271 – « L’Institution de la religion chrétienne », de J. Calvin. Mérites, salut par le Christ, rançon…II,17
05 08 09
271 – « L’Institution… », de J. Calvin. Mérites, salut par le Christ, rançon…II,17
Je vais laisser Calvin redonner tout le dogme tel qu’il « sévit » actuellement, et ne prendre dans ce chapitre que ce qui me convient, comme d’habitude…
La justification des hommes est gratuite et due à la pure miséricorde de Dieu, et…le mérite de Jésus-Christ intervient comme moyen subordonné à cette miséricorde.
Jésus-Christ n’a rien pu mériter que du bon plaisir de Dieu…
Je ne prends pas la suite de la phrase : et, parce qu’il était destiné à cela et ordonné pour cela, il a apaisé la colère de Dieu par son sacrifice et effacé nos transgressions par son obéissance.
Pourquoi ? Par le mot « sacrifice », impropre, puisque Jésus aurait bien préféré vivre et continuer sa mission, plutôt que de mourir sur la croix, et que ses frères ont commis un meurtre à son égard -tout le peuple chrétien le sent ainsi- non un sacrifice. j’ai déjà abordé précédemment cette question.
Jésus ne peut contribuer à effacer nos transgressions qu’en « montrant le chemin », de l’obéissance, et en laissant chacun face à son libre choix… qui n’est jamais si libre que cela, selon le principe théologique de l’élection divine.
Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas… (Jean 3. 16)
Je préfèrerais « le fils qui lui est proche »…
Nous voyons que l’amour de Dieu est mis en premier comme la cause souveraine ou la source ; puis, la foi en Jésus-Christ en découle, comme la cause seconde subordonnée
Calvin rentre ici dans les contradictions internes de son œuvre rationnelle théologique, héritée de Jean (Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Jean I,1) (citation personnelle) et des apôtres et disciples continuateurs : ou Jésus, Dieu, préside en tant que Parole à la création du monde (la Trinité), ou il est subordonné à Dieu et arrive en second…
Pour moi, il est fils, habité du Saint Esprit, et il arrive en second.
Puis voici le mot « propitiatoire » (dict. : favorable ; se dit de la divinité et de toute puissance ou influence supérieure indépendante de nous. Chez les Hébreux, sacrifice de propitiation : victime offerte à Dieu pour le rendre propice.) qui arrive, à partir d’une citation biblique (I, Jean 4.10) :
Voici en quoi consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu ; mais c’est Lui qui a envoyé son fils comme victime de propitiation pour nos péchés.
A partir de là, Calvin redonne le dogme officiel, dogme qui ne correspond plus à nos mentalités aujourd’hui : les sacrifices d’animaux et encore plus, d’humains, sont primitifs. Dieu exige de nous des sacrifices spirituels et individuels, ce que Jésus dit d’ailleurs expressément dans les Evangiles. (Je veux la miséricorde, et non les sacrifices (Matthieu 9.13). (citation personnelle). Cette mentalité hébraïque du Nouveau Testament est dépassée. C’est le bouc émissaire (1982), ouvrage de René Girard.
Comme par la désobéissance d’un seul homme, beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul, beaucoup seront rendus justes (Romains 5. 19).
Mais nous paraissent maintenant primitifs ces passages de l’Ancien Testament cités par Calvin : le péché sera effacé par les offrandes, dans Exode 34 . 7 ( ??) ; Lévitique 16. 34 ??) ; mais par contre dans Lévitiques : 9 ; et tout le chapitre 17 est assez instructif… L’âme mourrait-elle aussi, dans ce sacrifice ?
Calvin cite et approuve (le dogme officiel) ce qui est l’inacceptable pour moi (Hébreux, 9.22) :
Sans effusion de sang ; il n’y a pas de pardon.