104. Marc. 14. 1-2. Lecture commentée. La Pâque

Publié le par Marike

Article 104. Bible. Evangile selon Saint Marc 14. 1-2. Lecture suivie et détaillée, verset par verset. Le piège se prépare.  lecture des compléments dans les autres évangiles, ici : Mt. XXVI, 1 à 6 ; Lc. XXII, 1-2 ; Jn. XI, 47 à 57 et XII, 9 à 11

Rappels : Grandes parties de l’Evangile selon Saint Marc

Première partie : Préliminaires du Ministère de Jésus-Christ ( I, 1 à 13 ).
Le baptême et la tentation du Christ.
Deuxième partie :
Ministère de Jésus-Christ en Galilée et hors de Palestine (de I, 14 à IX )
Troisième partie : Ministère de Jésus-Christ en Judée et à Jérusalem ( X à XIII )
Quatrième partie : La Passion et la Résurrection ( XIV, XV, XVI )

XIV, 1
Deux jours après, c’étaient la Pâque et les Pains sans levain.

Jésus vient de prophétiser et la précision des dates est intéressante. Elle n’apparaît pas ailleurs, sauf chez Jean, et autrement : « Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie… »

Rappel (dict. du N. T. de X. L. Dufour) : la Pâque juive : (etym. Hb. Pèsah ; ar. Pashâ ; gc. Pasccha) a lieu le dernier jour avant la pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps, soit le 14 nisan* au soir, en mars/avril.
          Elle est la superposition de deux fêtes qui arrivent le même jour (dès le 7e siècle av. J. C.) : l’ancienne fête nomade du printemps, qui durait 7 jours : les bergers offraient les prémices du troupeau, les premières gerbes et le pain sans levain (du gr. a-zymos : non levé) ; il était estimé plus pur que le pain levé et, après l’avoir préparé la veille de la Pâque, on ne consommait que ce pain-là pendant les 7 jours de la fête. Il commémorait le repas des Hébreux durant la nuit de l’Exode : les Hébreux n’ayant pas eu le temps dans leur fuite de faire lever la pâte, ils l’avaient emmenée sans levain (XII, 33 à 39 ; XIII, 5 à 8).
          De plus dans chaque maison juive, juste avant la sortie d’Egypte, un agneau sans défaut devait être immolé  et le sang répandu sur le linteau de la porte, de sorte que le Destructeur n’entrerait pas dans ces maisons pour les frapper (dixième plaie d’Egypte : mort des premiers nés) (Ex. XII , 1 à 28, et versets suivants).
          Tout juif devait aller en pèlerinage à Jérusalem célébrer la Pâque, ce qu’a fait Jésus.

La Pâque chrétienne célèbre la résurrection de Jésus qui eut lieu au premier jour de la semaine, le dimanche, après le 14 nisan. Comme l’agneau pascal, agneau sans défaut, Jésus est immolé par le peuple ; Jésus annonce la Bonne Nouvelle, salvatrice pour beaucoup, bonne Nouvelle qui perdurera et dont l’annonce prendra de l’ampleur après sa mort.

Voilà donc une fête chrétienne qui s’enracine dans les temps les plus reculés, fête aux multiples symboles : remerciements et actions de grâce pour la nourriture terrestre et céleste, pour la survie du corps, pour la survie de l’Esprit.

Note :
- nisan : nom babylonien du mois qui commençait à la première nouvelle lune suivant l’équinoxe du printemps. Ce mois était le premier de l’année au temps de Jésus.

- La bonne nouvelle, c’est à dire l’évangile, mot qui vient du grec ancien εὐαγγέλιον (euangélion)  et qui signifie  « bonne nouvelle », est à la fois le message libérateur  du Juif croyant Jésus aux êtres humains, et à la fois, à partir du 2e siècle,  l’histoire de sa vie, majoritairement les trois ans avant sa mort,  racontée principalement dans les quatre évangiles bibliques, auxquels il faut rajouter celui de Thomas.
          Jésus va guider les futurs chrétiens vers Dieu, ceux qui suivent son exemple et qui ont foi en lui. Il va risquer sa vie puis en mourir, pour universaliser son message de guérison psychosomatique, de « Salut » spirituel, par Dieu, en le portant à Jérusalem. Il se reconnaît Fils de l’homme, Prophète, Roi, et le Messie de tous, oint puis attesté par Dieu.
          Le message de Jésus renouvelle l’interprétation juive du message divin aux hommes, le précise, délivre la pensée religieuse de l’intégrisme juif, au service à la fois de Dieu et de l’être humain, et  remet la pensée religieuse juive dans le courant de la vie. Ce message est toujours vivant aujourd’hui.

XIV, 1 (suite)
Les chefs des prêtres et les Scribes cherchaient un moyen de s’emparer de Jésus par ruse et de le tuer.
-XIV, 2 - Ils disaient cependant : « Rien ne devra se faire pendant la fête car le peuple pourrait se soulever. »

On voit bien la montée progressive de la tension entre Jésus et les gens des  synagogues, du Temple ; Jésus est constamment là pour leur donner des leçons en public…et il a toujours raison…Il représente l’Esprit face à la lettre de la Loi. Les gens du Temple sont jaloux des miracles, de l’audience de Jésus, de sa grandeur intellectuelle et spirituelle, de son charisme ; ils cherchent constamment à le mettre à l’épreuve, car Jésus parle publiquement ; ils seront de plus en plus présents pour le surveiller et lui tendre des pièges. L’amour des hommes guide Jésus. Aux croyants tourmentés, il  ose annoncer le pardon de Dieu (II, 5 à 12). Enfin les responsables religieux passent de l’hostilité latente à l’action, au meurtre programmé.

Résonance :
-
Le tableau : « L’Agneau Mystique » - (1432) Les frères (ou Yan) Van Eyck
http://daredart.blogspot.fr/p/les-freres-van-eyck.html
- le tableau : «
Agneau et soleil, lumière » - Bernard Buffet
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Cet article est aussi inséré dans l’ensemble plus vaste de mon école du dimanche biblique entièrement sur la toile (sans doute la première...) :

868. Marc 14 à 16.  Ecole du dimanche. 3. Nov. 2e sem. Pâques (05 01 2018)
http://marike.over-blog.com/2018/01/868-marc-14-a-16-ec.du-dim.3-nov-2e-sem.html


(  Le premier article d’école du dimanche a le numéro 809, à l’adresse :
http://marike.over-blog.com/2017/09/809-ecole-du-dimanche-octobre-2017.html  )
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(Première partie :  articles 809 à 886)
[Sinon relever leur n°, leur titre, et  leur date  de création et les insérer dans les encarts « Rechercher » et « Archives » (classées par année et par mois) vers la fin de la marge de droite de l’article].
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Livres de Marike (décrits sur la toile, dans ce blog, et recensions) :
- Anthologie de la prose française. 1100-1900. 
Ed. indépendante illustrée. 2005. 480 p. Prix : 26 €. Epuisée. Qui la rééditera ?
- Etude des Evangiles, suivi de : Les Evangiles et l'écologie
L'Harmattan, coll. Chrétiens autrement. 2006. 155 p. Prix : 14,50 €
- Interroger sa foi. Du calvinisme au judéo-christianisme libéral. Préface du pasteur P. J. Ruff. Editeur : Edilivre. 2013. 261 p. Prix : 20€
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Livres de Michel Lefeuvre, philosophe des sciences : 
Une page sur lui et ses oeuvres : voir en marge d'un article : PAGE 4 : 
http://marike.over-blog.com/
pages/4_Michel_Lefeuvre_et_ses_oeuvres_Michel_Lefeuvre 

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