1011. L’Islam et le Christianisme
http://vendee.catholique.fr/une-question-a-la-foi/2809-chretiens-et-musulmans-points-communs-et-differences.html
Ces trois religions sont apparues l’une après l’autre. Le judaïsme vers 1500 avant Jésus-Christ (- 1500). Ensuite, il y a eu le christianisme après la naissance de Jésus, c’est-à-dire, l’an 1 après Jésus-Christ. Et enfin, l’Islam, en 622 après Jésus-Christ, il y a environ 1400 ans.
Mais être juif, chrétien ou musulman, ce n’est pas seulement avoir une religion, c’est aussi une affaire de traditions, de culture et d’identité.
mon grain de sel : chaque religion s’est nourrie à sa guise de la précédente : exemple : le christianisme a pris au judaïsme tout le Tanakh, ou Ancien Testament, et l’Islam a emprunté, tout en adaptant à sa vision propre de Dieu, à la Bible à la fois juive et chrétienne.
Quelle est la Bible des juifs, ou Bible hébraïque ? (date : entre 8e et 2e s. avt JC) https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanakh
Selon la tradition juive, le Tanakh (3 initiales des 3 parties de la Bible hébraïque : TNK) est constitué de vingt-quatre livres : la Torah (la Loi ou Pentateuque) contenant cinq livres, les Nevi'im (les Prophètes) huit, et les Ketouvim (autres écrits) onze.
En tant que telle, une distinction technique peut être tracée entre le Tanakh et le corpus similaire mais non identique que les Chrétiens protestants nomment Ancien Testament.
La Bible hébraïque a exactement le même contenu que l’Ancien Testament protestant mais les livres sont présentés et classés différemment, les protestants comptant trente-neuf livres, et non vingt-quatre. Ceci est dû au fait que les Chrétiens ont choisi de subdiviser certains livres de la religion juive.
L’Ancien Testament catholique et orthodoxe contient sept Livres non inclus dans le Tanakh. Ils sont appelés « Livres deutérocanoniques » (lit. « canonisés secondairement » c'est-à-dire canonisés ultérieurement). Ils sont tirés de la Septante, version grecque étendue du Tanakh. Ainsi, dans les Bibles chrétiennes, les Livres de Daniel et d'Esther peuvent contenir des textes deutérocanoniques, n'ayant été inclus ni dans le canon juif ni dans le canon protestant.
L'expression de Bible hébraïque est donc préférée par certains érudits, car elle recouvre les aspects communs du Tanakh et de l'Ancien Testament en évitant les biais partisans.
1) le statut de l'Écriture Sainte. Le Coran est « parole incréée » de Dieu pour le musulman : par l'ange Gibril, Allah a dicté (c'est le sens même du mot 'Coran') sa parole à Mohammed qui, réputé analphabète, ne fait que transmettre littéralement et fidèlement la révélation coranique. Autrement dit, le fondateur de l'Islam n'est en rien l'auteur du Livre sacré qui doit être conservé, enseigné, appris en arabe pur et clair, langue de Dieu.
La Constitution dogmatique Dei Verbum sur la Révélation divine de Vatican II explique comment, pour nous, Dieu est l'auteur des livres sacrés, tout en agissant en des hommes et par eux, qui écrivent en vrais auteurs (cf. n° 11).
Mon grain des sel : comme le livre saint des musulmans vient directement de Dieu sans passer par les hommes, il ne peut être ni critiqué, ni modifié. Le propos n’évolue pas dans le temps, comme dans la Bible, histoire sainte ; le propos est éternel, à l’image de Dieu, et valable pour tous les temps.
2) le Coran reproche sans cesse aux chrétiens leur foi en Jésus, Fils de Dieu fait homme.
Il suffirait pour eux que nous reconnaissions Mohammed comme prophète puisque eux-mêmes reconnaissent Jésus comme tel. Mais pour les chrétiens, comme le souligne Dei Verbum (n° 4), le Christ est la plénitude de la révélation car il est la parfaite manifestation de Dieu le Père. Il n'y a donc plus de révélation publique à attendre car, en Jésus, « rayonnement de la gloire de Dieu et empreinte de sa substance » (He 1, 3), toute révélation trouve son achèvement, pleinement dévoilé dans l'Esprit-Saint.
mon grain de sel : pour moi, Jésus est l’aboutissement de toute la Bible, dans les Evangiles, avec la mise en relief de son Dieu d’amour et de pardon.
