Un humanisme pour aujourd’hui (2 sur 4). Article 538.

Publié le par marike

Plan : 
1) Le matérialisme athée occidental - Le respect de l’homme - Les grands textes sur la liberté

2) La liberté d’expression et les religions - Le blasphème et la notion du sacré - Renaissance de l’Islam et du christianisme 
IV - La liberté d’expression et les religions
Aujourd’hui l’on s’aperçoit de la mondialisation des idées ; en effet, une critique  qui dénonce un  Mahomet conquérant par la force et la violence (le terrorisme islamiste) dans le Nord de l’Europe devient dans les pays musulmans une insulte à leur sacré : par principe on ne critique pas le Prophète. Personnellement nous, les chrétiens, les comprenons car nous détestons  que l’on s’attaque à l’image de Jésus, l'un de nos symboles du sacré. Toutefois il y a deux sortes de critiques : celle gratuite, pour salir, pour faire scandale, par exemple dans une publicité dans le but de mieux vendre, et celle qui dénonce et critique une réalité blâmable.
          Enfin la prudence et la diplomatie exigent, pour ne pas déclencher des passions et leurs conséquences funestes pour un grand nombre de gens, de retirer une caricature quand elle risque de le faire, car l’opinion, maintenant mondiale, n’est pas toujours prête à tout accepter.              Personnellement je n’achète pas un journal qui n’est pas dans mes idées ; je pense qu’au dessin doit  répondre le dessin ; au discours le discours... il est impensable de tuer pour un simple dessin ou un écrit.
          En conclusion, les droits à la libre expression doivent être préservés, mais selon le principe que la liberté des uns finit là où celle d’un autre commence, et cet autre est maintenant citoyen du monde. Celui qui s’exprime doit être conscient de ses responsabilités.
V - le blasphème et la notion de « sacré »
Ces deux termes sont liés :
Définition du mot blasphème :  1) par le web ou le Larousse : Un blasphème est un discours jugé irrévérencieux à l'égard de ce qui est vénéré par les religions ou de ce qui est considéré comme sacré. 
          Aujourd’hui, on semble ne plus comprendre pourquoi l’on ne doit pas, au nom de la liberté d’expression, attaquer le sacré d’autres peuples. (l’exemple actuel du journal Charlie Hebdo et des caricatures du prophète Mahomet). Pour ces peuples attaquer Mahomet relève du blasphème. Avec le mot « blasphème », que l’on semble rejeter actuellement en Occident,  la notion de sacré a-t-elle en même temps disparu, tombée dans le gouffre de l’ignorance et du rejet de la mémoire religieuse, transcendantale et spirituelle, du lavage de cerveau athée  qu’a  subi inconsciemment une grande partie de l’Occident ?
          Les failles humaines des religions sont considérables (fanatisme, volonté de pouvoir, prise de pouvoir par la force, violence, haine de l’autre) ; par exemple, sous couvert de Mahomet, des hommes se sont permis d’assassiner lâchement dans tous les pays pour les conquérir, ce qui n’est pas la pensée d’autres musulmans qui  ne défendent pas une conquête religieuse par la violence mais par une démarche individuelle de l’esprit, par une conversion libre. En Occident nous avons tiré cette leçon de l’Inquisition (1200-1800) ; quant aux Croisades, il faut revoir les responsabilités à ce sujet :
          -  les califes arabes qui avaient conquis la Palestine ne se sont pas opposés aux pèlerinages chrétiens à Jérusalem au Saint Sépulcre, sur le tombeau Christ. Ce n’est qu’à partir de la conquête turque de la Palestine en 1078, que les chrétiens ne purent plus faire ce pèlerinage. (« Cours d’histoire Jules Isaac, Le Moyen Age, par André Alba, 1952, 1ère éd. En 1938, pp 126 et suivantes)
