44. Mc. 5, 21 à 34. (Mt 9. 20-22 et Luc 8. 43-48). Guérison d'1fem. hémorragique

Publié le par Marike


Article 44. Bible. Evangile selon Saint Marc.  5. 21-34. Lecture détaillée.
La guérison d'une femme hémorragique, avant celle de la fille de Jaïrus
Lecture verset par verset, puis de ses compléments dans les autres évangiles.Correspondance de l’extrait dans les autres évangiles :  Mt 9. 20-22 et Luc 8. 43-48

V, 21
Jésus se ré-embarqua, et, après être arrivé de l'autre côté du Lac, une foule considérable s'assembla autour de lui. - V, 22 -
Alors qu'il était encore au bord de l'eau, un chef de synagogue , du nom de Jaïrus, vint à sa rencontre, se jeta à ses pieds  - V, 23 - et lui adressa d'instantes prières : "Ma petite fille", lui dit-il, "est à toute extrémité ; viens, impose-lui les mains, afin qu'elle soit guérie et qu'elle vive." - V, 24 - Jésus partit avec lui, suivi d'une foule considérable qui se pressait à ses côtés.
Ceci est donc le début de l'histoire de Jaïrus, récit qui, on va le voir, va être interrompu ici par une autre histoire de guérison.  On note l'importance pour Jésus d'un miracle chez un chef de synagogue. S'il réussit, sera-ce le moyen de se faire reconnaître définitivement du Temple ? Enfin, Jaïrus est sans doute accompagné de tous ses fidèles, en plus des "habitués", pourrait-on dire. Face à l'approche imminente de la mort, pour lui ou ses proches, l'homme est prêt à toutes les humiliations, à tous les courages... l'essentiel est là, pour lui. Et après ???

V, 25
Or il y avait là une femme, malade d'une perte de sang depuis douze ans ;  - V, 26 - elle avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins ; elle y avait dépensé tout son avoir et cela n'avait servi à rien ; au contraire, son état avait plutôt empiré.

En passant par Molière, les choses n'ont pas beaucoup changé aujourd'hui, dans maints domaines...
"ARGAN
Pourquoi ne voulez-vous pas, mon frère, qu'un homme en puisse guérir un autre ?
BERALDE
Par la raison, mon frère, que les ressorts de notre machine sont des mystères, jusques ici, où les hommes ne voient goutte, et que la nature nous a mis au devant des yeux des voiles trop épais pour y connaître quelque chose..." "LE MALADE IMAGINAIRE" (III, 3) (Molière) (1673)


- V, 27 - Elle avait entendu parler de Jésus, et, dans la foule, s'approchant de lui par derrière, elle toucha son vêtement ;  - V, 28 - en effet, elle se disait : "Si seulement je touche ses vêtements, je serai guérie"
Elle voit que la foule presse Jésus de tous côtés ; elle peut donc aisément le toucher, comme les disciples le feront par la suite remarquer à Jésus. Mais il y a toucher et toucher... malade, elle a une foi sans faille en Jésus, en son pouvoir de guérison.

- V, 29 - Immédiatement son sang s'arrêta de couler et elle sentit dans son corps qu'elle était guérie. 
- V, 30 -
En même temps, Jésus sentit une perte en lui ; il se retourna et dit : "Qui a touché mes vêtements ?"

Ceci est le fait de tout guérisseur, de tout magnétiseur ; on peut en recueillir maints témoignages aujourd'hui.
Mais Jésus veut absolument savoir, car il veut connaître les conséquences de cet acte et son auteur : en somme on lui a "volé" quelque chose ; on ne lui a rien demandé et on a "pris" en lui. De plus, il aura moins de "force", peut-être, pour faire une autre guérison, très importante pour lui. 

- V, 31- Ses disciples lui répondirent : "Tu vois la foule se presser de tous côtés et tu demandes : "Qui m'a touché ?"  - V, 32 - Mais il regardait tout autour de lui pour voir qui avait fait cela. 
- V, 33 - 
Alors la femme, toute craintive et tremblante, ayant conscience de ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
- V, 34 - Et lui, il lui dit : "Ma fille, ta foi t'a guérie ; va en paix et sois délivrée de ton infirmité."