3) La Trinité : un dieu en 3 personnes : père, fils et Saint Esprit, n’est pas la croyance de tous les chrétiens, mais de la grande majorité d’entre eux. Les autres sont comme moi protestants unitariens : ils croient que Jésus est prophète, non Dieu. D’ailleurs Jésus lui-même ne se reconnaît jamais Dieu dans les Evangiles ; c’est Paul qui, dans 4 ou 5 versets des Epîtres, a commencé à diviniser Jésus, et on l’a suivi.
Ce ne sont là que les points principaux de divergence. Il en est bien d'autres. Par exemple, le personnage d'Abraham dans la Bible et dans le Coran est sensiblement différent. Les raccourcis de langage comme 'Religions du Livre (ou d'Abraham)' s'avèrent souvent trompeurs.
Le dialogue théologique en arrive rapidement à une impasse mais il a au moins le mérite de faire grandir la connaissance réciproque, source d'une estime et d'un respect mutuels. Il incite également le chrétien à approfondir sa foi, à en témoigner pour « rendre compte de l'espérance qui est en lui » (1P 3, 15).
J’ajoute :
La vision différente de Dieu : si pour les musulmans Dieu est avant tout le Maître, même un maître changeant (voir l’article ci-après d’Alain Besançon sur l’Islam), pour les chrétiens avec les Evangiles, qui sont l’aboutissement de la Bible, c’est l’Ami. Jamais dans les Evangiles on ne trouve une invitation à tuer ceux qui ne reconnaissent pas le dieu de Jésus, comme c’est le cas pour le prophète de l’Islam, Mahomet, et son Dieu, dans le Coran, sourate 8 : le butin, versets (versets 7, 8, 12,13, 17, 20.). Si le Dieu chrétien a des ennemis, ce sont ceux qui, selon Jésus (Marc 3. 20 à 30), [et c’est le seul passage où il parle des ennemis de Dieu], sont les ennemis de l’Esprit, or Dieu est Esprit = Dieu est Amour. C’est pourquoi dans les Evangiles, aboutissement de la vision de Dieu dans la Bible, le pardon tient une grande place, et la guérison des âmes et des corps par Jésus, bien davantage que le combat contre les « infidèles », mot très fréquent dans le Coran.
D’autre part, le Coran dit tout et son contraire : n’est-ce pas quelque peu déroutant ?
Dans les Evangiles on règne par l’amour et le pardon, dans le Coran ce n’est de loin pas aussi net (le Djihad), et le mensonge pour arriver à ses fins (ou taqya) est conseillé, tandis que pour Jésus c’est le Diable qui est le père du mensonge (Jean 8. 44-45).
J’ajoute encore : tolérance et fanatisme : les occidentaux de culture catholique se convertissant à l'islam font la une des journaux. Mais le parcours inverse semble assez occulté. Est-ce une réalité tabou en France? Pourquoi?
On en parle moins parce que c'est interdit en Islam. Dans un Hadith il est dit: «Celui qui quitte sa religion, tuez-le». Mais heureusement en France, cela n'arrive pas. Et je crois que beaucoup de musulmans sont tolérants quant aux conversions de leurs frères vers le Christianisme.
L’Islam interdit à ses fidèles de se convertir à une autre religion. Ainsi, dans les pays où la loi religieuse s’applique, les convertis peuvent être poursuivis en justice. L’Islam n’a pas connu la philosophie occidentale des Lumières du 18e siècle, avec la tolérance de l’autre.
Un exemple : l’Iran : https://csdhi.org/actualites/repression/12366-la-repression-contre-les-convertis-chretiens-s-intensifie-en-iran/ Le nombre de convertis au christianisme a augmenté en Iran ces dernières années, atteignant des dizaines de milliers de chrétiens ou plus selon certaines estimations.
Les chrétiens convertis sont arrêtés en Iran, certains condamnés à de lourdes peines de prison. En février, la répression iranienne contre les convertis chrétiens s’est intensifiée. Plusieurs chrétiens iraniens convertis ont été arrêtés, lors des dernières semaines à Rasht, dans le nord du pays. Le 10 février 2019, une « église d’Iran » non trinitaire dans la ville de Rasht, dans le nord du pays, a fait l’objet d’une descente effectuée par des agents du ministère du Renseignement, qui sont entrés dans le bâtiment peu après la fin du service religieux. Ils ont confisqué les tél. portables des membres de l’église et arrêté Abdolreza Ali Haghnejad. Des agents de la sécurité se sont rendus chez lui et ont confisqué ses livres et le tél. portable de son épouse.
