Noël 2014 - à mes petit-fils : le leur dirai-je ? -533-

Publié le par marike

Voilà ce que j’aimerais dire, écrire à mes petit-fils laissés sans religion, mais le fossé des générations me le permettra-t-il ? laissera-t-il passer ce message ?

I - Les fondations de la fête de Noël.

Depuis le début de l’humanité,  tous les hommes  enterrent leurs morts, ce que ne font pas les animaux ; pourquoi ?
L’homme ne sait-il pas vaguement que quelque chose en lui,  en ses ancêtres, ne meurt pas ?  Il en a l’intuition. Son âme serait-elle immortelle ? Notre ancêtre  met naïvement dans la tombe de ses parents ce qu’il leur faut pour continuer à vivre dans l’Au-delà : du lait, ou tout objet  familier. L’homme se pose des questions : les ancêtres pourraient-ils être bénéfiques ou maléfiques ? L’homme n’a pas le droit de savoir, mais il cherche, comme à tâtons.
Bien sûr il se laisse aussi  guider par sa  raison, bien que celle-ci soit très  limitée.
Il est à la fois animal mortel et plus qu’un animal mortel.  Il le sent. C’est sa grandeur. Cette grandeur, il ne la trouvera qu’en s’éloignant  de l’animal qu’il est ; il cherche la voie pour  se prolonger au-delà de la mort.


Nos grandes civilisations ont toutes été accompagnées de sages-explorateurs de génie qui sont partis pour une quête individuelle de l’Absolu : Bouddha (Inde),  Confucius (Chine), Moïse (le peuple Hébreu),  Jésus (L’Occident chrétien), Mahomet (l'Arabie et ses conquêtes).
Nous considérons que Jésus est le plus grand car à la fois  son chemin principal de vie et de réflexion a été uniquement  l’amour des hommes  et de son Dieu qui l’a inspiré,  et il a été non-violent ; on le constate dans les Evangiles où il nous parle.
 

Alors Noël...qu’est-ce que c’est, dans ce contexte ? Depuis 2000 ans les Occidentaux fêtent la naissance de cet homme : Jésus.
Ne peut-on dire qu’une certaine immortalité est déjà  en lui ? Il a donné l’espoir aux hommes qui le suivent  de vaincre la mort.
 

Quelle est l’utilité des religions ? Les religions  peuvent être nécessaires, surtout comme support au début de la quête, toujours individuelle, de l’Au-delà... Malgré les ratés, mènent-elles au progrès de l'humanité par le spirituel ?

« Il a mis dans leur cœur la pensée de l’Eternité. » (Bible.  Ecclésiaste III, verset 11.)


II - Nous sommes des générations charnières (1960), grand-parents, parents et enfants d’aujourd’hui

Notre monde change à une vitesse astronomique, mais ce changement n’est pas automatiquement un progrès. A nous, comme nous le pouvons, pour  le  passé, d’essayer de discerner d’abord ce qui doit être conservé de ce qui doit être abandonné, ensuite, pour le présent et l’avenir,  ce qui doit être soutenu pour ouvrir l’avenir.

Pour le passé, je représente la limite d’âge entre les européens chrétiens et le « Dieu est mort » lancé sur les ondes en 1960, à l’époque du Concile Vatican II. En gros, je suis encore chrétienne ; mon cousin plus jeune de 6 ans ne l’est plus. Une religion d’autorité, héritée du passé, à la fois essentielle pour le fond et  trop figée dans des croyances « obligatoires » de surface,   a coulé le christianisme. Il fallait sauver le fond, essentiel, en le faisant découvrir dans sa profondeur individuellement, par chacun des croyants, en réformant tout ce qui devait l’être de la surface...
Ensuite a manqué la transmission d’une génération à l’autre, de nous à nos enfants, qui n’ont pas transmis à leurs enfants, peut-être essentiellement à cause de cela. En ne voulant pas transmettre les failles de la surface, on n’a pas transmis la noblesse  essentielle du fond.

Nous nous retrouvons donc avec de vertigineuses avancées techniques, des jeux vidéo, des smartphones... le foot,  tout ce qui nous fait vivre dans notre présent immédiat et qui nous fait oublier que nous sommes mortels, mais sans les livres, sans l’âme  du passé qui pouvait nous révéler notre grandeur et nous mener au-delà de notre mort...

J’ai trouvé les clés pour revivre le passé, et pour faire revivre notre âme  : la lecture personnelle des Evangiles, pour retrouver l’extraordinaire chemin révolutionnaire que Jésus a mené en son temps, en tenant compte des additions de textes, des légendes et  des erreurs accumulées pendant 2000 ans... un travail d’archéologie des textes. Sous l’ensemble un chemin lumineux qui nous montre la voie...

Après Luther et tous les Réformateurs protestants, aujourd'hui, presque en une seconde réforme, cette fois catholique, les livres de certains chrétiens catholiques, Marcel Légaut et Louis Evely, authentiquement œcuméniques, nous aident dans ce domaine. 

Ouvrons donc largement la porte de l'avenir, de ses techniques, sans pour autant négliger ce qui reste  d’essentiel, et que les techniques nouvelles devront porter, elles aussi...

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Livres de Marike (décrits sur la toile, dans ce blog,et recensions) :

- Anthologie de la prose française. 1100-1900. édition indépendante illustrée. 2005. 480 p.

- Etude des Evangiles, suivi de : Les Evangiles et l'écologie  - L'Harmattan, coll. Chrétiens autrement. 2006. 155 p.

- Interroger sa foi. Du calvinisme au judéo-christianisme libéral. Préface du pasteur P. J. Ruff. Edilivre 2013. 261 p.

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