Alors, la femme a peur : elle ne maîtrise pas rationnellement Jésus et ses pouvoirs ; elle est très impressionnée par lui, par sa "carrure" spirituelle ; elle ne sait pas quelles pourraient être, à long terme,  les conséquences de son "vol". Elle a honte de son geste. (Toutefois, aurait-elle pu prendre contact ouvertement avec le Prophète ? Et surtout en ce moment ? Ne l'aurait-il pas renvoyée ? Est-elle juive,ou païenne ? Elle est une femme, seule, sans appui ; il est tellement entouré). Elle avoue donc. Une fois de plus, Jésus a pitié. Il la délivre : elle a eu foi en lui. Dans le cas de cette femme, les talents de Jésus dépassent-ils ceux d'un excellent guérisseur, ou magnétiseur ? La foi est première, encore ici.

Addition après avoir écouté dans « Les Chemins de la foi » « Présence protestante », émission de TV 2 du dimanche 15 01 2017 à 10h – Sous-titre : Découvrir la Bible en 2017 après Jésus-Christ - Durée : 30min - sur le même sujet que cet article,

Ma demande d’emprunt étant restée sans réponse, au 23 01 17, je me permets de résumer ici la richesse de certains propos entendus, tout en les commentant :

1) Comme protestante réformée de tendance unitarienne (Jésus est pour moi un homme, et non, selon le dogme de la Trinité, Dieu ), cela ne m’étonne pas que Jésus, grand prophète, soit à égalité au milieu des autres hommes. C’est là sa place ; homme, prophète, il sert Dieu parmi les hommes. J'ai là un autre regard, un autre point de vue, que celui de l'enseignement chrétien majoritaire aujourd'hui.

2) La double approche dans la relation entre Jésus et la femme malade me semble très humaine : tous les deux seuls, et pourtant un moment formant « couple ».

3) ce couple d’un instant se construit à partir du « toucher ». La rencontre par le toucher. Le toucher fait remonter à la surface quelque chose de nous. On peut risquer ici l’expression : « l’incarnation de la Parole, du Verbe » : quelque chose de matériel se fait spirituel.

Une conclusion dans l’émission : « cet infini que portent ces écrits (bibliques) »

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Voir l’insertion de cet article dans l’ensemble plus vaste de mon école du dimanche entièrement sur la toile :

847. Marc 5. 21 à 6. 13. Ecole du dimanche. 2. Mars 2e sem.   (28  11 17)
http://marike.over-blog.com/2017/11/847.marc-5.21-a-6.13.ec.du-dim.2.mars-2e-sem.html

(L’ école du dimanche sur la toile  commence à l'article 809, à l’adresse : http://marike.over-blog.com/2017/09/809-ecole-du-dimanche-octobre-2017.html )

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Livres de Marike (décrits sur la toile, dans ce blog, et recensions) :
Anthologie de la prose française. 1100-1900. Ed. indépendante illustrée. 2005. 480 p. Prix : 26 €  (chez l’auteur, port compris) (épuisée. qui la rééditera ?)
Etude des Evangiles, suivi de : Les Evangiles et l'écologie  - L'Harmattan, coll. Chrétiens autrement. 2006. 155 p. Prix : 14,50 €
Interroger sa foi. Du calvinisme au judéo-christianisme libéral. Préface du pasteur P. J. Ruff. Editeur : Edilivre. 2013. 261 p. Prix : 20€


Livres de Michel Lefeuvre, philosophe des sciences : 
Une page sur lui et ses oeuvres : voir en marge d'un article : PAGE 4 : 
http://marike.over-blog.com/
pages/4_Michel_Lefeuvre_et_ses_oeuvres_Michel_Lefeuvre

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Réf. illustration : Cambrai - BM - ms. 0189 - f. 196 - Jésus enseignant à Capharnaüm - vers 1266
http://www.enluminures.culture.fr/Wave/savimage/enlumine/irht7/IRHT_105309-v.jpg
http://www.enluminures.culture.fr/documentation/enlumine/fr/LISTES/sujet_00.htm

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