)

- conséquence : comparer la richesse réelle du monde avec les flux financiers « qui représentent 10 ou 15 fois sa valeur réelle »… « Les transgressions des règles de bonne gouvernance »…(p. 66-67)

- « Les anciens dirigeants de Goldman Sachs sont aux manettes »…« une classe de profiteurs du système » (68)

- « C’est le financier qui domine » … « une carrière courte, mais ô combien lucrative …de trader. » (68-69). Firmes sous la dépendance du secteur financier…(p. 69). « L’immigration : main d’œuvre docile et bon marché… une sorte d’esclavage consenti. ». « L’immigration a facilité le travail de déracinement des Français … On les a progressivement coupés de leur culture, cherchant à affaiblir la conscience nationale »…(pp. 81 à 86)

 

En résumé : « La mise de l’Homme au service de l’économie. » (p. 72).

 

 

Et quelques références : Par Wikipedia :

 

1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_%C3%A9conomique_dite_de_la_Grande_R%C3%A9cession_%282008_et_apr%C3%A8s%29#D.C3.A9bat_sur_les_origines_de_la_crise

 

2) Joseph Eugene Stiglitz est un économiste américain né le 9 février 1943. Il reçut le prix de la banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel en 2001 (pour un travail commun avec George Akerlof et Michael Spence).

 

En 2007, le réalisateur Jacques Sarasin réalise pour le compte de l'hebdomadaire économique "Challenges" une série de 5 entretiens intitulés Où va le monde Monsieur Stiglitz ? avec les thématiques suivantes : Où va la mondialisation ? / L'économie mondiale / Le système financier mondial / Mondialisation et environnement / La mondialisation et les Pays en développement.

En 2010, Stiglitz publie Le triomphe de la cupidité (titre original: Freefall - America, Free Markets, and the Sinking of the World Economy, une analyse de la la crise économique depuis l'éclatement de la bulle des subprimes en 2008 aux États-Unis. Il propose ensuite des réponses alternatives à la crise et des solutions durables pour assainir le capitalisme financier

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_triomphe_de_la_cupidit%C3%A9

- Des ménages pauvres aux EU ont été incités à s’endetter pour pouvoir acquérir leur logement. Les prêts étaient consentis sans garantie de revenus. Un crédit subprime est accordé à des emprunteurs peu fiables dont on exige en compensation un taux plus élevé.

- La titrisation des créances consistait à les regrouper par paquet (plus de 1000) provenant de plusieurs États américains, de façon à permettre en théorie une diversification du risque, ou décorrélation, en une obligation appelée ABS revendue à un réhausseur de crédits. L'ABS pouvait ensuite être mélangée avec des obligations moins risquées pour émettre des CDO, des obligations servant aux banques à proposer aux épargnants des placements à rendements garantis. L'opération de titrisation permettait de sortir les créances (prêts) du bilan de la banque.

- Dès septembre 2006, des experts inquiets du développement des subprimes ont donné l'alerte sur le risque de bulle immobilière. Vers la fin de 2006, le marché immobilier américain a cessé de monter. Et à partir de février 2007, les échanges de créances immobilières ABS se sont presque arrêtés. Les prêteurs se sont montrés intraitables avec les familles en retard de paiement. Les logements saisis ont été mis sur le marché, faisant baisser peu à peu leurs prix au cours de l'année 2007.

- Dans un contexte de retournement des prix de l'immobilier, la revente des maisons ne suffit plus à assurer au prêteur le recouvrement de sa créance. Aux faillites personnelles des familles emprunteuses s'est ajoutée une série de difficultés financières pour les organismes prêteurs et leurs banquiers.

Dans un premier temps, la crise des subprimes a entraîné une baisse modérée des cours boursiers à l'été 2007, attendue par les spécialistes. La baisse la plus profonde s'est produite à l'automne 2008 lorsqu'il est apparu que beaucoup de banques n'avaient pas assez de réserves pour faire face à leurs pertes. En quinze mois, la crise de liquidité a conduit à une crise de solvabilité puis à une crise financière internationale.

 

En 2008, le Président de la République française, Nicolas Sarkozy, lui confie une mission de réflexion sur le changement des instruments de mesure de la croissance française, conjointement avec Amartya Sen2.

 

3) Amartya Sen

Ce dernier prouve que tous les modes de vote sont en conflit avec les normes de la démocratie. Ex : pour que les citoyens aient la capacité réelle de voter, ils doivent être éduqués, avoir les moyens de transport pour aller voter… Il a critiqué l’intérêt personnel comme la première motivation du modèle économique.

 

4) Maurice Allais (1911 – 2010), Prix Nobel d’économie 88.


http://fr.wikiquote.org/wiki/Maurice_Allais

 

On trouvera les références précises de ces citations dans le site ci-dessus :

 

« Le mécanisme de crédit aboutit à une création de monnaie ex nihilo par de simples jeux d’écritures. (L’emprunt est considéré comme de l’argent réel, bien que touché dans le futur.) La banque prête cet emprunt, cet argent virtuel, et il y a duplication monétaire…. Le crédit, cancer des économies de marchés de propriété privée. »

 

« La doctrine régnante avait totalement méconnu une donnée essentielle : une libéralisation totale des échanges et des mouvements de capitaux n'est possible, elle n'est souhaitable que dans le cadre d'ensembles régionaux groupant des pays économiquement et politiquement associés, et de développement économique et social comparable. »

 

« La création monétaire doit relever de l’État et de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la Banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant actuellement de la création de monnaie bancaire. »

 

« Que les bourses soient devenues de véritables casinos, où se jouent de gigantesques parties de pocker, ne présenterait guère d'importance après tout, les uns gagnant ce que les autres perdent, si les fluctuations générales des cours n'engendraient pas , par leurs implications, de profondes vagues d'optimisme ou de pessimisme qui influent considérablement sur l'économie réelle. (...). Le système actuel est fondamentalement anti-économique et défavorable à un fonctionnement correct des économies. Il ne peut être avantageux que pour de très petites minorités. »

 

« Dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n'hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs. »

 

« Une législation inappropriée… un fonctionnement inéquitable, sinon malhonnête, d’une économie de marché. »

 

« Ce que je préconise, c'est un système où la création monétaire appartiendrait uniquement à un Banque centrale indépendante de l'État et des partis politiques au pouvoir, et où les revenus correspondant à la création monétaire reviendraient uniquement à l'État. »

 

 

 



[1] Vercors (pseudonyme de Jean Bruller). Nouvelle publiée clandestinement aux Éditions de Minuit dès février 1942. Réédition en 1951, p. 28.

[2] La parité de la monnaie avec l’or… (avec l’argent aussi ?…)…Nous n’en serions pas là aujourd’hui…

Publié dans Société

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