58. Marc. 7, 31 à 37. Guérison d'un sourd-muet. Lecture commentée
VII, 31
Il reprit sa route, partit des environs de Tyr et revint, par Sidon, vers la mer de Galilée, en traversant le territoire de la Décapole.
C’est la première fois qu’aucun des autres évangélistes ne parle de cette guérison jumelée de la surdité et de la parole. Pourquoi ? Peut-être parce qu’elle n’est pas aussi nette que les autres guérisons miraculeuses, comme nous allons le voir.
C’est la première fois qu’aucun des autres évangélistes ne parle de cette guérison jumelée de la surdité et de la parole. Pourquoi ? Peut-être parce qu’elle n’est pas aussi nette que les autres guérisons miraculeuses, comme nous allons le voir.
Il poursuit sa route plus au Nord, et de Sidon, oblique vers l’Est montagneux, peut-être par la vallée d’un cours d’eau. Il rejoint le territoire des Dix Villes, ou Décapole, à l’Est du Jourdain -sauf une ville à l’Ouest- ; cette région commence par une ville au Nord de Tyr pour se terminer presque à la Mer Morte, presque à la latitude de Jérusalem. Nous ignorons encore où se trouvent exactement ces deux villes : Tyr et Sidon, au premier millénaire (source : qantaramag.com – qantara 65 - Pierre Bordreuil, directeur de recherche au CNRS). Elles pouvaient être distantes d’environ 200 stades l’une de l’autre (environ 40 km) (réf. Sur la toile :Strabon - Géographie, livre XVI, 2 ), (Strabon : 58 av. J. C. - 25 ap. J. C.).Cela donne une idée de ce que pouvait parcourir Jésus dans ses voyages.
VII, 32
On lui amena un sourd qui parlait difficilement, et on le supplia d’imposer la main sur lui.
Deux remarques : Le malade n’est pas complètement atteint du point de vue de la parole, et l’imposition de la main, mais plus fréquemment « des mains » signifie toucher quelqu’un pour lui transmettre un bien d’ordre religieux ou médical. « On », c’est à dire vraisemblablement les proches du malade, ont dû être au courant que Jésus guérissait souvent par le toucher.
On lui amena un sourd qui parlait difficilement, et on le supplia d’imposer la main sur lui.
Deux remarques : Le malade n’est pas complètement atteint du point de vue de la parole, et l’imposition de la main, mais plus fréquemment « des mains » signifie toucher quelqu’un pour lui transmettre un bien d’ordre religieux ou médical. « On », c’est à dire vraisemblablement les proches du malade, ont dû être au courant que Jésus guérissait souvent par le toucher.
VII, 33
Il le conduisit hors de la foule, à l’écart, lui mit les doigts dans les oreilles, et toucha sa langue avec de la salive ;
Jésus n’aime peut-être pas qu’on lui dicte sa conduite, alors que ses moyens d’agir sont très variés, mystérieux, qu’ils s’adaptent aux situations. Il a besoin de se concentrer, de calme et de solitude, de réflexion, pour pouvoir agir. Toutes ses actions ici vont être effectivement liées au toucher, mais pour la surdité ce sont les doigts dans les oreilles, et pour la difficulté de parole, c’est sa salive sur la langue du malade.
Il le conduisit hors de la foule, à l’écart, lui mit les doigts dans les oreilles, et toucha sa langue avec de la salive ;
Jésus n’aime peut-être pas qu’on lui dicte sa conduite, alors que ses moyens d’agir sont très variés, mystérieux, qu’ils s’adaptent aux situations. Il a besoin de se concentrer, de calme et de solitude, de réflexion, pour pouvoir agir. Toutes ses actions ici vont être effectivement liées au toucher, mais pour la surdité ce sont les doigts dans les oreilles, et pour la difficulté de parole, c’est sa salive sur la langue du malade.
VII, 34
puis, levant les yeux au ciel, il poussa un soupir et lui dit : « Ephphatah », ce qui signifie : « ouvre-toi ». - VII, 35 - Les oreilles de ce sourd s’ouvrirent et sa langue immobilisée se délia sur le champ : il parlait distinctement.
Il allie donc ici le toucher spécifique à un ordre qu’il profère à haute voix. Que veut dire ce soupir ? Peut-être Jésus voit-il que cette personne s’est elle-même rendue malade, que les hommes sont décidément incorrigibles ; ce n’est pas une vraie maladie, dont l’homme n’est pas responsable, mais une maladie psychique. Que veut dire ce mystérieux « ouvre-toi » ? Il parle à l’ensemble de la personnalité de l’homme ; celui-ci s’est fermé totalement, volontairement, au monde ; c’est une sorte d’autisme ; c’est en partie lui-même qui peut prendre à nouveau la décision de s’ouvrir au monde. Jésus laisse l’homme libre. Un progrès toutefois a été accompli : on passe de « Il parle difficilement » à « Il parle distinctement » (sa langue, immobilisée, s’est déliée). Le malade se dirige dorénavant vers « l’ouverture ».
puis, levant les yeux au ciel, il poussa un soupir et lui dit : « Ephphatah », ce qui signifie : « ouvre-toi ». - VII, 35 - Les oreilles de ce sourd s’ouvrirent et sa langue immobilisée se délia sur le champ : il parlait distinctement.