___________________________________________________________________
https://www.contrepoints.org/2016/09/20/266370-islam-et-christianisme-les-differences-fondamentales
Le judaïsme et le christianisme sont des religions de l’histoire, car le prophétisme est en lien direct avec l’histoire d’un peuple particulier, le peuple juif, et de sa tentative de rester fidèle à l’Alliance. Lorsque le christianisme ouvre le Salut (et donc l’Alliance) à tous les peuples et en tout temps, cela se fait aussi dans l’histoire.
la tradition orale est première dans la révélation biblique ; la transcription est seconde et marquée par l’histoire. En effet, les écrits bibliques sont « inspirés » par l’Esprit Saint et non dictés, c’est-à-dire que leurs auteurs, ancrés dans un contexte historique et culturel, jouent un rôle sur le résultat final. Jésus lui-même n’a rien écrit : il a institué douze apôtres et les a chargés d’évangéliser. Cette primauté de l’oral a pour conséquence la nécessité interne de la théologie à toutes les époques de l’Église.
C’est ainsi que le Père Jourdan conclut cet ouvrage (il est évidemment pr la Trinité !)
Il est à mon sens de la responsabilité de chacun aujourd’hui, de chaque croyant mais aussi de toute personne soucieuse de mieux connaître les enjeux religieux contemporains, de se former et de mieux connaître les doctrines en présence, afin d’assurer la possibilité d’un dialogue constructif, trop souvent empêché par l’ignorance ou par une complaisante indifférence.
L'ignorance mutuelle est grande, même si on croit savoir: tous les mots ont un autre sens dans leur cohérence religieuse spécifique. L'islamologie est en déclin dans l'Université et dans les Eglises chrétiennes. Le laïcisme français (excès de laïcité) est handicapé pour comprendre les religions. Alors on se contente d'expédients géopolitiques (histoire et sociologie de l'islam), et affectifs (empathie sympathique, diplomatie, langage politiquement correct). Il y a une sorte de maladie psychologique dans laquelle nous sommes installés depuis environ 1980, après les indépendances et le Concile de Vatican II qui avaient ouvert une attitude vraiment nouvelle sur une géopolitique défavorable depuis les débuts de l'islam avec les conquêtes arabe et turque, la course barbaresque séculaire en mer méditerranée, les croisades et la colonisation.
le prophétisme biblique actif n'est pas du tout de même nature que le coranique passif devant Dieu. Les erreurs comme sur Abraham qui serait le premier monothéiste et donc le père d'un prétendu abrahamisme commun au judaïsme, au christianisme et à l'islam ; alors que, pour les musulmans, le premier monothéiste de l'histoire est Adam. Mais chut! Il ne faut pas le dire! Pourtant l'islam est foncièrement adamique, «la religion de toujours», et non pas abrahamique puisque l'islam ignore totalement l'Alliance biblique faite avec Abraham et qui est la trame de l'histoire du Salut pour les juifs et les chrétiens où Dieu est Sauveur. En islam Dieu n'est pas sauveur. L'islam n'est pas une religion biblique. Et on se doit de le respecter comme tel, comme il se veut être… et en tenir compte pour la compréhension mutuelle que l'on prétend aujourd'hui afficher haut et fort pour se flatter d'être ouvert.
par manque de liberté fondamentale. Les grands Avicenne et Averroès sont morts en disgrâce. L'école rationnalisant des Mu'tazilites (IXe siècle) a été rejetée. Cela s'est grippé notamment au XIe siècle et consacré par la «fermeture des portes de l'ijtihâd», c'est-à-dire de la réinterprétation. S'il y a eu une période relativement tolérante sous ‘Abd al Rahmân III en Andalousie, on oublie les persécutions contre les chrétiens avant, et après par les dynasties berbères almoravides et almohades, y compris contre les juifs et les musulmans eux-mêmes. Là encore les dés sont pipés: on exagère à dessein un certain passé culturel qu'on a besoin d'idéaliser aujourd'hui pour faire bonne figure.
