470 - Oecuménisme

Publié le par marike

Le 15 01 2014

Œcuménisme
Source : Wikipédia + mes additions, soustractions et commentaires 
Oecuménisme : Le terme est issu du grec οἰκουμένη γῆ, qui signifie « l'ensemble de la terre habitée », d'un point de vue didactique, il veut dire : « universel ».
Les hommes comme dans l'histoire biblique de la tour de Babel (Genèse chap. 11. v.1 à 9), ne peuvent plus se comprendre ; ils deviennent ennemis, concurrents, chacun ayant sa propre version de la Transcendance. Pour remédier à cela ...
... Le fondateur de l'œcuménisme moderne est le luthérien Lars Olof Jonathan Söderblomarchevêque d'Uppsala (Suède) ; il reçut le prix Nobel de la paix en 1930 pour cette activité.

L’œcuménisme est un mouvement tendant successivement et selon les périodes de l'histoire :

  • à promouvoir l'unité ecclésiologique des Églises protestantes issues de la Réforme, auquel cas, il s'agit d’unionisme ;
  • à promouvoir des actions communes entre les divers christianismes, en dépit des différences doctrinales affichées par les diverses Églises, avec pour objectif l’unité visible de l’Église, auquel cas, il s'agit d’œcuménisme.

 L'oecuménisme avance par étapes, en commençant par le dialogue inter-religieux, puis en s'approfondissant entre branches voisines, comme les diverses branches protestantes (unionnisme), les catholiques et les orthodoxes, ou encore les juifs, les musulmans et les  protestants unitariens chrétiens qui ont en commun l'idée d'un Dieu totalement inconnaissable, sans Trinité bien sûr, l'homme Jésus n'étant plus qu'un très grand prophète pour les chrétiens.

Le concile oecuménique de l'église catholique désigne un concile auquel tous les évêques et tous les patriarches sont convoqués : il concerne l'Église catholique entière.

L'œcuménisme se concrétise par l'existence de divers accords, de nombreuses instances de dialogue, mais aussi par un certain nombre de réalisations concrètes, comme des entreprises de traduction commune des textes sacrés ou l'existence d'une semaine de prière commune pour l'unité des chrétiens.

OBJECTIF :

Ce mouvement entend répondre à la prière que l'Évangile selon Jean (Jn 17. 21) attribue au Christ :

  1. « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé [ note 2 : Le pape Paul VI : « Le pape, comme nous le savons fort bien, constitue sans aucun doute l’obstacle le plus grave sur la route de l’œcuménisme. » discours au Secrétariat pour l’Unité, le 28 avril 1967, in AAS 59 (1967), p. 498 ;
    Willem Visser 't Hooft : « Le vrai problème, c’est la papauté telle qu’elle existe aujourd’hui. », réflexion sur « Magistri et magisterium dans le dialogue œcuménique », publié dans W.A. Visser’t Hooft, pionnier de l’œcuménisme Genève-Rome, Cerf, 2002, p. 178. Citations reprises par Bruno Chenu, Le ministère de Pierre a-t-il un avenir œcuménique ? [archive] (2003)] . » ]

L’œcuménisme peut être vu de deux manières :

1 - soit selon la parole de St Jean : un rapprochement progressif des idées vers l'essentiel : une unité de vision de la Transcendance
2 - soit dans son sens actuel, il ne préconise pas l'union de tous les chrétiens et à plus forte raison de tous les croyants en une seule institution ecclésiale.
          Bien entendu il faut commencer par le 2 pour parvenir au 1.

On a longtemps cru que l'unité des chrétiens se traitait par le rapprochement des doctrines. On a fini par se rendre compte qu'en fait, l'œcuménisme devait d'abord traiter des questions d'ecclésiologie (étudie le rôle et l'évolution des églises en tant qu'institutions) comme le montrent les résultats positifs des travaux sur les sacrements et les ministères.

