394 - Sur les paraboles dans la Bible

Publié le par marike

24 02 2011

 

Au milieu du chemin de notre vie

Nel mezzo del cammin di nostra vita
Je me retrouvai par une forêt obscure1

 Mi ritrovail per une selva oscura
 

 Car la voie droite était perdue

 Ché la diritta via era smarita

 

  La Divine Comédie - L'Enfer - Dante (les 3 premiers vers)

 

  Note 1 : la forêt des insuffisances de l'homme, de ses égarements, de ses "péchés".

 

 

Le dosssier sur les paraboles

 

En lien avec :  Zebible.com :

http://zebible.com/zeforum/zebible-et-vous/bavardages-de-la-communaute.html?func=view&id=348

 

1) D’abord comme dans tous les domaines, même dans les mathématiques, pour mieux savoir, auscultons le mot et son étymologie

 

Parabole : Récit symbolique renfermant une vérité, un enseignement

Etymologiquement je trouve ce renseignement : du grec : parabolikos qui veut dire : comparaison.

 

En effet, dans le récit parabolique, on va du réel (ou du littéral), à la comparaison (ou à l’image, ou au symbole).

 

2) Ensuite Il y a deux démarches possibles :

Soitla démarche littérale qui croit tout au premier degré, littéralement, concrètement, soit la démarche symbolique, qui, en tout, transpose du réel à l’irréel, à l’image ; les deux démarches enseignent.

 

Tantôt nous préférons la démarche littérale, tantôt la démarche symbolique ; toutes deux ont leur avantage : la première nous fait davantage vivre intensément et poétiquement l’événement ; nous restons dans le concret ; il prend lentement racine en nous.

La seconde nous la fait davantage penser, nous transposons, nous arrivons au domaine des idées, nous apprenons à vivre.

 

On peut dire que beaucoup de récits bibliques peuvent être ainsi lus selon cette double grille. En fait, nous n’avons pas été présents à l’événement ainsi conté : nous ne savons pas à cent pour cent s’il est vrai ou faux (pensez aux miracles), s’il a seulement servi à enseigner, ou s’il a réellement existé. Et peut-être même que parfois c’est un peu des deux…

 

Ainsi l’exemple de Noël : Jésus a bien été un bébé un jour, comme tout le monde ! bien faible ! mais voyons comment cela nous est conté :

 

- Une naissance au cœur de la nuit –minuit- et au cœur de l’hiver –le 25 décembre, symboles de la mort ou du sommeil de la nature : et dans ce cœur même le symbole de l’espérance : Jésus, naît, le sauveur ;  c’est la Bonne Nouvelle : de la mort à la vie : voilà le premier symbole.

 

-Une naissance dans l’extrême pauvreté : l’étable, Jésus le Roi couché dans une mangeoire, sur la paille, là où les animaux, ici le bœuf et l’âne, trouvent leur nourriture. Ce ne sont pas les richesses matérielles qui comptent, mais les richesses spirituelles. Voilà le second symbole. 

 

- Donc, malgré tous ces éléments négatifs, plus que le plaisir d’un moment, plus que le bonheur terrestre,  la joie spirituelle des anges, leur concert. L’essentiel est la vie de l’Esprit. (Un troisième symbole)

 

- la reconnaissance de la richesse spirituelle par trois grands  rois, trois grands Mages, savants : l’alliance de la puissance et du savoir. L’étude, le savoir, donne parfois la puissance. Ils ont suivi l’Etoile, la Lumière de la connaissance, de leurs connaissances. Tout puissants, tout savants qu’ils soient, ils font humblement allégeance au Roi qui domine le monde, par l’Esprit. (4e symbole)

 

