417 - Transcendance. Immanence. Vie. Mort. Judeo-christianisme

Publié le par marike

28. 12. 2011

 

417 - Transcendance. Immanence. Vie et mort. Judeo-christianisme.

 

A mon petit-fils

 

Cette lettre n’est pas de ton âge... Ta question non plus (A quoi cela sert-il de vivre s'il faut mourir ?)

… Alors ?

Attends ? ou Vois ?  Vois et attends.

28 12 2011. 10 ans… 2001-2011

 

(Lu et approuvé par Papie).

C’est par la foi qu’Abraham obéit à l’appel de Dieu

et partit pour le pays qu’il devait recevoir en héritage ;

il partit sans savoir où il allait.

 

(Bible. N. T. – Hébreux chapitre 11, verset 8)

 

Deux choses me remplissent le coeur d'une admiration et d'une vénération, toujours nouvelles et toujours croissantes, à mesure que la réflexion s'y attache et s'y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi.

 Kant, Critique de la raison pratique, V, 77f

 

Cher "petit-fils"

La question que tu poses : Si nous ne sommes faits que pour mourir, à quoi bon ? C’est la question de tous les hommes.

 

Si nous regardons les hommes :

Nous ne savons pas pourquoi nous sommes sur terre. Pourquoi notre naissance et pourquoi notre mort. Et pourtant… peut-être, sans doute,  que « Quelqu’un » a voulu notre vie. Quelqu’un a voulu cette rencontre entre ton père et ta mère et s’est débrouillé pour que cela arrive…entre Corée et France… pour que,  être unique au monde, tu puisses naître. Ce quelqu’un nous le nommons Dieu…

 

Si nous regardons l’univers :

Il y a des ratés dans la Création : il y a la rose, mais il y a la mauvaise herbe, la biche mais le rhinocéros…Et pourtant nous voyons bien que nous ne pouvons avoir été créés par hasard, que tout est calculé dans la vie : ce n’est pas le hasard qui a crée le cercle, la rotondité parfaite de la lune, du soleil, l’ovale parfait de l’œuf, le mouvement immuable des astres, notre corps, notre cerveau notre vie. Il y a l’infiniment grand et l’infiniment petit. Et tout est construit. Du microbe au système solaire. Il y a une intelligence supérieure derrière tout cela.

 

Papie qui a étudié toute sa vie ces questions en philosophie sait, à voir la merveille de la création de l’homme, de l’embryon à l’homme fait, qu’il y a bien une intelligence créatrice derrière tout cela.

 

Il voit que toute la création, pendant des millions d’années, a travaillé, avec beaucoup de ratés, pour arriver à construire petit à petit l’homme, son but, son chef d’œuvre. La création a un but, une dynamique.

 

Et la création n’est pas finie. L’homme n’est pas au bout de son aventure.

 

Il y a deux sortes d’hommes :

 

1) Ceux qui ne veulent pas voir ce qui les dépasse ; ils sont comme des animaux, car l’homme voit que tout le dépasse. Ils sont matérialistes et athées, c’est à dire qu’ils nient ce qui les dépasse. Ils ne veulent croire que ce qu’ils voient. Ils sont orgueilleux et croient qu’ils maîtrisent tout, qu’ils pourront maîtriser tout, savoir tout. Ou parce qu’ils ne peuvent pas savoir, ils ferment les yeux sur tout. C’est simple.

 

2) Il y a les autres, ceux qui doutent, ceux qui cherchent inlassablement. Ceux qui finalement veulent croire en la vie, en l’avenir, qu’ils ne sont pas nés pour rien. Ils ont la foi.

 

Le grand livre de sagesse pour les chrétiens (un homme sur trois est chrétien dans le monde, catholique ou protestant), c’est la Bible, qui a d’abord été le livre des Juifs (la première partie de la Bible, l’Ancien ou le Premier Testament), puis un Juif, Jésus, a fondé le christianisme et a ajouté la deuxième partie de la Bible (le Nouveau ou le Second Testament).

 

Le premier livre ou Testament  raconte l’histoire d’un peuple, le peuple juif, choisi par Dieu, qui a vécu avec Dieu, mais qui l’a aussi parfois abandonné. Dieu par Moïse  a donné à ce peuple ses 10 commandements ou « Décalogue » (le Livre de l’Exode ; chapitre XX). Derrière c’est toute l’histoire imagée des hommes : les guerres, les royaumes, les rois sages et les rois méchants, les prophètes, les hommes de Dieu. De quoi réfléchir !

 

Le second livre ou Testament  raconte ce que Jésus a trouvé, comme une clé, pour mieux faire vivre les hommes avec Dieu et entre eux. Pour mieux faire vivre les hommes. Jésus a dialogué avec Dieu, comme Moïse avant lui. Dieu leur a délivré son message. A chacun un différent. D’une époque à une autre. Pour Jésus ce sont les deux lois d’amour (dans Saint Matthieu chapitre 22, versets 36 à 40 ou St Marc chap 12, v. 28 à 34 ou Luc 10, 25 à 27):

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. C’est là le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là.

En réalité, ces deux lois étaient déjà dans le Premier Testament, mais un peu cachées ; le Juif Jésus les a mises au premier plan.(Deutéronome chap. 6, verset 5 et Lévitique 19. v. 17-18)

 

Personnellement, je fais le pari de la foi, du dynamisme, de la marche en avant, avec Dieu, même si je ne SAIS rien, ou pas grand chose, même si je ne peux pas grand chose. Je pense que c’est le chemin du bonheur de l’homme. Je pense que Moïse (comme un père) et Jésus (comme une mère) ont raison. Et pourtant je doute aussi. Mais c’est la foi qui a le dessus à ce jour.

 

Bonne route, Ruben !

                                Mamie de Rambouillet. Noël 2011

 

« Je te bénis pour la victoire.[1] »



[1] Dernière phrase de mon sermon de confirmation , par le pasteur Charles Frédéric Mathiot, à Luxeuil, le 29 mars 1953 (j’ai 16 ans) : « je dis à chacun de ceux qui, parmi vous, veulent prendre au sérieux les paroles du Christ : « Mon enfant, je te bénis pour la victoire. »

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