500. Epître de Paul aux Ephésiens (fin). Ch. 4 à 6. Lecture commentée

Publié le par marike

Bible. Lecture suivie grand public des épîtres de Paul, depuis l'article 477 jusqu'à l'article 626. Conclusion de la lecture des épîtres de Paul 
(sous titre : Epîtres de Paul : bilan de lecture. Vue d'ensemble). 08 02 2016
 
http://marike.over-blog.com/2016/02/626-conclusion-de-la-lecture-des-epitres-de-paul.html

Le chapitre 4

L'accent est mis ici sur le vivre-ensemble des chrétiens. Mais Paul rappelle les grandes lignes de sa foi, et l'accent mis sur Jésus-Christ :

A chacun de nous la grâce a été donnée, selon la mesure du don du Christ.(4.8)

Je reprends cette deuxième partie de citation en la corrigeant selon ma foi : selon notre Chemin : Jésus-Christ.

En effet, ce n'est pas Jésus qui donne, c'est Dieu. Dieu a donné d'abord à Jésus. C'est donc selon la mesure de Dieu. Jésus nous est aujourd'hui enseigné. Il est, avec les prophètes et les justes, le chemin des chrétiens vers Dieu.

Celui qui est le chef : Christ (4. 16) Pourquoi le traducteur n'a-t-il pas mis, au lieu de "chef" directement "tête" (traduction du grec) ; pourquoi ne l'a-t-il mis qu'en note ? Ceci a été corrigé dans les récentes traductions TOB et Nouvelle Bible Segond.

Nous retrouvons l'ambiguïté du terme "Seigneur" (Dieu ou Jésus ?) " au verset 17 du chap. 4.Ce verset débute des recommandations morales jusqu'au verset 32 et la fin du chapitre, dont la recommandation paternelle que je retrouve ici : "que le soleil ne se couche pas sur votre colère"(4. 26)

Au chapitre 5, dès le premier verset, l'on retrouve l'idée – fausse – du sacrifice expiatoire.

Paul passe sans cesse de l'idée nette : Dieu, notre Père et Notre Seigneur Jésus-Christ (5.20) à une idée plus confuse sur la nature – homme ou Dieu – de Jésus ; notons à nouveau l'ambiguïté du terme Seigneur.

Passons maintenant à des paroles qui passent difficilement aujourd'hui où l'égalité est acquise : "Femmes, soyez soumises à vos maris comme au Seigneur..." (5. 22-23) On peut instaurer une hiérarchie qui organise toute société, comme dans l'armée, mais l'essentiel est la soumission à Dieu, et la comparaison est fausse, car Jésus est de l'ordre de la bonté, non de la hiérarchie pure de commandement. Donc ici on imagine avec les paroles de Paul une supériorité naturelle de l'âme masculine qui n'a pas lieu d'être...

Je dirais plutôt : Epoux et épouse, acceptez la volonté, après celle de Dieu, de votre épouse, de votre époux (non au terme soumis ).
et encore :
Epoux et épouses, entendez-vous en Dieu, et faites des concessions entre vous pour établir une unité de décision dans votre couple.

(5.25 à 33) Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau et par la parole...

J'ajouterais au début : Femmes, aimez vos maris...

Aujourd'hui, en effet, l'égalité des sexes est acquise, et le mari n'a pas à "purifier" sa femme, ou alors la réciprocité doit s'appliquer.

De même je corrigerais le verset qui clôt le cinquième chapitre : que la femme respecte son mari (5. 33) en ceci : que l'époux et l'épouse se respectent mutuellement.

Le chapitre 6

Le passage sur les enfants (6. 1 à 4) est équilibré : en effet, d'une part Paul rappelle les exigences des Dix Commandements : "Honore ton père et ta mère" et le devoir d'obéissance, mais d'autre part il prévient les pères (pas les mères !) : N'irritez pas vos enfants (6.4). en effet l'âge de l'adolescence est celui de la transition vers l'indépendance.

Pour les serviteurs l'obéissance "comme au Christ" (6.5) est abusive ; Paul corrige d'ailleurs dans ce qui suit : servez vos maîtres comme des serviteurs du Christ, qui font de bon coeur la volonté de Dieu. (6.6)

Pour les maîtres l'obéissance à Dieu est le seul véritable commandement, commun, à eux comme à tous ceux de leur "maison".

Ensuite "l'armure du chrétien" (6. 10 à 20) est romaine dans l'imagination de Paul mais elle sera toujours valable pour les chevaliers du Moyen Age (cuirasse, chaussures, bouclier, casque, épée) et encore pendant longtemps, comme symboliquement pour tous les chrétiens.

Puis nous faisons la connaissance d'un missionnaire au service de Paul : Tychique ;
enfin nous sommes en accord avec les termes des salutations finales : Dieu le Père, d'un côté, et Notre Seigneur Jésus-Christ, de l'autre, le premier étant Dieu, le second étant Seigneur.
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880. Des Actes aux Epîtres : Paul de Tarse. Ecole du dimanche. 3. Mars. 2e sem.
http://marike.over-blog.com/2018/01/880.des-actes-aux-epitres-paul-de-tarse.ecole-du-dimanche.3.mars.2e-sem.html                (24 01 2018) 
882. Les Epîtres. Ecole du dimanche. 3. Mars. 3e sem. (26 01 2018)

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