321 - Lecture judeo-chrétienne de « L’Institution...» de J. Calvin. IV. 3. La direction de l’Eglise

Publié le par marike.over-blog.com

321 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 3. La direction de l’Eglise


Le Seigneur seul doit conduire son Eglise


Au sujet du mot « Seigneur », comme je pense que Jésus est homme, je m’interroge : Un confusion a été créée ; parle-t-on du Père ou du fils préféré ? En effet, pour les trinitaires, et donc pour Calvin, cela n’a pas d’importance, ou plutôt tantôt Dieu est seul Seigneur et c’est un crime de lui disputer ce titre, et tantôt cela n’a aucune importance et c’est Jésus qui a ce titre. Là encore, il serait nécessaire de relire le N. T. après les évangiles pour éliminer cette confusion. Comme toutes choses l’Eglise appartient d’abord au Père. Ne pourrait-on dire : « le Christ conduit l’Eglise au nom de Dieu » ? car il est, il a été, son représentant sur terre.(voir à ce sujet les articles 235-236 (4 et 5) sur La Trinité). Calvin n’aborde vraiment la question de Jésus, et de la Trinité, qu’à partir de celle de la grâce et du pardon (II, 6. Le Rédempteur, p. 283 de « L’Institution »). C’est évidemment à partir de là surtout que je commence à diverger d’avec Calvin…et avec les commentateurs qui ont suivi les évangiles.


18.Celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps.
19. Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous et qui vous vient de Dieu, et que vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes ? 20. Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps. (I Corinthiens 6.
18-19-20)


Ici Calvin selon son propos met en relief le verset 19, mais les trois versets présentent un ensemble intéressant ; le verset 18 replace la citation dans son contexte : le péché de la chair ; le verset 19 convient tout à fait à mon unitarisme ; le verset 20 présente le « rachat » trinitaire : Ce n’est pas le sacrifice primitif juif du bouc émissaire, le sacrifice du bouc qui rachète les péchés de toute la communauté, la rémission automatique des péchés, qui convient, mais Jésus qui, librement, refuse le « sacrifice », ou meurtre, à son égard, mais non sa mission, jusqu’au bout ; il donne en son message et l'exemple de sa vie les armes de la foi, du pardon, de la grâce de Dieu, au chrétien. Le pardon n’est pas un troc entre Dieu et les hommes ; Jésus ne "rachète" pas le pardon des   hommes ; nulle part il ne le veut : c’est librement que Dieu l’accorde, selon sa seule volonté, « gratuitement ».


Le verset 19 n'est plus entendu aujourd’hui : la femme a tendance à dire : « Je suis libre de mon corps » ; c’est ainsi qu’elle s’autorise des droits sur l’embryon qu’elle porte, bien que ce dernier soit un autre être à naître, qui n’appartient pas à sa mère. Sa venue au monde est mystérieuse : qui l’a réellement voulu, « programmé » pour qu'il apparaisse sur la scène du monde ? Est-ce vraiment toujours et encore le hasard ? Un destin n’est-il pas écrit tout spécialement pour lui dans le « Grand Livre » ? 


Nous portons ce trésor [la révélation de l’Evangile] dans des vases de terre, afin qu’une puissance aussi extraordinaire  soit attribuée à Dieu et non pas à nous. (II Corinthiens 4. 7)


Le ministère des hommes, que Dieu utilise, sert à unir les croyants en un corps… (Ephésiens 4. 4-16)


Quiconque veut supprimer cet ordre et ce modèle de gouvernement travaille à la déstructuration de l’Eglise, ou même à sa ruine totale. 


C’est lui qui nous a rendus capables d’être ministres de la nouvelle alliance, qui n’est pas celle de la lettre, mais celle de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie. (II Corinthiens 3. 6)


4. Diversité des ministères de la Parole


Voici dans quel ordre Paul range ceux qui doivent présider dans l’Eglise : les 12 apôtres, les prophètes (révélation spéciale) , les 70 disciples évangélistes, les pasteurs (toutes les fonctions exposées ici) et enfin les docteurs (qui exposent l’Ecriture). (Ephésiens 4. 11)


Ces offices sont permanents ou ponctuels ; certains se recoupent : prêcher l’Evangile et administrer les sacrements est la fonction du pasteur mais aussi de l’Apôtre.


5. Chaque pasteur se voit confier la charge et le service d’une Eglise

Actes 14. 22-23 ; Tite 1. 5 ; Philippiens 1. 1 Colossiens 4. 17 


6 à 16. L’organisation de l’Eglise.


- Les changements de poste se règlent par les instances d’autorité reconnues de l’Eglise.
- Les dons sont divers dans l’Eglise, les responsabilités diversifiées. Gouverneurs et diacres.
- Les pasteurs doivent avoir une vocation ; ils sont élus par d’autres pasteurs, avec l’approbation de l’Eglise. 

- L’ordination se fait par l’imposition des mains.

 

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