333 - « L’Institution... ». J. Calvin. IV. 11. Lois de l’Eglise et abus de la papauté

Publié le par marike.over-blog.com

27 10 09

333 - « L’Institution... ». J. Calvin. IV. 11. Lois de l’Eglise et abus de la papauté


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Voici, en digression, ce que je voudrais vous faire partager et que j’ai trouvé hier sur la toile :

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Sébastien Castellion, pourtant adversaire de Calvin (on se rappelle de son célèbre «Tuer un homme ce n'est pas défendre une doctrine, c'est tuer un homme», à propos de la mort de Michel Servet) déclarait: « Non seulement Calvin s'est livré à une véritable débauche d'innovations (…); en fait, il a plus innové lui-même en dix ans que l'Église catholique en dix siècles ».

                                                                                                signé : « Henri de Vaucluse », le 26 10 09

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(I Corinthiens 12. 28 ; Romains 12. 8)

(ces deux citations montrent que chaque membre a un rôle à jouer dans l’Eglise, corps du Christ)


I Timothée 5. 17

Deux types d’anciens : Les uns pour la prédication et l’enseignement, les autres : ceux qui sont chargés de la vigilance dans le domaine des mœurs et qui ont le pouvoir des clefs.


Le pouvoir des clefs : Matthieu 16. 19 et 18. 18 : Tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans les cieux.


Cette assurance est donnée d’abord à Pierre, puis aux disciples. De même dans Jean 20. 23.


Il est nécessaire qu’il y ait un tribunal et une procédure qui respecte l’ordre.


Voici le déroulement des événements : 1) inciter en privé les personnes à changer de conduite.

Si la personne ne tient pas compte des avertissements, 2) qu’elle soit présentée aux anciens de l’Eglise, puis 3) qu’elle soit bannie de l’assemblée des chrétiens (excommuniée). (chapitre XII, p 1155)

Nous comprenons ainsi que le pouvoir des clefs est simplement la prédication de l’Evangile et correspond non pas à un pouvoir mais à un ministère, si nous considérons les hommes. Christ n’a pas donné, à proprement parler, une puissance aux hommes, mais il a donné cette puissance à sa Parole, dont les hommes sont les ministres.


Les croyants ont la Parole de Dieu avec laquelle ils condamnent les méchants et les pervers, et avec laquelle aussi ils reçoivent en grâce ceux qui se repentent et qui changent de vie. Les croyants ne peuvent pas commettre d’erreur.


3. Le pouvoir civil et le pouvoir ecclésiastique


L’Eglise n’est pas faite[ contrairement au pouvoir civil] pour que celui qui a péché soit puni par contrainte, mais pour qu’en se repentant de lui-même, il assume une peine volontaire.


Deux pouvoirs distincts, précise Calvin.


L’excommunication n’exige pas de force  matérielle ; elle se contente de la seule puissance de la Parole.


6. la discipline ne dépend pas d’une seule personne, mais d’un conseil

Voici ce que Cyprien dit : Depuis que je suis devenu évêque, j’ai toujours veillé à ne rien faire sans le conseil du clergé et le consentement du peuple.

Cette organisation s’est peu à peu détériorée au point que, déjà à l’époque d’Ambroise, le clergé seul prononçait les jugements dans l’Eglise…Un homme seul s’est attribué le pouvoir collectif…

Il infligeait des peines, des amendes…

9. Contre le pouvoir temporel des évêques


Les évêques ont acquis titres, profits, honneurs liés à leur service, sans charge ni souci, dit Calvin ;


Afin qu’ils ne soient pas totalement oisifs, le pouvoir du glaive leur a été donné, ou, plutôt, ils s’en sont emparés eux-mêmes. Comment justifient-ils cette honte ?


Ils ont accédé aux charges civiles (justice, gouvernement des villes et des pays…) ; ils sont parfois devenus plus puissants que les princes, mais ils ne peuvent accomplir correctement ensemble deux charges aussi lourdes, politique et religieuse.


Les évêques n’en sont venus au stade où nous les voyons que peu à peu, au fil du temps.


