325 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 7. Le pouvoir du pape.

Publié le par marike.over-blog.com

 

19 10 09


325 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 7. Le pouvoir du pape.

 

Je vais résumer ce que dit Calvin sur la question car ce qu’il dit est très détaillé. Voici donc les principales étapes de la dégradation de la situation, à partir de la première organisation, ancienne, de l’Eglise :

 

1) Rappel : dans l‘Eglise ancienne, le patriarche est synonyme d’évêque  jusqu’au Ve siècle. Si l’évêque est à la tête d’une ville, l’archevêque est à la tête d’une province. Le peuple devait ratifier les nominations. Le consentement de l’empereur n’était requis que dans deux villes, c’est à dire probablement Rome et Constantinople, puisqu’elles étaient les deux sièges de l’ Empire. (p. 1013)

Au concile de Nicée (325) des patriarches furent placés au-dessus des archevêques pour convoquer, en cas de difficultés internes, un concile des évêques de leur juridiction, ensuite l’appel passait à un concile général.(p. 1004)


Les trois premiers patriarcats sont ceux de Rome, Antioche et Alexandrie. Au concile de Chalcédoine de 451 furent créés les patriarcats de Jérusalem et de Constantinople, ce dernier ne fut reconnu par le pape qu'en 1215. C'est néanmoins à partir de ce concile qu'on peut parler officiellement de patriarches, et même de Pentarchie, et non simplement de primauté entre évêques. Ces cinq villes sont le sièges de plusieurs patriarcats appartenant chacun à des Églises différentes.( http://dictionnaire.sensagent.com/patriarche+%28religion%29/fr-fr/)


Les Anciens ne reconnaissaient pas la primauté du siège romain.


Cyprien donne à Jésus-Christ le seul Episcopat universel.


2) IV 7.


1. L’évêque de Rome n’avait pas la prééminence dans les conciles anciens
Calvin en donne plusieurs preuves et cite comme d’habitude, ses sources en notes.


2-4. Le siège romain préside le concile de Chalcédoine (451), mais pas les conciles suivants
Calvin donne des exemples des conciles suivants au sujet de la présidence du siège romain.


5. Origine du pouvoir du pape

 

A l’époque des fils de Constantin et des divisions que provoque l’arianisme, Athanase, chassé de son église, a été contraint de venir à Rome plaider sa cause auprès de l’évêque de Rome, Jules, et il a obtenu, par ce moyen, que les évêques d’Occident prennent sa cause en main. Les croyants d’Orient et d’Afrique faisant souvent appel à Rome pour régler leurs différents, celle-ci a eu peu à peu une situation privilégiée, l’évêque de Rome étant ravi de soutenir, même des cas peu défendables, pour acquérir ainsi une prééminence. C’est pourquoi les évêques d’Afrique ont été obligés de décider que nul n’en appelle outre-mer sous peine d’excommunication.


6. L’évêque de Rome n’ordonnait que des évêques de sa province.


Le pouvoir ecclésiastique comporte quatre fonctions : ordonner les évêques, assembler les conciles, entendre des appels en justice, imposer des amendes ou des censures.

Petit à petit la coutume s’est introduite que les évêques d’Italie aillent à Rome pour y être consacrés…exceptés les métropolitains ou archevêques.

 

C’était sans doute plus glorieux pour eux d’être nommés à partir de Rome plutôt qu’à partir d’une province quelconque… En effet les archevêques auraient perdu leur pouvoir en allant à Rome se faire nommer.

Il est clair, nous dit Calvin, que l’archevêque de Rome ne consacrait autrefois que les évêques de sa province, comme le prescrit le concile de Nicée (325)


7. Les évêques se censuraient les uns les autres, celui de Rome ne faisait pas exception.


8. Seul l’empereur convoquait le concile universel


Nous ne nions pas que l’évêque de Rome ait été l’un des principaux, mais nous ne voulons pas admettre… qu’il ait eu la primauté sur tous.


9. au Ve  siècle Rome ne possédait encore aucune juridiction supérieure.

 

Bien qu’il y ait eu des mensonges et des ruses du côté de Rome…


10-11. Témoignages d’Augustin et de Léon Ier


12-13. La décadence de l’Empire renforce l’autorité de Rome pour réprimer et corriger les rebelles

qui se situent autour de Byzance… L’empereur apprécie politiquement l’unité de la foi romaine.


14. Lutte entre l’autorité de Rome et celle de Constantinople

à propos de la primauté. L’organisation de l’Eglise devait être conforme à l’organisation civile. Si une ville était supérieure ou inférieure à une autre dans le domaine temporel, il en allait de même dans le domaine spirituel.


15. Le patriarcat de Constantinople placé au second rang

…au lieu d’Alexandrie, puisque Constantinople était la nouvelle Rome.

 

Léon (Léon Ier le Grand, pape de 440 à 461, et docteur de l'Église.) s’y oppose parce qu’il prévoyait la décadence progressive de Rome.


16. Le titre d’évêque universel combattu par Grégoire le Grand (pape de 590 à 604)

L’archevêque de Constantinople, nommé Jean …voulait être évêque universel : sacrilège, selon Grégoire.


Grégoire Ier, dit le Grand, auteur des Dialogues (né vers 540, mort le 12 mars 604), devient pape en 590. Docteur de l'Église, il est l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme. Son influence durant le Moyen Âge fut considérable. (wikipedia)

 

Mais comme Jean était soutenu par l’Empereur Maurice, bien que la cause de Grégoire fût bonne, elle n’a pas été retenue.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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