1000. Liberté d’expression. Judéo-christianisme et Islam

Publié le par marike

Depuis le 18e siècle en France, le « Siècle des Lumières » « l’ère des philosophes », avec en particulier les philosophes les plus connus : Montesquieu, Voltaire, Rousseau et Diderot, venus tous du christianisme, nous avons appris par eux la tolérance. La devise française : Liberté, Egalité, Fraternité, vient sans doute en partie d’eux, ainsi que la Révolution française de 1789.

L’actualité à chaud : Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans les Yvelines, après un cours qu’il a donné dans un collège en 4e sur la liberté d’expression, le 5 octobre 2020, est décapité par un russe tchétchène musulman de 18 ans le 16 octobre 2020 ; alerté par les différents médias et réseaux sociaux, ce jeune musulman fiché S  a demandé à des élèves du collège de lui désigner le professeur ; il le tuera peu après.

Face à des élèves (et des parents) grandis dans l’islamisme, il faut sans doute en France aujourd’hui être très prudent dans ce genre de cours. Les caricatures du Prophète peuvent choquer de jeunes esprits musulmans et de moins jeunes. Il en est de même d’ailleurs pour des chrétiens quand le journal satirique Charlie Hebdo s’attaque à Jésus (voir les caricatures sur la toile).

Respectons à égalité le domaine laïc et le domaine religieux transcendant, tous deux domaines culturels. L’impartialité est difficile car cela dépend de notre éducation, majoritairement laïque ou religieuse, à chacun.

https://toutpoursagloire.com/comment-reagir-aux-caricatures-de-jesus/
«… En fait, les chrétiens reconnaissent que Jésus lui-même a souffert des insultes et de blasphème à son encontre. Plus encore, Christ a dissuadé l’Église d’utiliser la violence quand il a demandé à Pierre de ranger son épée. Christ n’a pas condamné ceux qui le blasphémaient en incitant à la violence, mais au contraire il a accepté le blasphème comme faisant partie de la souffrance qu’il était appelé a endurer…
Le Christianisme aussi (comme l’Islam)  a un problème avec le blasphème, mais comme crime spirituel – comme un péché contre Dieu, pas comme un problème concernant la loi civique…
Les chrétiens soutiennent la liberté d’expression, en la considérant comme étant un droit humain fondamental et pas comme étant donné seulement par un état séculier. … En tant que chrétiens nous savons que tous les mots – bien sûr tous les mots blasphémateurs – passeront en jugement devant Dieu. Il n’y a absolument pas de quoi se réjouir des blasphèmes. Mais, même en tant que chrétiens qui comprenons les graves conséquences du blasphème, nous ne considérons pas qu’il est de notre responsabilité de punir les blasphémateurs. C’est une question très importante, et il nous faut nous souvenir de l’exemple de notre Seigneur Jésus-Christ. 
Dr. R. Albert Mohler : Albert Mohler est président du Southern Baptist Theological Seminary, l'une des plus grandes écoles de théologie au monde. Théologien d'influence, cité dans de nombreux médias, il est auteur de plusieurs ouvrages et publie régulièrement des article sur son blog et sur twitterhttps://www.albertmohler.com »
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Si donc je devais parler de liberté d’expression dans le domaine religieux je dirais :
I – Prendre toute sa vie le temps de se cultiver, d’apprendre, de s’informer.
Dans ce cas lire La Bible et le Coran, les deux livres religieux d’où tout part aujourd’hui en France, avec un esprit ouvert et critique, comparer, déduire.
II – LA BIBLE  est pour les Judéo-chrétiens un livre inspiré par Dieu mais fait de main d’homme.
LE CORAN pour les Musulmans est envoyé directement par Dieu, en arabe, donc on ne peut y changer une seule virgule et le traduire risque d’en déformer la pensée.
III – La Bible est l’histoire, majoritairement mythique, sans doute,  de Dieu et des hommes depuis les origines (les Juifs)  jusqu’à Jésus (les chrétiens) compris.
Le Coran, venu bien après la Bible, lui emprunte plusieurs passages.
IV – Le sommet de la Bible Judéo-chrétienne est contenu dans les passages suivants :
          Dans l’Ancien  ou Premier Testament (juif et chrétien):
Deutéronome 6. 4-5 : Ecoute Israël ! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel ! Tu aimeras l’Eternel ton dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Les commandements que je te prescris aujourd’hui seront gravés dans ton cœur…
et Lévitique 19. 17-18 : Tu ne haïras point ton frèe dans ton cœur.  Tu reprendras ton prochain, afin de ne pas te charger d’un péché à cause de lui…
          Dans le Nouveau ou Second  Testament (chrétien)1 :
Marc 12. 29 à 32 ou Matthieu 22. 34 à 40 ou Luc 10. 25 à 28
Le Premier commandement :
Ecoute Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force.
Et voici le second (qui lui est semblable – Matthieu 22.39 -) : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.


V - Le sommet du Coran est contenu dans ce passage :

La première sourate, donnée à La Mecque : Au nom de Dieu clément et miséricordieux  
1.Louange à Dieu souverain d l’univers,
2. Le clément, le miséricordieux,
3. Souverain au jour de la rétribution.
4. C’est toi que nous adorons, c’est toi dont nous implorons le secours.
5. Dirige-nous dans le sentier droit,
6. Dans le sentier de ceux que tu as comblés de tes bienfaits,
7. De ceux qui n’ont point encouru ta colère et qui ne s’égarent point. Amen
.

Ainsi ne pouvons-nous constater que dans leurs sommets, dans leurs grandes lignes, les trois religions monothéistes sont d’accord, même si ailleurs elles peuvent parfois s’égarer :
Dieu est l’Eternel, mais aussi l’Inconnaissable.
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Note1  : Deux livres édités à l'Harmattan : 1) Le Second ou Nouveau Testament de la Bible. Extraits commentés précédés de l'essentiel du Premier Testament (483 p.)
Préface du pasteur Pierre-Jean Ruff  (de l'Eglise Protestante Unie  : luthérienne et calviniste)  .
2) Le Premier ou Ancien Testament de la Bible. Extraits essentiels commentés (306 p.)  

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