911. Le second livre de Samuel : chapitres 8 à 14. Le règne de David (2). Commentaire
Ecole du Dimanche Biblique entièrement sur la toile. Partie II. Semaine 24
Le roi David : ses victoires et ses amours sous le regard de l'Eternel
II Samuel 8 : David soumet les Philistins, le Moabites, les Syriens et les Edomites
Résumons : soit David tuait et exterminait pour conquérir, avec la bénédiction de son Dieu, soit les peuples soumis lui payaient un tribut. II Samuel 8. 2 : Après la victoire sur les Philistins, les Moabites sont destinés pour deux tiers à la mort et pour un tiers à la vie sauve contre le paiement d'un tribut. De même, dans une autre bataille
II Samuel 8. 4 : David... coupa les jarrets aux chevaux de tous les chars et il ne réserva qu'une centaine d'attelages.
II Samuel 8. 6 : L’Eternel donnait la victoire à David dans toutes ses expéditions.
8. 7 : (des Syriens) David prit les boucliers d'or ... et il les envoya à Jérusalem... et une très grande quantité d'airain...
8. 10-11 : Joram apporta des vases d’argent, d’or et d’airain. Le roi David les consacra aussi à l’Eternel, comme il avait consacré l’argent et l’or de toutes les nations qu’il avait soumises.
8.15 : David régna sur tout Israël, et il gouvernait tout son peuple avec justice et avec équité.
Commentons : Avec la royauté en Israël (donc depuis Saül) on note un léger progrès dans la perception du visage de Dieu par l’homme d’une civilisation et d’une histoire, par l’auteur de ces légendes-mythes-symboles : les pays conquis ne sont plus passés intégralement à l’interdit : on conserve une partie de leurs richesses. Les rois influencent Dieu qui ne parle plus d'interdit avec David ! Il reste encore beaucoup à faire pour éliminer la convoitise et la volonté de puissance dans le coeur de l'homme : les guerres de conquête !
II Samuel 9 : David rend à l’infirme Méphiboseth les biens de son grand-père Saül.
9. 1 : Alors David dit : Existe-t-il encore quelque survivant de la maison de Saül ? Je voudrais lui faire du bien pour l’amour de Jonathan.
9. 2-3 : Tsiba, serviteur de la maison de Saül, répondit au roi : il y a encore un fils de Jonathan, qui est infirme des deux pieds.
[Méphiboseth ou Méribbaal, fils de Jonathan (2 Samuel 4. 4), signifie ‘qui se moque ou qui lutte contre la honte, contre l’idole, contre Baal’ (https://www.levangile.com/Dictionnaire-Biblique/Definition-Westphal-3446-Mephiboseth.htm) ]
9. 7 : David dit à Méphiboseth : Je te rendrai toutes les terres de Saül, ton aïeul, et tu mangeras toujours à ma table.
Commentons :
Ici l’humanité de l’homme ne se construit plus à partir de Dieu, mais à partir de l’homme, de sentiments humains : c’est par respect pour le roi Saül, et en souvenir de son fils Jonathan, par delà la mort, que le respect pour le roi et l’amour pour Jonathan se prolongent dans leur descendant. Le socle de cette construction est l’amour humain. L’amour n’est-il pas plus fort que la mort ? Par le souvenir ? L’amour ne continue-t-il pas en nous ? L’amour n’est-il pas transcendant ?
II Samuel 10 et 11 : Les relations de David avec les Ammonites
Résumons et Commentons :
On voit ici que la méfiance s’installe au sujet d’Israël toujours en quête de conquêtes dans les pays voisins ; Si David a des relations amicales avec le roi des Ammonites, sous le règne de son fils les chefs des Ammonites se méfient de David et le traitent en ennemi menteur en humiliant ses ambassadeurs quand il veut poursuivre ses bonnes relations. Ainsi donc à nouveau la guerre s’installe, et s’étend aux pays alliés.
II Samuel 11 (suite) : David adultère et meurtrier
Résumons : David aime Bath-Séba (ou Bethsabée), la belle épouse d’Urie le Héthien. Il a un fils d’elle. Il cherche alors à se débarrasser d’Urie et l’envoie au combat au plus fort de la bataille, où il meurt. Il envoya alors chercher Bethsabée et elle devient sa femme,
11. 27 : mais ce que David avait fait déplut à l’Eternel.
II Samuel 12 : Le message de l’Eternel à David par le prophète Nathan
Rappel : Nathan est Le prophète conseiller de David. Après une révélation de Dieu, il détourna le roi de son projet de bâtir un temple à l’Éternel (2 Samuel 7 ; 1 Chroniques 17) (https://www.levangile.com/Dictionnaire-Biblique/Definition-Westphal-3678-Nathan.htm)
Commentons et résumons : La plupart du temps les prophètes ne sont pas aimés des rois car ils leur disent courageusement leurs vérités ; mais ici David ne tient pas rigueur à Nathan de sa prophétie, que je résume ici : Puisque tu as fait mourir Urie pour prendre sa femme, après avoir commis un adultère avec elle, L’Eternel ne te fera pas mourir, mais il fera mourir le fils de Bethsabée et tu seras trompé ouvertement par tes femmes ; en somme l’Eternel applique quelque peu envers David la loi du Talion.
