282 – Lecture judeo-chrétienne, unitarienne, de « L’Institution... » de Jean Calvin. III. 6. La vie du chrétien

Publié le par marike.over-blog.com

17 08 09

 

282 – Lecture libre et critique de « L’Institution… » de Jean Calvin.  III. 6. La vie du chrétien

 

Premier bilan de lecture :

 

J’en suis à la page 617 sur environ 1450… : si j’ai fait bien des critiques négatives de détail, ou majeures, de l’œuvre, il n’en reste pas moins que mon admiration pour elle marche de pair, en particulier sa vaste culture biblique, la création probable de pensées nouvelles sur des textes anciens ; il suit Luther, et la Bible, mais qu’en est-il de ses propres créations ? j'ignore quelle est sa part exacte d'interprétations nouvelles face à celles des autres réformateurs. Malgré tout, Calvin est-il encore un suiveur ?  Pour ma part, je constate plutôt, avec mes yeux d'aujourd'hui, qu’il abdique son intelligence et la remplace par une argumentation basée sur des citations-preuves tirées du Nouveau Testament ou de l’Ancien.

Ceci dit, les protestants ont fait déjà pas mal de ménage, et il ne voudrait peut-être pas donner raison à l’adage : « Qui trop embrasse mal étreint ».

En réalité, ce serait tout le Nouveau Testament qui serait à revoir, à refonder, pour moi, sur la base du Christ-uniquement-homme, mais pleinement habité du Saint-Esprit,  et sur la base du rejet du « sacrifice expiatoire », un Nouveau Testament encore plus loin des coutumes primitives, des « légendes mythiques » dont sont remplies nos religions.

Curieusement, à lire « l’Institution », où à chaque pas je butte contre « le sacrifice expiatoire », la présence du Christ affirmée dès l’Ancien Testament,  par une extrapolation à mes yeux mensongère, liée à cette fameuse Trinité, à lire Calvin, je me découvre de plus en plus …juive, car il a sans cesse des citations de l’Ancien Testament pour prouver ses dires, et je distingue ainsi mieux la beauté de celui-ci, sa pérennité, sa grandeur. Tout, ou presque tout, y a été dit. Il n’est encombré d’aucun dogme humain, trop humain. c'est par son extrapolation mensongère -Calvin met partout le Christ dans l'Ancien Testament- que je peux justement voir que l'Ancien Testament -sans le Christ- a "tout" dit... curieuse inversion de la volonté "trinitaire" de Calvin ! Je vais peu à peu dans cette découverte essentielle à l'inverse de ce qu'il voudrait ! Calvin -et d'autres ?- ne voudraient-ils pas accaparer ce merveilleux Ancien Testament au profit du christianisme ? Ce dernier a sa grandeur propre : qu'il ne soit pas trop "convoitant", ni gourmand.

Maintenant, ma religion, c’est L’Ancien Testament + le prophète Jésus, qui le clôt, et lui donne sa véritable ampleur, sa juste grandeur, son aboutissement authentique. Oui, Jésus est bien le surprenant Messie attendu. Il est uniquement spirituel, sans violence ; il paye totalement de sa personne, abandonne le terrain aux « forts » de ce monde et laisse libre l’homme dans ses choix. Il discerne admirablement les failles juives de l’interprétation de la Loi, et sa grandeur véritable, là où elle nous mène ; il est le Chemin vers Dieu.

 

Une petite parenthèse : Chers lecteurs, Je suis très reconnaissante au service photographique d'Over-blog, mais je dois constater une chose : Quand je cherche "Martin Luther", j'arrive à "Martin Luther King"...ou, si une petite exception éventuellement se fait jour, on me présente une mauvaise statue de Martin Luther, par exemple ; Luther est découvert seulement de nos jeunes par un voyage en Amérique et par Martin Luther King... De même pour Abraham, j'arrive à abraham Lincoln. Quant à l'art chrétien, révélateur de tout ce dont je parle, le Christ, etc...il vaut mieux le passer sous silence... Alors je me rabats sur de magnifiques photos de paysages...ou autres, comme je le peux, pour notre grande civilisation... Tout de même quelle merveilleuse idée les parents du pasteur Martin Luther King ont-ils eue de lui choisir ce prénom ! Le conservatoire d'un grand nom.

 

Mais…voyons la suite…

 

Mon intention ici n’est pas d’exposer en détail une doctrine de vie, en traitant, en particulier, de chaque vertu avec de longs développements. On trouvera cela…principalement dans les homélies des Pères, c’est à dire dans leurs sermons populaires. 

 

Lorsqu’on nous parle de la communion que nous avons avec Dieu, nous devons nous souvenir que ce lien est la sainteténotre objectif, dit Calvin plus loin. Comme Calvin change le texte (une fois de plus !), je vous le redonne ici (Psaume 24.3) :

 

3 - Qui pourra gravir la montagne de l’Eternel,
Et qui pourra subsister dans son lieu saint ?

4- C’est l’homme qui a les mains nettes et le coeur pur,
Dont l’âme ne se porte pas vers le mensonge,
Et qui ne prononce pas de faux serments.

5- Il obtiendra de l’Eternel la bénédiction

Et du Dieu de son salut la miséricorde…

 

Voir encore : Psaumes 15. 1-2 ; Esaïe, 35. 8, et ailleurs.

 

Dieu s’est réconcilié  avec nous en Christ, il nous a donné en lui un exemple et un modèle auxquels nous devons nous conformer (Romains 6. 4-6, 18) (La Résurrection, dont parle ce texte…en Esprit).

 

J’ajoute personnellement (erreur heureuse de recherche) :
Romains 4. 18 : Espérant contre toute espérance, Abraham crut.

Romains 4. 3 : « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice » (Genèse 15. 6).

Cette miséricorde, elle est promise à Abraham, en dehors du Christ. Les vérités profondes sont de tous les temps.

 

Ensuite Calvin compare la vérité de la Bible avec celle des philosophes :

Quand ils nous exhortent, de toute leur force, à pratiquer la vertu, ils ne trouvent pas d’autre argument que celui que nous devons vivre de façon conforme à la nature (la nature étant, selon eux, un idéal, pas la nature telle que nos yeux la voient). L’Ecriture nous commande de rapporter toute notre vie à Dieu, qui en est l’auteur (n’est-ce pas aussi le Dieu idéal, « selon notre cœur », comme aurait dit Jean-Jacques Rousseau ? Mais c’est aussi celui de Jésus-Christ, homme, qui a « accompli » sa démarche vers lui.) Christ, … un exemple d’intégrité dont l’image doit être manifeste dans notre vie. (Malachie 1. 6 ; I Jean 3. 1)

 

(Je passe maintenant, comme d’habitude, et à l’avenir, tout ce qui a trait au sacrifice expiatoire)

 

L’Evangile n’est pas une doctrine en paroles, mais de vie… Il doit posséder l’âme entièrement et être présent au plus profond de notre cœur : autrement il n’est pas bien reçu… Il nous faut détester ces discoureurs qui se contentent d’avoir l’Evangile à la bouche, mais qui le méprisent dans leur vie.

 

La perfection évangélique…Il nous faut avoir devant les yeux le but à atteindre et régler nos actions en conséquence : …tendre vers la perfection que Dieu nous commande…. En premier lieu, …un cœur exempt de toute tromperie.

 

Ne soyons pas aveuglés par l’auto-satisfaction et ne faisons pas preuve d’indulgence vis à vis de nos faiblesses.

 

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