          [De 1090 à 1272, les haschischins -d’où notre mot assassin- secte politico-religieuse dissidente du courant ismaélien, font régner la terreur dans les États du Proche et du Moyen-Orient. Ils prônaient l’élimination physique des ennemis de la Vérité, et tuèrent de nombreux dignitaires Turcs seldjoukides, Abbassides,Sunnites, Fatimides et croisés chrétiens (Wikipédia : Histoire de la Palestine).]
          - le refus intervenu en 1078 des Turcs Seldjoukides de laisser libre le passage aux pèlerins chrétiens vers Jérusalem est la cause de la première croisade, qui s'achève par la prise de Jérusalem en 1099. ( source wikipédia : cause de la première croisade (1096-1099)
          La bête humaine a  trop souvent trahi les messages essentiels des religions ; ce n’est pas une raison pour les rejeter, car elles sont les premières portes ouvertes à la Transcendance, au spirituel : elles mettent en mots les conceptions de la transcendance chez les hommes, selon leurs cultures.
En conclusion, Si les prophètes sont des hommes et non des dieux ne devraient-ils pas pouvoir être critiqués, car tout homme est faillible ? Une caricature ou un texte peut éclairer, porter un message critique, selon nos droits fondamentaux occidentaux de liberté de pensée et d’expression, mais ce message doit être effacé, selon les textes de la Déclaration des Droits de L’Homme  pré-cités, s’il arrive sur le terrain de l’autre (depuis la mondialisation), qui peut n’être pas prêt à supporter cette critique et qui peut la juger offensante.
VI - Place à un Islam européen et mondial du XXIe siècle
            Nous savons qu’il ne peut être fondamentaliste, qu’il doit se réformer et tendre à l’unité. Bien des chercheurs aujourd’hui ont la solution pour l’essentiel. Voir les sites :
- http://blog.oratoiredulouvre.fr/2014/10/tres-profonde-lettre-ouverte-au-monde-musulman-du-philosophe-musulman-abdennour-bidar/
http://www.musulmans-progressistes-france.org/images/principes-fondamentaux-mpf.jpg
- http://www.unitariens-francais.fr/  18 01 2015. Un appel de Ghaleb Bencheikh pour une refondation de la théologie musulmane - Publié dans : AIU - Amitiés islamo-unitariennes-
VII - « Renaissance du christianisme » 
            Je cherche sur Google ce terme et je trouve ceci : « Renaissance du christianisme » par Gérard Fommerand. C’est un livre. Une fois de plus, le mot christianisme est confondu avec le mot catholicisme, comme s’il n’y avait qu’un christianisme, vu de France : le catholicisme, et que protestantismes et orthodoxie n’existent pas.
            Pour moi, au contraire, la renaissance du christianisme viendra de l’œcuménisme réel et non de façade, du retour à un seul christianisme pour tous, tel que l’ont vécu les 12 Apôtres ; pour qu’il soit réel nous devons revenir totalement aux sources, c'est-à-dire à la personne de Jésus, prophète de Dieu ; les seules traces que nous ayons de lui sont dans les Evangiles. Il faut donc faire un grand ménage partout, quitte à faire passer bien des textes au second rang (en notes ou en plus petit, pour rappel).
          Je ne peux concevoir que chaque religion ait son propre Dieu. Il faut arriver à la fin des temps  à une seule représentation de la Transcendance, et c’est ainsi que nous aurons la réponse. Le chemin sera très long, de proche en proche, mais tel est le but. Nous avons déjà fait un tout petit pas : l’EPU : « Eglise Protestante Unie » entre luthériens et calvinistes ; continuons.
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Livres de Marike (décrits sur la toile, dans ce blog, et recensions) :
- Anthologie de la prose française. 1100-1900. Ed. indépendante illustrée. 2005. 480 p. Prix : 26 €
- Etude des Evangiles, suivi de : Les Evangiles et l'écologie  - L'Harmattan, coll. Chrétiens autrement. 2006. 155 p. Prix : 14,50 €
- Interroger sa foi. Du calvinisme au judéo-christianisme libéral. Préface du pasteur P. J. Ruff. Editeur : Edilivre. 2013. 261 p. Prix : 20€

 

Publié dans société et religions

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