L'UNIONNISME EN EUROPE

C'est la réunion des églises réformées et luthériennes en une seule : d'abord la Prusse (1817), puis la Belgique (1839), enfin la France (les EPU, ou Eglises protestantes Unies, aujourd'hui).

LE COE (conseil Oecuménique des Eglises)

Les jalons

La création du Conseil œcuménique des Églises proprement dit, le COE, fut retardée par la guerre de 1939-1945 et par l’opposition féroce de l’Église catholique.

Le COE, dans son document de base, se réfère explicitement à la Bible, depuis 1961 (assemblée plénière de New Delhi). À ce congrès, durant lequel adhèrent les Églises orthodoxes, les Églises membres du COE « confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures. ». Cette affirmation d’une confession de foi (non biblique, en fait) provoque le départ des unitariens (Des églises unitariennes se créent dans les pays anglo-saxons, en Transylvanie et ailleurs, parfois en liaison avec les Universalistes). Au passage, elle relance la querelle christologique mise sous le boisseau en 1948.

Le mouvement depuis 1962

Le COE facilite les contacts bilatéraux qui se sont développés entre les Églises,

  • soit entre les vieux-catholiques et les anglicans,
  • soit à l’intérieur du protestantisme, soit entre le protestantisme et l’orthodoxie,
  • Il octroie un siège d’observateur à l’Église romaine qui n’en est pas membre. En effet, elle revendique une primauté qui n’est pas de mise dans cette assemblée.

Sont pendantes diverses questions18 :

  • les sacrements,
  • les ministères, c’est-à-dire la reconnaissance mutuelle des ministères,
  • les ministères féminins,
  • la nature des missions.

Malgré cet investissement, sur la question de l’œcuménisme, le monde protestant n’est pas homogène. Les Églises fondamentalistes considèrent l’œcuménisme comme de la prostitution.

Par ailleurs, on peut relever l'existence de tensions au sein du COE entre les protestants, qui prennent en compte la sécularisation et prônent l'adaptation du témoignage chrétien à la société civile actuelle et les orthodoxes, qui ayant peut-être moins besoin de l'organisme qu'à l'époque du communisme, contestent la tendance moderniste de certaines des orientations du COE. En outre, le COE, dont la structure est alourdie par une importante bureaucratie, est confronté à des problèmes financiers qui réduisent la portée d'une vocation qui se veut « prophétique19 »

Voir le détail des avancées et des difficultés sur le site de Wikipédia. On notera l'avancée catholique avec le Concile Vatican II

 La Traduction œcuménique de la Bible (TOB) résulte de plusieurs décennies de réflexion et de travail commun, et a été publiée pour la première fois en 1975. Elle n'est pas adoptée liturgiquement par l'ensemble des Églises, mais elle constitue une étape concrète importante vers l'unité, autant qu'un ouvrage de référence. Ce n'est pas une « bible de travail » comme le sont la Jérusalem ou la Segond 2000. Des éditions différentes intègrent ou non les livres deutérocanoniques (non reconnus « divinement inspirés » par les protestants : Sagesse, Tobie…). Elle fut récusée par les Églises orthodoxes dès le début des travauxnote 14.

Le seul texte du Nouveau Testament reconnu par toutes les Églises chrétiennes est l'édition critique Novum Testamentum Graece : Bibelausgaben, de Eberhard Nestle, Erwin Nestle, et Kurt Aland. Pour l'Ancien Testament, c'est la Bibelausgaben, Biblia Hebraica Stuttgartensia, édition critique de Karl Elliger, Rudolf Kittel, et Wilhelm Rudolph

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Ma note personnelle : "Vient de paraître" : un ouvrage unitarien français :

"Interroger sa foi. Du calvinisme au judéo-christianisme libéral". De Marie-Claire Weber-Lefeuvre. Préface de Pierre-Jean-Ruff. Edilivre . sept. 2013. 261 pages. 20 €. ISBN : 978-2-332-53824-6

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Publié dans Société

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