634. Entre fascisme et libertarisme

Publié le par marike

634. La dérive libertaire des Droits de l’homme.
Commentaire 
de l’article de Gérard Donnadieu : Teilhard l’avait vu...
dans la revue  Teilhard aujourd’hui  N° 56. - janvier 2016 - p. 10) (revue@teilhard.fr)

 

Gérard Donnadieu dans cet article nous montre à juste titre avec Teilhard la limite de la Déclaration des droits de l’homme de 1789 où l’individu se libère, mais pas forcément en vue de sa participation positive à l’ensemble du groupe humain : il faut adjoindre aux droits des devoirs. Donner sa juste place à chaque individu et à toute l’humanité.   Les écueils de notre monde politique aujourd’hui sont le fascisme nationaliste identitaire et l’idéologie égoïste libérale libertaire. Non, l’homme n’est pas « naturellement bon », selon Rousseau, nous rappelle l’auteur. Cette dernière idéologie libérale-libertaire, nous dit-il encore, « sait admirablement combiner une dimension économique prétendue « de droite » (l’hyper-libéralisme économique et surtout financier qui prévaut en matière de production, de consommation et d’échange), et une dimension sociétale prétendue de gauche (la contre-culture libertaire issue des années 60-70, laquelle donne le ton en matière de comportements et de mœurs)

Que pouvons-nous faire concrètement aujourd’hui ? L’Europe, qui a refusé de reconnaître ses racines chrétiennes, est devenue un grand marché sans frontières, et non une nouvelle nation, comme la moitié d’entre nous ont pu la rêver au départ, certains, hésitants, comme moi. Ce grand marché sans garde-fous – un rêve de banquiers ? – (le crédit à tout va ; Schengen, le blanchiment de l’argent sale) a lamentablement échoué. Ce vendredi 26 février 2016, Le Figaro titre, pour son éditorial : Ci-gît Schengen... Ce rêve d’Europe non réalisé est devenu une coquille vide dont chaque européen s’écarte de plus en plus avec horreur, car cette ébauche nous mène directement  au naufrage du radeau de la Méduse.

Face à cela retourner à la Nation n’est pas obligatoirement revenir au fascisme. L’Italie n’a été un fascisme que sous Mussolini. Nous avons pratiqué les Nations et les pratiquons encore avec bonheur. Ce qui fait encore surnager le radeau, ce sont nos nations. Aujourd’hui nous avons en France – et ailleurs en Europe – deux possibilités : où continuer dans la voie qui nous mène au précipice : la soi-disant Europe, comme le prônent encore deux grands partis sur trois, ou nous retourner vers nos bonnes vieilles nations, quitte ensuite, quand nous nous serons refaits une santé, à réessayer une Europe... « Autrement », si nous en avons le cœur, en commençant prudemment, avec les nations les plus solides, puis en élargissant pas à pas. Ne faudrait-il pas d'abord construire une nation limitée mais prospère, avant de vouloir étreindre le monde entier. Pour cela il faut faire confiance au capitaine du navire, qui n’a pas forcément les formes purement démocratiques diluantes d’énergie, souvent arrivistes,  mais qui sait où il va...comme un temps le sut de Gaulle. D’aillleurs, peut-être,  retournons-nous subrepticement à nos nations, pas à pas, aujourd’hui, et peut-être avec l’exemple anglais ? En ce cas nous volerions peut-être la victoire à cette famille qui a toujours combattu, depuis les années 70, seule contre tous par amour pour la France...cette famille présente une curieuse nouvelle formule démocratique, après Napoléon Ier et Napoléon III, comme seule la France sait en produire ? Eva Peron, en Argentine, à qui l’on peut penser, n’a, elle, jamais pu accéder au pouvoir présidentiel. Seules les fortes personnalités font une politique dans les temps de crise.      

           

    

Publié dans société et politique

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