Les armes avec lesquelles nous luttons ne sont point charnelles…
(II Corinthiens 10. 4)


Autrefois, nous dit Calvin, les croyants prenaient souvent l’arbitrage d’un évêque dans un conflit pour éviter de plaider. Leurs successeurs ont fait de ces arbitrages volontaires un pouvoir ordinaire.

Protecteurs des régions, les évêques en sont peu à peu devenus les maîtres.



Bernard de Clairvaux : Apprenez qu’il nous faut avoir une bêche pour cultiver la vigne du Seigneur et non pas porter un sceptre.


12. La prétendue donation de Constantin …


…fausse, selon Calvin, d’après le témoignage de Grégoire Le Grand ; Il s’agit d’un titre de donation de terres immenses par Constantin le grand au pape Sylvestre Ier ; ce document a été forgé du temps du pape Paul Ier (757-767)


13. L’ambition du pape Grégoire VII


Jusqu’à il y  a moins de cinq cents ans les papes étaient sujets des empereurs, désignés uniquement avec leur accord. Le changement est intervenu du temps de Grégoire VII qui saisit l’occasion de la folie de l’empereur germanique Henri IV (1056-1106). Ce dernier vendait ou donnait couramment des évêchés en Allemagne.


Les empereurs ensuite ont suivi sa faiblesse, alors qu’ils auraient dû lutter contre la convoitise des évêques, précise Calvin.


Les papes ont même fini par assujettir la ville de Rome, …il n’y a guère que cent trente ans environ. …Volonté de pouvoir…  


15. L’immunité que Rome revendique était inconnue de l’Eglise ancienne


Au pouvoir juridique est jointe l’immunité dont se glorifie le clergé romain. … Ils considèrent que la liberté comme l’honneur de l’Eglise exigent qu’ils soient exempts de la justice commune.


Ambroise  écrit à l’empereur Valentinien : les différends concernant la foi doivent être jugés par ceux qui auraient la charge et la dignité de le faire… Une question de foi doit se traiter dans l’Eglise, en  présence du peuple. Sur ce point chacun loue et apprécie la fermeté d’Ambroise.
…Je ne quitterai jamais de mon plein gré , dit-il, le lieu où j’exerce ma charge ; mais, si j’y suis obligé par la force, je ne sais pas ce que c’est que de résister. Nos armes, en effet, sont la prière et les larmes.

… Justine, la mère de l’Empereur, qui n’arrivait pas à lui faire adopter l’hérésie des ariens, faisait tous ses efforts pour le faire déposer.  Elle aurait réussi s’il était venu au palais impérial pour y discuter la question. Ambroise nie que l’empereur soit compétent pour être juge dans une matière aussi élevée… Pour lui il n’appartient pas à un évêque de maintenir la foi et le droit de l’Eglise par les armes…ni aucune des ses possessions terrestres.


CHAPITRE XII   La discipline de l’Eglise. Censures et excommunication.


Il faut distinguer deux catégories de personnes : le peuple, et le clergé, qui correspond aux personnes qui ont une charge et un ministère dans l’Eglise.


La discipline est le garant de l’ordre dans l’Eglise. Elle dépend en grande partie du pouvoir des clefs et du pouvoir spirituel de l’Eglise.


3. 4. Différentes sortes de péchés


Péchés cachés et publics ; fautes légères et fautes graves. Punir par l’excommunication, l’interdiction de la Cène, mais les coupables peuvent se repentir. Cela supprime les mauvais exemples de la communauté.


La procédure d’excommunication implique que les pasteurs en décident avec le peuple de l’Eglise, qui est témoin ; c’est Jésus-Christ qui préside à cet acte. 


9. L’Eglise doit faire prévaloir le jugement d’amour et faire place à la miséricorde de Dieu


10. L’excommunication est pédagogique.

L’anathème : en anathématisant une personne, on lui ôte toute espérance de pardon.


Si une modération n’est pas observée avec attention, il y a un grand danger que de la discipline nous tombions en une sorte d’enfer, et que de censeurs nous ne devenions des bourreaux.


Servet ….les camisards….etc…

 

 

 


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