- mais aussi la reconnaissance par les Bergers, qui symbolisent les humbles, car ce n’est pas la richesse matérielle qui éclaire, mais celle du cœur. Eux aussi ont reconnu la naissance de l’Esprit de sagesse et d’amour. Ils ont reconnu ce qui ne s’attache pas seulement à l’apparence des êtres. Ils ont un savoir qui leur est propre. Ils connaissent leurs brebis, et ne les confondent pas ; elles ont chacune un nom. Ils savent entrer aux profondeurs des êtres. Ils ont le temps pour s’imprégner de la connaissance du monde qui les entoure. Ils entendent des musiques inaudibles à d’autres : celle des anges, car ils sont là, dans la pauvreté de leur nuit froide, mais « à la belle étoile », au cœur de la nature ; ils habitent, plus que d’autres, la nature. (les humbles en savent parfois autant que les Grands de ce monde, mais autrement). Ils sont fiers d'être, eux aussi, les témoins, au même titre que les rois Mages. (5e symbole)

 

Donc ce que je veux dire, c’est que beaucoup dans la Bible est parabole : réalité, message à traduire, enseignement.

 

3) Toutefois, il y a ce que l’on appelle  « les paraboles » : ce sont les récits de Jésus, pris de la vie quotidienne de ceux qui l’écoutent, comme des contes, et que Jésus va faire « décoller » du réel, pour enseigner. Le réel concret que l’on touche va se métamorphoser en idées. Parfois, il va même les expliquer. C’est ainsi que l’on arrive à Matthieu 13, ou Marc 4. 1 à 34.

 

Imaginez Jésus qui marche dans un chemin, accompagné de la foule de ceux qui veulent être guéris, ou de curieux, ou de ceux qui s’intéressent à son propos, à lui-même. Il fait chaud, mais il y a du vent ; Jésus regarde à ses pieds une petite graine qui vole dans l’ornière caillouteuse, ou dans la bonne terre, lui qui est entouré de bien des agriculteurs… et voilà que l’enseignement jaillit…ce sera  « Le Semeur ».

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Je ne sais plus trop ce que j’ai dit là-dessus, mais vous pouvez éventuellement faire un petit tour du côté de ces articles  :

Pour rechercher un article : soit dans la marge de droite, à  la case « Rechercher » vous mettez le numéro de l’article, et dans la liste qui apparaît vous cliquez sur le titre choisi,
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dates – numéro de l’article – titre de l’article – réf.érences dans l’évangile de Marc

 

02.02.08 - 35 – Jésus enseigne depuis une barque. Le Semeur – IV, 1 à 12
03.02.08 - 36 – Suite du « Semeur ». Dans l’image, superposition du sens – IV, 13 à 20 04.02.08-37 – L’enseignement de la Lumière doit être connu, transmis – IV, 21 à 25
05.02.08 - 38 – Le destin de la semence illustre le Royaume de Dieu – IV, 26 à 29
06.02.08 - 39 – La graine de moutarde. Le Règne de Dieu. Paraboles – IV, 30 à 34
02.08.08 - 142 - Mt. - La brebis égarée - Mt. XXIII, 12 à 14
08.08.08 - 143 - Un œcuménisme nouveau - La parabole du festin (Mt., Mc., Lc. ) (p. 1, 2)
13.08.08 -
146 - Parabole des deux fils (le oui et le non à la Mission) - Mt. XXI, 28 à 32
15.08.08 -
147 - Nouveau testament - Mt. - Parabole des dix vierges - Mt. XXV, 1 à 13
16.08.08 -
148 - Le Nouveau testament - Mt ; - La parabole des talents - Mt. XXV, 14 à 30

ETUDE DE L'EVANGILE DE LUC

26.08.08 - 149 - Seulement chez Luc : Marthe et Marie - Lc. X, 38 à 42
27.08.08 - 150 - Luc - la parabole des deux fils - 1 : le fils puîné - Lc. XV, 11 à 24
28.08.08 - 151 - Luc - La parabole des deux fils - 2 : Le fils aîné - Lc. XV, 25 à 32
29.08.08 - 152 - Luc - Parabole de l'économe infidèle - Lc. XVI
30.08.08 - 153 - Luc - Parabole du mauvais riche et de Lazare - Lc. XVI
31.08.08 - 154 - Luc - Parabole du juge inique - Lc. XVIII, 1 à 8
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19 04 2009 - 225- Fleurs et couronnes de J. Prévert
21 04 2009 - 226- Le printemps. Les arbres nouveaux. G. Duhamel

 

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