110. Marc. 14. 32 à 36. Lect comm. L’épreuve nocturne de Jésus. Gethsémané – 1 –
Article 110. Bible. Lecture suivie et détaillée, verset par verset. Angoisse et prière au Mont des Oliviers. Evangile selon Saint Marc 14. 32 à 36 (Suite à cet article, l'article 111. Marc. 14. 37 à 42. Lecture commentée. L’épreuve nocturne de Jésus. Gethsémané – 2 – )
puis lecture des compléments dans les autres évangiles, ici : Mt. XXVI, 36 à 46 ; Lc. XXI, 40 à 46.
XIV, 32
Ils vinrent en un lieu du nom de Gethsémané1 , et Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici pendant que je prierai. »
XIV, 33
Puis il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il fut saisi de terreur et plein d’angoisse ;
Sont nommés trois Apôtres, les trois plus proches de Jésus. Rappelons-nous : (Marc I. versets 16 à 20) les deux premiers disciples appelés sont les deux frères : Simon (plus tard renommé Pierre) et André ; les deux suivants sont encore deux frères : Jacques et Jean, fils de Zébédée. Peut-être a-t-il laissé André exprès pour guider les autres disciples ?
Note 1 : Gethsémané dérive de deux mots hébreux qui signifient : pressoir à huile ; ce lieu est sur le Mont des Oliviers, longue colline de 800 m. d’altitude située à l’Est de Jérusalem, séparée de la ville par la vallée du Cédron. Dans l’Antiquité on devait y cultiver l’olivier, d’où le terme de « pressoir à huile » ; on se réfère plusieurs fois à cette colline dans l’histoire de l’Ancien (ou Premier) Testament.
XIV, 34
et il leur dit : « Mon âme est accablée d’une tristesse telle qu’elle est en danger de mort. Restez ici et veillez ! »
Jésus est bien homme jusqu’au bout, ici ; il a très peur de la suite de son destin, de sa souffrance extrême et de sa mort, qu’il prévoit ; il est à deux doigts du désespoir ; là est la tentation suprême ; il sent que la fin des temps ne coïncidera pas avec sa fin proche, que Dieu sera sourd à sa requête, qui est sans doute un passage aisé de son état d’homme pleinement vivant à sa Royauté spirituelle, qu’il le laissera dans sa pleine condition d’homme. Mais, comme le dit J. Ellul, dans son chapitre de la prière, de « Le défi et le nouveau », éd.« La Table Ronde » page 719 : « Cet exaucement (de la prière) ne porte pas forcément sur l’objet précis que nous demandions, ni ne comporte les solutions exactes que nous avions entrevues. Il peut y avoir une autre issue, et celle choisie par Dieu est la plus vraie même si elle nous déconcerte… »
Le mot « veillez » prend tout son sens plein dans la parabole des dix vierges (Matthieu 25.13) qui se termine ainsi : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »
XIV, 35
Puis, s’étant un peu avancé, il se prosternait la face contre terre, priant pour que cette heure, si cela était possible, passât loin de lui. – XIV, 36 – il disait : « Abba ! Père ! A toi, tout t’est possible ! Ecarte loin de moi cette coupe ; cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »
L’homme Jésus s’humilie complètement devant Dieu, qu'il appelle ici Père, en une suprême supplication, puis s’en remet à sa volonté. Nous voyons ici que le sacrifice de sa vie n'est pas voulu par Jésus, au contraire ; Il a simplement risqué sa vie avec courage pour porter son message de prophète, de Roi, de Messie, comme il se reconnaît lui-même dans ces trois termes, vers tous les hommes.
Résonances littéraires : Un mot / un poème : "ma peine"
Victor Hugo (1802 – 1885), après l’épreuve de la mort de sa fille, écrit le célèbre recueil de poèmes : « Les Contemplations »
« Veni Vidi Vixi »
… Je n'ai pas refusé ma tâche sur la terre.
Mon sillon ? Le voilà. Ma gerbe ? La voici.
J'ai vécu souriant, toujours plus adouci,
Debout, mais incliné du côté du mystère.
J'ai fait ce que j'ai pu ; j'ai servi, j'ai veillé,
Et j'ai vu bien souvent qu'on riait de ma peine.
Je me suis étonné d'être un objet de haine,
Ayant beaucoup souffert et beaucoup travaillé.
Dans ce bagne terrestre où ne s'ouvre aucune aile,
Sans me plaindre, saignant, et tombant sur les mains,
Morne, épuisé, raillé par les forçats humains,
J'ai porté mon chaînon de la chaîne éternelle…
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Cet article est aussi inséré dans l’ensemble plus vaste de mon école du dimanche biblique entièrement sur la toile (sans doute la première...) :
868. Marc 14 à 16. Ecole du dimanche. 3. Nov. 2e sem. Pâques (05 01 2018)
http://marike.over-blog.com/2018/01/868-marc-14-a-16-ec.du-dim.3-nov-2e-sem.html
( Le premier article d’école du dimanche a le numéro 809, à l’adresse :
http://marike.over-blog.com/2017/09/809-ecole-du-dimanche-octobre-2017.html )
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Livres de Marike (décrits sur la toile, dans ce blog, et recensions) :
- Anthologie de la prose française. 1100-1900.
Ed. indépendante illustrée. 2005. 480 p. Prix : 26 €. Epuisée. Qui la rééditera ?
- Etude des Evangiles, suivi de : Les Evangiles et l'écologie
L'Harmattan, coll. Chrétiens autrement. 2006. 155 p. Prix : 14,50 €
- Interroger sa foi. Du calvinisme au judéo-christianisme libéral. Préface du pasteur P. J. Ruff. Editeur : Edilivre. 2013. 261 p. Prix : 20€
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Livres de Michel Lefeuvre, philosophe des sciences :
Une page sur lui et ses oeuvres : voir en marge d'un article : PAGE 4 :
http://marike.over-blog.com/
pages/4_Michel_Lefeuvre_et_ses_oeuvres_Michel_Lefeuvre