En effet l’enfant devint très malade et mourut (12. 15 à 18)
Illustrons :
La tapisserie de David et Bethsabée**** : (Bruxelles, vers 1525) l’un des chefs-d’œuvre de l’art de la tapisserie au XVIe siècle. Dix pièces rassemblent près de six cents personnages sur soixante-quinze mètres de long (Le musée de la Renaissance à Ecouen. France). (http://musee-renaissance.fr/objet/tenture-de-david-et-bethsabee).
Naissance de Salomon, fils de David et de Bethsabée.
24. David consola sa femme Bath-Seba ; il revint auprès d'elle et vécut avec elle ; et elle donna le jour à un fils, qu'il nomma Salomon.
25. L’Eternel aima Salomon, et il envoya Nathan, le prophète, qui lui donna le nom de Jédidia (qui signifie : aimé de l’Eternel) parce que l’Eternel l’aimait.
Commentons : Comment l’Eternel peut-il aimer un nourrisson ? Simplement parce qu’il « se met dans la peau » de David et de Bethsabée, qu’il aime, et Salomon ne devient-il pas alors un peu aussi son fils à lui ?
Prise de Raba (12. 26 à 31)
Commentons et Résumons :
1) C’est la première fois qu’un chef de guerre, ici Joab, prend une ville et qu’il appelle ensuite le roi (David) sur place pour se l’approprier :
12. 28 : de peur que ce ne soit moi qui m’en empare, et qu’on ne m’attribue l’honneur de cette victoire.
2) David sur place finit de prendre la ville et met la précieuse couronne du roi sur sa propre tête, image dans ce raccourci un peu naïve mais très humaine.
3) 12. 30 : Il emporta aussi de la ville un très grand butin : on n’est plus au temps où la ville est vouée à l’interdit ; les richesses ne sont pas gaspillées.
4) Il utilise tous les habitants à travailler pour lui : encore un immense progrès, au lieu de les tuer. Ce sont sans doute des travaux subalternes, mais c’est un grand progrès :
12. 31 : manier les scies, les herses, les haches de fer, travailler à des fours à briques)
Avec David, un grand pas civilisationnel est franchi ici, mais relativisons au sujet de l'esclavage ; les Egyptiens avaient déjà le peuple hébreu en esclavage. Chaque pays a son niveau civilisationnel. De plus il peut y avoir aussi régression dans l'histoire. (Après le début du règne de Salomon, Athalie !)
Illustrons
Paroles de Louis Aragon, de la chanson : "Il n'y a pas d'amour heureux" par Georges Brassens
Ni sa faiblesse ni son cœur. Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux.
Sa vie elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désarmes incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux.
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux.
Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux.
II Samuel 13 : Le viol de Tamar par Amnon. Absalom venge Tamar. L’exil d’Absalom.
Absalom (qui signifie : père de la paix) est le 3e fils du roi David, qui eut pour mère Maaca ; Tamar, très belle, est la fille de David et de Maaca, la sœur d’Absalom ; Amnon est le fils de David et d’Ahinoam : donc Tamar est la demi-sœur d’Amnon. (https://mythologica.fr/biblique/absalom.htm)
Amnon s’éprend de Tamar et la viole. Absalom la recueille dans son malheur (13. 20), et le roi David l’apprend (13. 21). Absalom haïssait Amnon à cause de cet affront ; invité par lui, il commanda à ses serviteurs d’attendre qu’il soit ivre, puis de le tuer. Ensuite Absalom s’enfuit et se retira chez le père de sa mère. Il y resta trois ans.
II Samuel 14. 14 : Car enfin nous mourrons certainement, et nous ressemblons à l’eau qui s’écoule sur la terre et que l’on ne peut recueillir.
Alors Joab facilite le pardon de David pour Absalom, et David le charge de faire revenir Absalom (14.21) ; toutefois il ne veut pas le voir. Ceci dure deux ans. Il naquit à Absalom trois fils et une fille : Tamar, jusqu’à ce qu’Absalom perde patience : il dit à Joab ceci, qui fut transmis à David :
14. 32 : Pourquoi suis-je revenu de Guésur ? Mieux vaudrait pour moi y être encore.
David accepte alors le retour d’Absalom et se réconcilie avec lui.
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*Présentation : Certifiée en Lettres, auteur, chrétienne unitarienne [je crois que Jésus est homme, comme dans les Evangiles, non Dieu (Jean 10. 31 à 38), et, s'il a une part divine, c'est comme Moïse* ou Aristote, un peu plus que chez tout homme...], voici sans doute la première école du dimanche biblique chrétienne française entièrement sur la toile, avec, quand cela s'y prête, un regard parallèle sur les arts et sur la grande littérature française. Elle se compose d’une série d’articles (1 par dimanche, par semaine ?) ; mon projet est la présentation de textes bibliques de premier plan, commentés. Elle est en cours d'élaboration. Merci de vos suggestions, commentaires, corrections ...
*de Moïse : Exode 20 ; Lévit. 19. 17-18 ; Deut. 6. 4-5.
Textes essentiels suivis par Jésus : Marc 12. 28 à 31. Matthieu 5. 17
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Le premier article :
809. La Genèse. Chap. 1 à 3. Les 2 Grands Commandements : Marc 12. 28-31. Commentaire. (07 09 2017)
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887. Conclusion de la première partie de l’école du dimanche biblique (surtout le Second Testament) jusqu’à l’article 886
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