283 – "L’Institution de la religion chrétienne ". J. Calvin. III. 7. Le renoncement à soi-même

Publié le par marike.over-blog.com

18 08 09

 

283 – Lecture libre et critique de « L’Institution… » de Jean Calvin. III. 7. Le renoncement à soi-même

 

Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre culte raisonnable. (Romains 12. 1)

 

Donc,  que les croyants ne se conforment pas au monde présent, mais qu’ils soient transformés par le renouvellement de leur intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu.

 

Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous et qui vous vient de Dieu, et que vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes ? (I Corinthiens 6. 19)

 

Nous sommes au Seigneur…notre unique objectif ; que sa volonté et sa sagesse dirigent nos actions.

 

Ne pas être sage à ses propres yeux, ne rien attendre de soi…

 

Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.
(Romains 14. 8)

 

J’appelle « service de Dieu », non pas seulement l’obéissance à sa Parole, mais celui dans lequel l’intelligence de l’homme, étant vidée de sa propre compréhension des choses, se convertit entièrement et se soumet au Saint-Esprit.

 

C’est plus facile à dire qu’à faire. Qu’en pensez-vous, lecteurs ? Si Dieu ne nous donne pas un petit coup de pouce…

 

Etre renouvelés en l’esprit qui inspire vos pensées…(Ephésiens 4. 23)

 

Ceci est inconnu des philosophes [qui] enseignent que la raison seule doit diriger et « modérer » l’homme… Ils lui remettent donc la direction de la vie… à la différence, la philosophie chrétienne stipule que la raison s’efface et fasse place au Saint-Esprit, pour être domptée sous sa direction.

 

Si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. (Galates 2.20)

 

Quand l’Ecriture nous avertit de ne pas être trop absorbés par nous-mêmes, non seulement elle efface de notre cœur le désir de posséder, le goût du pouvoir, des grands honneurs ou la faveur des hommes, mais elle veut aussi en arracher toute ambition, tout désir de gloire humaine et autres penchants secrets.

 

Le chrétien pensera à rendre compte à Dieu de toutes ses actions, il lui soumettra ses projets et pensera à lui en toute occasion. Car celui qui se préoccupe de Dieu dans toutes ses activités détourne son esprit de toute réflexion vaine.

 

Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Matthieu 16. 24)

 

Lorsque le cœur de l’homme est dans cette disposition, l’orgueil, la fierté et le goût de l’ostentation en sont premièrement ôtés ; puis, disparaissent les désirs, les excès, l’attrait du luxe et les jouissances avec leurs défauts qu’engendre l’amour de nous-mêmes.  (II Timothée3. 2-5)

 

Il existe un monde de vices cachés dans l’âme de l’homme. Cela ne trouve son remède que dans le renoncement à nous-mêmes…en appliquant notre intelligence à rechercher ce que Dieu réclame de nous et en faisant ce que nous faisons parce que cela lui est agréable.

 

Deux obstacles … l’impiété à laquelle nous sommes enclins par nature, et les désirs que suscite le monde et qui sont innombrables… Par impiété [l’apôtre] entend  non seulement les superstitions, mais aussi tout ce qui est opposé à une vraie crainte de Dieu. …les désirs de la chair.

 

Paul décompose toutes nos actions en trois catégories ou parties : la sobriété, la justice et la piété.(nous unir à Dieu dans une vraie sainteté).

 

Ensuite Calvin nous parle du  fruit du salut, de l’héritage  : une immortalité bienheureuse ; notre récompense est  intérieure, dans notre moi transformé qui nous procure en lui-même le bonheur  ; en effet, nous sommes alors « en Dieu ».

 

Ne faites rien par esprit de contestation, ni par vaine gloire ; mais considérez les autres, par humilité, comme supérieurs à vous-mêmes. (Philippiens 2. 3 ; Romains 12.10) de telle manière que nous préférions leur honneur et leur intérêt aux nôtres.

 

L’impertinence : chercher à avoir la prééminence sur les autres…Amour-propre, …mépris d’autrui, … orgueil, … auto-satisfaction…

Tous les biens que Dieu nous accorde ne nous appartiennent pas en fait, mais sont des dons de sa générosité.
(I Corinthiens 4. 7)

 

Il nous est recommandé d’admirer et d’honorer les dons de Dieu que nous discernons dans nos prochains, afin que nous en venions à féliciter les personnes qui les ont reçus… Ne pas juger les défauts des autres, …afin de ne pas blesser celui qui a commis une faute. Soyons modestes et modérés, gentils et bienveillants… [Avoir] un cœur disposé à s’abaisser et à respecter les autres.

 

Une solidarité amicale

(I Corinthiens 12. 12 sqq ; 13. 4-7)

 

Comme notre générosité ne peut s’exercer envers [Dieu], comme le dit le psalmiste (Psaume 16. 2-3), nous devons la pratiquer envers ses serviteurs dans ce monde … Voilà pourquoi, aussi, les aumônes sont considérées comme des offrandes saintes ( Hébreux 13. 16 ; II Corinthiens 9. 5, 12)

 

6. Nous nous devons à tous, même à nos ennemis

 

[Nous avons à penser]   à l’image de Dieu en tous, image qui inspire respect et amour.

 

Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous. (Galates 6. 10)

 

Un beau morceau d’anthologie, p. 630, sur ce pourquoi l’on doit, dans tous les cas, aimer notre prochain, car en résumé il porte en lui l’image de Dieu.

 

Le malheur de notre temps est que la plupart des gens ne font plus d’aumônes, sinon avec une arrogance ou un dédain qui ne devrait pas être toléré, même parmi les païens…Qu’ils [les chrétiens] se mettent à la place de celui qui a demandé du secours et qu’ils lui accordent pitié et miséricorde.

Chacun doit considérer qu’il est débiteur envers ses prochains de tout ce qu’il a et de tout ce qu’il peut accomplir.

 

Il ne faut pas qu’ils désirent, espèrent ou imaginent un autre moyen de prospérer que la bénédiction de Dieu. .. Celui qui la désire doit se tenir éloigné de toute iniquité.

 

Que le croyant contemple, même en [des] événements [très défavorables], la clémence de Dieu et sa bonté paternelle…patience…

 

Mais nous, ton peuple, le troupeau dont tu es le berger,
Nous te célébrons à perpétuité,
D’âge en âge nous redirons tes louanges. (Psaume 79. 13)


 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article