963. Critique de PRIXM. Saison 4 Épisode 21.

Publié le par marike

"Tous ont péché"
Envoyé en newsletter le dimanche 8 mars à 15h 52

J'y relève trois passages : 1) 2) 3)
Avant-Propos :
Dans cette lettre l'auteur de cette missive veut prouver que Jésus est Dieu, selon le dogme de la Trinité : en résumé une seule personne en trois natures : le Père, Le Fils et le Saint Esprit.

Or nulle part dans la Bible on ne parle de dogme, de Trinité ni de Jésus Dieu. Ceci fait partie de la Tradition catholique reprise par Luther et Calvin qui furent à l'origine pendant longtemps catholiques.
On ne peut donc rattacher cette croyance à la Bible : elle fait partie du second volet des croyances : la Tradition.
                        C'est Paul qui dans ses Epitres a ouvert la voie à la divinité de Jésus. Paul avait martyrisé tant de chrétiens qu'il a mis, en quête du pardon  divin, l'accent sur Jésus. D'autre part, pour lutter contre la religion greco-romaine avec sa multitude de dieux, il fallait bien que Jésus soit dieu pour être crédible !
                       Voir à ce sujet le blog : www.marike .over-blog.com : l'article 626
:
626. Conclusion de la lecture des épîtres de Paul
(ss titre : Epîtres de Paul : bilan de lecture. Vue d'ensemble) - 08 02 2016 -
 
http://marike.over-blog.com/2016/02/626-conclusion-de-la-lecture-des-epitres-de-paul.html
            voir dans cet article : - AUX CORINTHIENS
6) La progressive divinisation de Jésus.
J'y relève les citations suivantes :
VIII, 6 : Quant à nous nous avons un seul Dieu, le Père, de qui tout procède, et pour qui nous sommes, et nous avons un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes.
(c'est moi qui souligne)
- II Corinthiens V, 21 : Celui qui n'a point connu le péché,  Dieu l'a traité pour nous comme le péché même, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.
PHILIPPIENS II, 6 ... Christ... n'a pas voulu se prévaloir de son égalité avec Dieu, mais s'est anéanti lui-même en prenant la forme d'un serviteur et en devenant semblable aux hommes...
COLOSSIENS I, 15 à 17 : Il est, lui, l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car c'est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ... tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui....
II, 9 : Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.(C'est moi qui souligne)
                        Paul précède les Evangélistes ; il a donc pu les influencer, en particulier sur la naissance de Jésus que l'on trouve contée dans les év. de Matthieu et de Luc (pas dans celui de Marc )
                        Mon point de vue :
            Un dieu peut tout faire, rien ne lui est impossible,  mais pour un homme, c'est là que le miracle "Jésus" commence !
            L'Esprit lui est accordé par Dieu en grande abondance, mais Jésus n'est pas Dieu !
            Tout dans la lecture des Evangiles réfute cette idée, et le Juif Jésus lui-même ! Il aurait été indigné que l'on fasse de lui un Dieu !
            On sait que le titre "fils de Dieu" (le F majuscule est gratuit : passage d'une civilisation orale à une civilisation écrite, avec un grand nombre de modifications dans les traductions et au cours des siècles ) était accordé aux prophètes, aux rois, donc ce terme n'a rien d'anormal pour un homme.
Mes critiques sont insérées En italique et en gras dans le texte de PRIXM ci-dessous :

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1) "Il est plus probable qu’ils n’aient pas encore compris que ce Fils de Dieu, est lui-même une personne divine qui s'est incarnée. (Non : un homme habité grandement par l'Esprit de Dieu)

Ils n'ont pas encore perçu que Jésus est vrai Dieu et vrai homme. 
Jusqu’au bout, jusqu’au reniement de Pierre, ils achopperont à cette vérité. Il leur faudra voir Jésus crucifié, puis ressuscité, pour reconnaître définitivement que cet homme, cet ami, est le vrai Dieu. (non ; nulle part dans la bible cela n'est dit , mais : "le Fils de Dieu", Mt. 27. 54 ou Marc 15. 39)

L’attitude des disciples nous renseigne sur la révolution opérée par Jésus Christ : avec lui, Dieu l’invisible, l’inaccessible s’est fait homme (non : Dieu a envoyé son Esprit, et plus particulièrement avec Jésus et après lui à la Pentecôte (Actes des Apôtres 2. 1 à 13) . Il s’est rendu visible, il s’est uni à la nature humaine. L’homme peut finalement voir Dieu sans mourir et le contempler face-à-face. (Conclusion logique mais erronée à mes yeux). L'homme peut ainsi parler à ce Dieu comme à un ami, un frère." (Ceci il l'a toujours fait depuis que Jésus a appelé si souvent Dieu son Père)

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2) "Cette conscience d’un Dieu invisible et inaccessible explique l’absence de représentation de Dieu dans le judaïsme (et curieusement aussi dans le protestantisme où Dieu resterait l'Inconnaissable, car, sans doute dans le mot Dieu de la Trinité il n'y a pas que le Fils mais aussi le Père et le Saint Esprit) . On l’avait expliqué dans cette newsletter.
C’est ce même fondement qui justifie l’absence de représentation d’Allah dans le Coran. 

Et c’est la révélation apportée par Jésus, du Dieu invisible, qui prend chair humaine et se rend visible, qui a permis la prodigieuse production artistique d’icônes depuis des siècles, comme on l’expliquait dans cette autre newsletter." (Pour moi la représentation en images n'est pas coupable : voir le grand art ; seul l'est le culte rendu aux images)

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3)Le mot de la fin

La grande question qui a agité les théologiens des premiers siècles fut justement de savoir qui était ce Jésus Christ : 
un homme extraordinaire, un Dieu à l'apparence humaine ? 

Une des plus belles réponses à cette question fut la lettre de 
l'archevêque de Rome Léon à Flavien, l'archevêque de Constantinople*
Un sommet de théologie donc :

 Le Fils de Dieu entre donc dans ce bas monde, 
descendant de son trône céleste (une image quelque peu médiévale, mais parlante) sans abandonner la gloire de son Père, 
engendré dans un nouvel ordre (Jésus demi-Dieu, comme Achille dans la religion/mythe gréco-romaine ?), par une nouvelle naissance (symbolique)

Nouvel ordre, parce qu'invisible en ce qui lui est propre, 
il s'est fait visible en ce qui est nôtre (selon le dogme par la naissance concrète de Jésus)
incompréhensible, il a voulu être compris (et il ne l'est pas encore)
subsistant avant les temps (???), il a commencé d'être dans le temps (??? ) (Et le Créateur n'est-il pas "Père" au lieu de "Fils" ?)
Seigneur de l'univers, il a pris la forme d'esclave, 
voilant d'ombre l'immensité de sa majesté (née de l'Esprit, accordé par Dieu à son Baptême)
Dieu impassible, il n'a pas dédaigné d'être homme passible, 
et, immortel, de se soumettre aux lois de la mort. (contradiction ?) » 

Saint Léon, Tome à Flavien, Traduction française de E. AMANN, Le dogme catholique dans les Pères de l'Eglise, 344-35, Paris, 1922

* Si certains aiment être précis sur les titres, qu'ils sachent que nous avons repris les titres d'archevêques donnés à Léon et Flavien par les actes du concile de Chalcédoine qui se tînt en 451. 

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