Il allie donc ici le toucher spécifique à un ordre qu’il profère à haute voix. Que veut dire ce soupir ? Peut-être Jésus voit-il que cette personne s’est elle-même rendue malade, que les hommes sont décidément incorrigibles ; ce n’est pas une vraie maladie, dont l’homme n’est pas responsable, mais une maladie psychique. Que veut dire ce mystérieux « ouvre-toi » ? Il parle à l’ensemble de la personnalité de l’homme ; celui-ci s’est fermé totalement, volontairement, au monde ; c’est une sorte d’autisme ; c’est en partie lui-même qui peut prendre à nouveau la décision de s’ouvrir au monde. Jésus laisse l’homme libre. Un progrès toutefois a été accompli : on passe de « Il parle difficilement » à « Il parle distinctement » (sa langue, immobilisée, s’est déliée). Le malade se dirige dorénavant vers « l’ouverture ».
Remarquons combien ce texte est rempli de petites précisions concrètes, observées, qui nous semblent donner un sens à l’ensemble du récit.
VII, 36
Il leur recommanda de n’en rien dire à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils le publiaient partout, et plus profonde était leur surprise.
Il reste à nous poser la question : pourquoi cette recommandation ici ? Chaque situation est particulière. Peut-être ici ne sommes-nous que dans une première étape de la guérison, mais il faut que la volonté du malade la confirme par la suite. Dans ce cas, Jésus ouvre le chemin ; il ne peut tout faire à la place de l’homme.
Il leur recommanda de n’en rien dire à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils le publiaient partout, et plus profonde était leur surprise.
Il reste à nous poser la question : pourquoi cette recommandation ici ? Chaque situation est particulière. Peut-être ici ne sommes-nous que dans une première étape de la guérison, mais il faut que la volonté du malade la confirme par la suite. Dans ce cas, Jésus ouvre le chemin ; il ne peut tout faire à la place de l’homme.
VII, 37
Tout ce qu’il fait est parfait ! Il fait entendre les sourds et parler les muets !
On a l’impression ici d’une pensée un peu forcée, hyperbolique, de la part de l’auteur ;
Le retournement peut être brutal de croyants si « jeunes » dans la foi, attachés seulement à une sorte de « miracle » ; si le sourd-muet « rechute », il éloignera à jamais ces hommes de la foi, tandis que, si Jésus minimise son don, ce pourra être différent.
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Cet article est aussi inséré dans l’ensemble plus vaste de mon école du dimanche biblique entièrement sur la toile (sans doute la première...) :
852. Marc 7. 24 à 8. 9. Ecole du dimanche. 2. Avril 2e sem. Miracles (suite)
(09 12 2017)
http://marike.over-blog.com/2017/12/852.marc-7.24-a-8.9.ec-du-dim.2.avril-2e-sem.html
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Pour trouver les articles de ce blog :
1) Aller aux archives :
http://marike.over-blog.com/2017/10/archives-liste-des-articles-date-numero-titre.html
(Sinon, Rechercher sur la toile n’importe quel article, par exemple à « l’école du dimanche de Marike », puis cliquer sur un article pour l’ouvrir. Aller en marge de droite et à l’encart PAGES
Aller à page 1 : Archives : cliquez sur le titre pour aller aux archives)
2) Allez à la fin des archives, à la section 10, où commence la liste des articles de l’école du dimanche entièrement sur la toile, avec leur lien, le premier article étant :
809. La Genèse. Chap. 1 à 3. Les 2 Grands Commandements : Marc 12. 28 à 31. Commentaire.
http://marike.over-blog.com/2017/09/809-ecole-du-dimanche-octobre-2017.html
[Sinon relever leur n°, leur titre, et leur date de création et les insérer dans les encarts « Rechercher » et « Archives » (classées par année et par mois) vers la fin de la marge de droite de l’article].
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Livres de Marike (décrits sur la toile, dans ce blog, et recensions) :
- Anthologie de la prose française. 1100-1900.
Ed. indépendante illustrée. 2005. 480 p. Prix : 26 €. Epuisée. Qui la rééditera ?
- Etude des Evangiles, suivi de : Les Evangiles et l'écologie
L'Harmattan, coll. Chrétiens autrement. 2006. 155 p. Prix : 14,50 €
- Interroger sa foi. Du calvinisme au judéo-christianisme libéral. Préface du pasteur P. J. Ruff. Editeur : Edilivre. 2013. 261 p. Prix : 20€
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Livres de Michel Lefeuvre, philosophe des sciences :
Une page sur lui et ses oeuvres : voir en marge d'un article : PAGE 4 :
http://marike.over-blog.com/
pages/4_Michel_Lefeuvre_et_ses_oeuvres_Michel_Lefeuvre
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Réf. illustration : Cambrai - BM - ms. 0189 - f. 127 - Jésus enseignant ses disciples - Evangéliaire à l'usage de Cambrai - vers 1266 -
http://www.enluminures.culture.fr/documentation/enlumine/fr/LISTES/sujet_00.htm
Tout ce qu’il fait est parfait ! Il fait entendre les sourds et parler les muets !
On a l’impression ici d’une pensée un peu forcée, hyperbolique, de la part de l’auteur ;
Le retournement peut être brutal de croyants si « jeunes » dans la foi, attachés seulement à une sorte de « miracle » ; si le sourd-muet « rechute », il éloignera à jamais ces hommes de la foi, tandis que, si Jésus minimise son don, ce pourra être différent.
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