286- « L’Institution de la religion chrétienne ». III. 10. Comment user de la vie présente

Publié le par marike.over-blog.com

21 08 09

 

286- « L’Institution… » de Jean Calvin. III. 10. Comment user de la vie présente

 

Nous ne devons pas nous priver de choses qui semblent plus destinées au plaisir qu’à répondre à une nécessité. Nous avons donc à faire preuve de mesure afin d’user des choses de ce monde en toute bonne conscience.

 

Nous sommes des voyageurs qui ne faisons que passer sur la terre, nous dit Calvin selon l’Ecriture, donc favorisons et ne retardons pas notre course vers le royaume céleste. C’est pourquoi Paul nous exhorte à juste titre
(I Corinthiens. 7. 29-31) en disant qu’il faut user du monde comme si nous n’en usions pas.

 

Quelques bonnes et saintes personnes…n’ont permis d’user des biens matériels que dans la mesure du nécessaire…Leur intention était bonne mais elles ont été trop sévères…Si on les écoutait c’est à peine si on pourrait ajouter quelque chose au pain et à l’eau !

 

Sachons que l’usage des dons de Dieu n’est pas déréglé s’il est limité à celui pour lesquels Dieu les a créés et prévus… [Par] les aliments,  Dieu n’a pas voulu seulement pourvoir à nos besoins, mais il s’est aussi préoccupé de notre goût et de notre plaisir. Il a voulu réjouir notre vue par la beauté [des végétaux] et nous procurer un autre plaisir par leur parfum.

 


 

Le vin qui réjouit le cœur de l’homme

Et qui, mieux que l’huile, fait resplendir son visage…(Psaume 104. 15)

 

N’a-t-il pas donné plus de qualités à l’or, à l’argent, à l’ivoire et au marbre pour les rendre plus précieux et plus nobles que les autres métaux et les autres pierres ? En définitive, Dieu ne nous a-t-il pas donné beaucoup de choses que nous pouvons apprécier, sans en avoir vraiment besoin ? … Toutefois,

 

Ne vous mettez pas en souci de la chair pour en satisfaire les convoitises. (Romains 13. 14)

 

Que nous apprenions à supporter la pauvreté patiemment et  avec un cœur paisible, et à user avec modération de l’abondance.

 

Ceux qui se préoccupent beaucoup de leur corps et de le parer ne se soucient guère de leur âme.

 

Il nous faut user avec le plus de modération possible des biens matériels.

 

J’ai appris à me contenter de l’état où je me trouve. Je sais être dans la pauvreté,je sais aussi être dans l’abondance. ..Je puis tout par Celui qui me fortifie. (Philippiens 4. 12-13)

 

Rends compte de ton administration.  (Luc 16. 2)

 

 

De même qu’il nous a recommandé l’abstinence, la sobriété, la tempérance et la modestie, il exècre aussi l’intempérance, l’orgueil, l’ostentation et la vanité.

 

Nous devons considérer notre vocation … et ne pas nous éparpiller.

 

Chacun éprouvera un soulagement très grand dans ses soucis, travaux, ennuis et autres charges s’il est persuadé que Dieu est son guide et le conduit.

 

Ma conclusion sur ce chapitre : Nous ne pouvons qu’approuver ici Calvin dans sa démarche : sa modération, sa « mesure », et ses nuances. Qui a donc dit qu’il était « austère » ?  Il vise simplement le « royaume céleste ».

 

 
 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

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