Estimez-vous, à l'instar de Rémi Brague, que souvent, les chrétiens, par paresse intellectuelle, appliquent à l'islam des schémas de pensée chrétiens, ce qui les mène à le comprendre comme une sorte de christianisme, l'exotisme en plus?
L'ignorance dont je parlais, masquée, fait qu'on se laisse berner par les apparences constamment trompeuses avec l'islam qui est un syncrétisme d'éléments païens (les djinns, la Ka‘ba), manichéens (prophétisme gnostique refaçonné hors de l'histoire réelle, avec Manî le ‘sceau des prophètes'), juifs (Noé, Abraham, Moïse, David, Jésus… mais devenus musulmans avant la lettre et ne fonctionnant pas du tout pareil: Salomon est prophète et parle avec les fourmis…), et chrétiens (Jésus a un autre nom ‘Îsâ, n'est ni mort ni ressuscité, mais parle au berceau et donne vie aux oiseaux d'argile…). La phonétique des noms fait croire qu'il s'agit de la même chose. Sans parler des axes profonds de la vision coranique de Dieu et du monde: Dieu pesant qui surplombe et gère tout, sans laisser de place réelle et autonome à ce qui n'est pas Lui (problème fondamental de manque d'altérité dû à l'hyper-transcendance divine sans l'Alliance biblique). Alors si nous avons ‘le même Dieu' chacun le voit à sa façon et, pour se rassurer, croit que l'autre le voit pareil… C'est l'incompréhension totale et la récupération permanente dans les relations mutuelles (sans le dire bien sûr: il faudrait oser décoder).
Si l'on reconnaît parfois quelques différences pour paraître lucide, on est la plupart du temps (et sans le dire) sur une tout autre planète mais on se rassure mutuellement qu'on fait du « dialogue » et qu'on peut donc dormir tranquilles.
Une fois que le concile Vatican II a «ouvert les portes de l'altérité et du dialogue», écrivez-vous «on s'est installé dans le dialogue superficiel, le dialogue de salon, faussement consensuel.» Comment se manifeste ce consensualisme sur l'islam?
Par l'ignorance, ou par les connaissances vues de loin et à bon compte: c'est la facilité. Alors on fait accréditer que l'islam est ‘abrahamique', que ‘nous avons la même foi', que nous sommes les religions ‘du Livre', et que nous avons le ‘même' Dieu, que l'on peut prier avec les ‘mêmes' mots, que le chrétien lui aussi doit reconnaître que Muhammad est «prophète» et au sens fort ‘comme les prophètes bibliques' et que le Coran est ‘révélé' pour lui au sens fort «comme la Bible» alors qu'il fait pourtant tomber 4/5e de la doctrine chrétienne… Et nous nous découvrons, par ce forcing déshonnête, que «nous avons beaucoup de points communs»! C'est indéfendable.
Pour maintenir le «vivre-ensemble» et sauvegarder un calme relationnel entre islam et christianisme ou entre islam et République, se contente-t-on d'approximations?
la liberté religieuse, droit de l'homme fondamental, devra remettre en cause la charia (organisation islamique de la vie, notamment en société) . Il va bien falloir en parler un jour entre nous. On en a peur: ce n'est pas «politiquement correct». Donc ça risque de se résoudre par le rapport de force démographique… et la violence future dans la société française. Bien sûr on n'est plus dans cette période ancienne, mais la charia est coranique, et l'islam doit supplanter toutes les autres religions (Coran 48,28; 3,19.85; et 2,286 récité dans les jardins du Vatican devant le Pape François et Shimon Pérès en juin 2014). D'ailleurs Boumédienne, Kadhafi, et Erdogan l'ont déclaré sans ambages.
Vous citez des propos de Tariq Ramadan, qui déclarait: «L'islam n'est pas une religion comme le judaïsme ou le christianisme. L'islam investit le champ social. Il ajoute à ce qui est proprement religieux les éléments du mode de vie, de la civilisation et de la culture. Ce caractère englobant est caractéristique de l'islam.» L'islam est-il compatible avec la laïcité?
