455 - Critiques d'actualités - I - L'agriculture biologique

Publié le par marike

30 08 2013

 

455 - Critiques d'actualités  - I - L'agriculture biologique

 

Même si nos medias nous apprennent beaucoup, tant de choses nous hérissent aussi, à leur lecture ou à leur écoute...  Bien sûr, ce ne sont pas les mêmes d'une personne à l'autre ! Mais enfin... Voici donc mon journal sur ce point.

La difficulté sera ici parfois de parler librement... !

1) L'agriculture biologique et ses retombées

 

Les chiffres parlent, même si nous avons vite fait de repérer ici et là quelques produits d'exception –  quelques marques de qualité, comme, par exemple, dans les rayons biologiques des laitages –. Ainsi : 

 

"Les surfaces conduites en bio représentaient fin 2012 plus de 3,7% de la surface agricole de France... les "importations" au sens large sont estimées à 25% en valeur en 2012."
( http://www.agencebio.org/la-bio-en-france ).

 

Voici un tableau de Wikipédia montrant que la France est bien la dernière en Europe, après la Roumanie, en agriculture biologique :Surface bio et en conversion en Europe en 2010 et pourcentage (SAU bio et en conversion / SAU nationale)47

Pays 

Surface 

Pourcentage 

Espagne

1 650 866 ha

6,7 %

Italie

1 113 742 ha

8,7 %

Allemagne

990 702 ha

5,9 %

Royaume Uni

718 345 ha

2,2 %

France

845 440 ha

1,1 %

Autriche

544 672 ha

19,4 %

République tchèque

448 202 ha

10,5 %

Suède

438 878 ha

14,2 %

Pologne

367 062 ha

2,4 %

Grèce

309 823 ha

3,7 %

Portugal

210 981 ha

5,7 %

Roumanie

182 706 ha

1,8 %

Slovaquie

178 235 ha

9,2 %

Danemark

173 513 ha

20,6 %

 

Les conclusions se tirent d'elle-mêmes.

 

De plus remarquons que les produits en conversion [1] ne sont pas biologiques. La nature et l'environnement ont besoin de temps pour s'adapter... lequel exactement ?

 

La qualité des produits biologiques frais : fruits et légumes 

Enfin, quand nous allons acheter nos légumes, et surtout nos fruits "biologiques", nous constatons par tous nos sens que, la plupart du temps, ils ne sont pas de meilleure qualité que les autres ; ils sont souvent de si mauvaise qualité que cela nous arrête de les acheter.... Certains sont tout juste bons pour notre poubelle. Qui n'a vu des abricots sans couleur, durs comme de la pierre, venus tout droit de la congélation, des avocats mous, fripés et brunis à l'extrême ? et de même pour tant de fruits courants ! Quant aux fruits secs non en vrac, même biologiques, paraît-il qu'on les irradie pour mieux les conserver ; que dis-je on ne les irradie pas, on les ionise ! C'est ainsi que je fais le virage vers certains magasins qui ne sont pas biologiques, mais qui présentent de beaux produits, parfois d'ailleurs aussi chers que ceux qui sont biologiques. Du reste, cela n'est pas sans nous rappeler le conte de Blanche-Neige où la sorcière présente une magnifique pomme quasi-mortelle à l'héroïne ! Au moins ainsi ai-je sûrement la qualité apparente, si ce n'est parfois totale (la sécurité-santé) par rapport aux produits biologiques. 

 

C'est ainsi que je vais jusqu'à me poser parfois cette question : veut-on tuer l'agriculture biologique ?

 

Peut-être en France nos gouvernements auraient-ils intérêt à mettre au premier plan sur le tapis l'alimentation de tous les Français (de gauche comme de droite !), car cela les concerne tous ; dans l'idéal elle devrait être biologique pour tous ; enfin, je rappelle les deux adages :

 

Que ton aliment soit ton  médicament. » Hippocrate.

Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France (Sully, Ministre de Henri IV)



[1] La phase de transition entre l'agriculture conventionnelle et l'agriculture biologique appelée conversion, est de 2 ans avant ensemencement pour une agriculture annuelle et de 3 ans pour une agriculture pérenne. ... Pendant cette conversion, les produits peuvent être commercialisés sous la domination de "produits en conversion vers l'agriculture biologique" 12 mois après le début de la conversion. Le producteur pourra apposer le logo AB sur l'étiquette à partir de la 3ème année.

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