343 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 17. La sainte cène de Jésus-Christ (suite)

Publié le par marike.over-blog.com

08 11 09

343 - « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. IV. 17. La sainte cène de Jésus-Christ (suite)


12. Il ne faut pas non plus lier la réalité aux signes


Le Seigneur Jésus nous accorde, par son Esprit, le bienfait d’être un avec lui de corps, d’esprit et d’âme. Le lien de cette union est donc le Saint-Esprit qui réalise cette unité ; il est comme le canal ou le conduit par lequel tout ce que le Christ est  et possède descend jusqu’à nous.

(Romains 8. …9…)


C’est seulement par l’esprit que nous possédons Jésus-Christ et qu’il habite en nous.


13. 14 ; La conception des scolastiques et la Transssubstantiation papiste


… Non pas qu’à proprement parler le pain devienne corps, mais Jésus-Christ [se cache] sous la figure du pain, en transforme la substance.

(En note : Le document fondamental sur la transsubstantiation provient du IVe concile du Latran (1215)

 

Les Anciens reconnaissent les signes terrestres d’une réalité spirituelle et parlent d’une conversion pour marquer que ces aliments ne doivent pas être considérés comme des aliments ordinaires : ce sont des aliments spirituels destinés à nourrir nos âmes.  

 

Calvin poursuit en disant que dans le sacrement du baptême l’eau demeure eau, et les anciens reconnaissent qu’il s’y opère une conversion admirable.


15. Les arguments pour la consécration eucharistique romaine

erreurs d’interprétation des textes, selon Calvin.


16. La consubstantiation luthérienne


Les théologiens luthériens …reconnaissent que le pain de la cène est vraiment substantiel, un élément terrestre et corruptible qui ne change pas en lui-même. Pourtant ils affirment que le corps du Christ y est enfermé.


Là où ils font erreur, selon Calvin : En enfermant le corps dans le pain, ils imaginent qu’il est partout, ce qui est contraire à sa nature, et puis, en ajoutant qu’il est « sous le pain », ils l’enferment là comme dans une cachette…en une présence locale


17. Réfutation de l’ubiquité du corps du Christ


18. la consubstantiation conduit à d’insolubles contradictions


Si quelqu’un veut lier le corps du Seigneur au pain et au vin, un des éléments sera nécessairement séparé de l’autre. Les deux symboles ont été distingués par le Seigneur.


Ce règne n’est pas réservé à quelques lieux et limité de quelque manière. Jésus-Christ manifeste sa puissance partout où cela lui plaît.


…En résumé, J. C. les nourrit de sa propre personne en communiant avec eux par la puissance de son Esprit. Telle est donc la façon de recevoir le corps et le sang de Jésus-Christ dans le sacrement.


…Ce serait un blasphème insupportable de dire, sans aucun sens métaphorique, qu’un élément éphémère et corruptible est Jésus-Christ… Le pain est nommé « corps » de façon sacramentelle… Le pain ratifie l’alliance ou est la promesse que le corps de Jésus-Christ nous est donné.


Il y a transfert de sens dans l’Ecriture lorsqu’ il est question des sacrements : la colombe, le buisson ardent, l’agneau…Le signe diffère en substance de la vérité qu’il figure parce qu’il est corporel, visible et terrestre, et que la vérité est spirituelle et invisible.


A moins de déraisonner, on ne peut pas dire que ce qui est commun à tous les sacrements n’appartient pas aussi à la cène.


23. Les contradictions d’une interprétation littérale


Les yeux…les oreilles…la main de Dieu


De plus, je ne sais pas comment ils vont accorder leurs violons en confessant que le pain et le corps sont des réalités différentes et en affirmant, toutefois, que le pain est effectivement le corps sans symbolisme.


24. L’explication réformée de la cène n’est pas rationaliste


Nous affirmons que Jésus-Christ descend jusqu’à nous aussi bien par le signe extérieur que par son Esprit, afin de vivifier effectivement nos âmes par la substance de sa chair et de son sang.


Il n’y a rien de plus opposé à la raison naturelle que de dire que les âmes empruntent à la chair la vie spirituelle et céleste.


25. Nous honorons la Parole et la puissance de Dieu


Les littéralistes enlèvent complètement à l’Eglise le don d’interprétation… Où ont-ils trouvé , dan l’Ecriture, que le corps de Jésus-Christ était visible au ciel et, cependant, caché et invisible dans un nombre infini de morceaux de pain ?


Le résultat de tant d’orgueil est qu’ils finissent par dire qu’ils ne veulent pas savoir comment le corps de Jésus-Christ est caché sous le pain, parce qu’ils se contentent de la phrase : « Ceci est mon corps ».


26. Le corps de Christ est au ciel


Christ ne demeure pas avec nous selon la chair de la même façon qu’il demeure avec nous en envoyant son Esprit :


Quand Jésus-Christ dit : « vous ne m’aurez pas toujours avec vous », il parle de son corps ; ailleurs il dit : « Je serai avec vous jusqu’à la fin du monde ».

 

Je ne rapporte pour la cène que peu des propos de Calvin car souvent il entre dans des détails que personne, à vrai dire, ne peut vérifier, et qui semblent un peu ridicules face au mystère sacré. Lui-même en est conscient :


32. Le vrai mystère de notre participation au Christ


C’est un secret trop grand pour les dimensions de mon esprit ou pour être expliqué par des paroles….Je le sens plus par expérience que je ne peux le comprendre.


Tout le règne de Jésus-Christ est spirituel.

On le vit bien par l’Evangile de Jean qui ne décrit pas la cène mais qui y fait allusion au chapitre 6 (versets 22 à 65)


Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste jusque dans la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera. (jean 6. 27)


C’est l’esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. (Jean 6. 63)


L’efficacité du sacrement est due à la foi.


32. Le Saint-Esprit nous fait communier vraiment et réellement au corps et au sang du Christ


Ces écervelés …ne prennent plaisir qu’à débattre de cette question : comment le corps de Jésus-Christ est-il caché dans le pain ou sous quelle forme de pain ?… Ils font la communion charnelle, enfermant Jésus-Christ dans le pain ; pour nous, elle et spirituelle. .. Dans le mystère de la cène, la chair de Jésus-christ est une réalité aussi spirituelle que notre salut éternel.


La nourriture sacramentelle : je voudrais bien qu’ils me disent combien de temps on la garde dans l’estomac après l’avoir mangée ? Je ne pense pas qu’ils puissent répondre facilement à cette question.


La cène est une aide et un moyen pour être incorporé à Jésus-Christ.


« ne préparez pas votre gosier, mais votre cœur. » Saint Augustin.


35. 36. Le Christ ne doit pas être adoré dans le sacrement de la cène


Nous avons l’exemple des apôtres : nous ne lisons pas qu’ils ont adoré à genoux le sacrement ; ils étaient assis, ils l’ont pris et mangé.


L’honneur a été ravi à Dieu pour le transférer à la créature.


37. La réservation des espèces et leur usage hors de la cène


La superstition, lorsqu’elle a une fois dépassé les bornes, ne s’arrête plus ; on a fabriqué des rites et des cérémonies… La vraie adoration ne doit pas s’adresser au signe, mais à…Dieu (pour moi, non à Jésus-Christ, comme Calvin le dit). Ils consacrent leur hostie pour la promener en procession…

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