Cette définition est celle de la charia, c'est-à-dire que l'islam, comme Dieu, doit être victorieux et gérer le monde dans toutes ses dimensions. L'islam est globalisant. Les musulmans de Chine ou du sud des Philippines veulent faire leur Etat islamique… Ce n'est pas une dérive, mais c'est la cohérence profonde du Coran. C'est incompatible avec la liberté religieuse réelle. On le voit bien avec les musulmans qui voudraient quitter l'islam pour une autre religion ou être sans religion: dans leur propre pays islamique, c'est redoutable. De même, trois versets du Coran (60,10; 2,221; 5,5) obligent l'homme non musulman à se convertir à l'islam pour épouser une femme musulmane, y compris en France, pour que ses enfants soient musulmans. Bien sûr tout le monde n'est pas forcément pratiquant, et donc c'est une question de négociation avec pressions, y compris en France où personne ne dit rien. On a peur. Or aujourd'hui, il faut dire clairement qu'on ne peut plus bâtir une société d'une seule religion, chrétienne, juive, islamique, bouddhiste… ou athée. Cette phase de l'histoire humaine est désormais dépassée par la liberté religieuse et les droits de l'Homme. La laïcité exige non pas l'interdiction mais la discrétion de toutes les religions dans l'espace public car les autres citoyens ont le droit d'avoir un autre chemin de vie. Ce n'est pas la tendance coranique où l'islam ne se considère pas comme les autres religions et doit dominer (2,193; 3,10.110.116; 9,29.33).
Toutes les religions ont-elles le même rapport à la violence quand le sacré est profané?
Toutes les civilisations ont légitimé la violence, de manières diverses, j’ajoute : à un moment ou à un autre de leur histoire (Inquisition). Donc personne n'a à faire le malin sur ce sujet ni à donner de leçon. Il demeure cependant que les cohérences doctrinales des religions sont variées. Chacune voit ‘l'Ultime' (comme dans le bouddhisme sans Dieu), le divin, le sacré, Dieu, donnant sens à tout le reste: vision du monde, des autres et de soi-même, et le traitement de la violence en fait partie. C'est leur chemin de référence. Muhammad, objectivement fondateur historique de l'islam, a été chef religieux, politique et militaire: le prophète armé, reconnu comme le «beau modèle» par Dieu (33,21) ; et Dieu «prescrit» la violence dans le Coran (2,216.246) et y incite (8,17; 9,5.14.29.73.111.123; 33,61; 47,35; 48,29; 61,4; 66,9…), le Coran fait par Dieu et descendu du ciel par dictée céleste, étant considéré par les musulmans comme la référence achevée de la révélation; les biographies islamiques du fondateur de l'islam témoignent de son usage de la violence, y compris de la décapitation de plus de 700 juifs en mars 627 à Médine. Et nos amis de l'islam le justifient.
Selon la règle ultra classique de l'abrogation (2,106), ce sont les versets les derniers qui abrogent ceux qui seraient contraires ; or les derniers sont les intolérants quand Muhammad est chef politique et militaire. Ce n'est pas une dérive.
Gandhi, lisant le Sermon sur la Montagne de Jésus (Mt 5-7), a très bien vu et compris, mieux que bien des chrétiens, que Dieu est non-violent et qu'il faut développer, désormais dans l'histoire, d'autres manières dignes de l'homme pour résoudre nos conflits. Car il s'agit bien de se défendre, mais la fin ne justifie pas les moyens, surtout ceux de demain qui seront toujours plus terriblement destructeurs. Mais les chrétiens qui ont l'Evangile dans les mains ne l'ont pas encore vraiment vu. Ces dérives viennent bien des hommes mais non de Dieu qui au contraire les pousse bien plus loin pour leur propre bonheur sur la terre. Pour en juger, il faut distinguer entre les dérives (il y en a partout), et les chemins de référence de chaque religion: leur vision de Dieu ou de l'Ultime.
_______________________________________________________________
http://www.asmp.fr - Académie des Sciences morales et politiques. -
L’islam par Alain Besançon
Mon Résumé Ma conclusion : Cette analyse me semble compliquée, complexe, obscure, et semble vouloir donner raison à l’Islam plutôt qu’au christianisme. La peur des islamistes jouerait-elle, alors que l’on ne craint rien des chrétiens aujourd’hui, qui font plutôt figure de martyres qu’autre chose dans les pays musulmans. En fait pour moi je vois plutôt dans cette analyse une mystification qu’autre chose, tout comme l’explication confuse de la Trinité par Calvin dans l’Institution chrétienne !