363 - L'Unitarisme-Universalisme

Publié le par marike

J'ai eu besoin de faire le point avec cette définition (si j'osais, je l'appellerais bien un "mille-patttes", mais l'humour ne s'accorde pas toujours avec "les choses sérieuses" !)


Jalons historiques majeurs –essentiellement anglo-saxons- à partir du 17e siècle…

 

- Le directeur de la « Grammar School »  de Gloucester, John Bidle (1615 – 1662), auteur de traités antitrinitaires, fondateur de l'unitarisme anglais (1654), est emprisonné jusqu'à sa mort.


- Après 1689  Le «Bill of Rights»  ou acte de Tolérance, les protestants autres qu’anglicans sont reconnus, mais les catholiques et antitrinitaires sont encore exclus.

 

- Le pasteur James Relly (1720-76) (S. E. du Pays de Galles), aidé de son frère John, d’abord pasteur méthodiste calviniste, prêche ensuite une doctrine voisine de l’unitarisme : l'universalisme

 

- le pasteur anglican Théophile Lindsey (1723 - 1808) fonde à Londres, en 1774, la première congrégation unitarienne puis ouvre pour un culte public, en 1778, dans la même ville, la première église unitarienne, en dépit de la peine de mort toujours en vigueur pour les hérétiques

 

- 1787 : la plus grande église de Boston (King's Chapel) passe de l'anglicanisme à l'unitarisme.

 

- Le pasteur John Murray (1741 – 1815), converti à l’universalisme par James Relly, fonda la première église universaliste en Amérique

 

- A partir de 1813 (autre acte de tolérance) l'unitarisme peut être prêché en Angleterre puis dans les colonies américaines (Nouvelle-Angleterre).  Les sanctions contre les anti-trinitaires sont levées ; à cette date, leurs droits civils sont garantis - mais ce n’est qu’en 1844 que seront confirmés les droits de propriété d'édifices cultuels.

 

- 1817 : Co-fondateur avec John Murray de l’universalisme américain : Hosea Ballou (1771-1852), pasteur américain universaliste, auteur en théologie, d’origine huguenote, franc-maçon de haut rang.

 

- 1810-1860 : Théodore Parker, pionnier de la lutte contre l’esclavage, influença A. Lincoln et M. L. King. Ses croyances : L’immortalité de l’âme ; tous seront sauvés (miséricorde divine) ; rejet de la théologie calviniste comme cruelle et irresponsable. Le Christ : suprême expression de Dieu. Rejet des miracles. La Bible : livre rempli de contradictions et d’erreurs. Recherche de Dieu à travers l’expérience intuitive individuelle : y centrer les croyances religieuses. Parker fut très combattu et certains pensèrent qu’il n’était pas chrétien.

-1961 : Fusion de l’Association unitarienne américaine avec l’Eglise universaliste et formation de l’Association unitarienne-universaliste. ce qui créera une association de 1100 églises. (UU : Unitarian Uiversalism), (l'année de l'entrée des Patriarcats orthodoxes au Conseil Oecuméinque des Eglises (COE). Celle-ci fonctionne comme un réseau de congrégations, du moins comme une fédération au fonctionnement très souple et dont le siège est à Boston.

L’UUisme ne se déclare plus strictement chrétien ni antitrinitaire mais des associations chrétiennes unitariennes (donc antitrinitaires) existent toujours.


-1995 – Création du réseau mondial des unitariens, l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) en 1995.


-2006 - L’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) a été reconnue en avril 2006 comme groupe émergent et a représenté la France jusqu’en mars 2009, date à laquelle, le Conseil des unitariens et des universalistes français (CUUF) (lien) à pris le relais.


Notons encore, plus récentes, les dénominations suivantes :

- l’RFUU : Le regroupement francophone unitarien universaliste
- l’AUUF : l’Association unitarienne-universaliste francophone (création d’Hassan Aslafy)


QUID :


-Croyances fréquentes :   Fondées sur l'enseignement de Jésus, refus des dogmes élaborés par les conciles. Ne croient pas à l'incarnation (Jésus est seulement homme, maître et prophète), à la Trinité, au péché originel, à la prédestination. Tolérants, rationalistes, considèrent avec bienveillance les autres monothéismes.


-Organisation :  
Églises anglo-saxonnes : congrégationalistes : chaque Église est indépendante, unie toutefois par un lien religieux.
Églises de l'Est : presbytériennes-synodales, ont des évêques élus (Budapest, Cluj).


-Effectifs.   Existent sous forme diffuse dans plusieurs mouvements religieux. Environ 3 millions dans le monde : courant le plus actif 325 000, dont USA 200 000, Roumanie 70 000, Hongrie 18 000, Inde 9 000, Grande-Bretagne 8 800, Philippines 2 000,Tchéquie 1 000, Allemagne, Nigéria, Pakistan, Sri Lanka…


-En France, communautés francophones :

- 20, rue de Nancy, 54280 Brin-sur-Seille.

- les sites de Jean-Claude Barbier, dont : l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU), actualités unitariennes, la besace des unitariens, l’église unitarienne francophone.


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Du Mouvement Universaliste et Unitarien au Québec


http://eglise.unitarienne.francophone.over-blog.fr/ext/http://www.uuqc.ca/sept_principes.html

Les principes de l’Association unitarienne universaliste

Nous, assemblées membres de l'Association unitarienne universaliste, sommes vouées à la reconnaissance et à la promotion des principes suivants:

La valeur et la dignité intrinsèques de toute personne.

La justice, l'équité et la compassion comme fondements des relations humaines.

L’acceptation mutuelle et l’encouragement à la croissance spirituelle au sein de nos assemblées.

La liberté et la responsabilité de chaque personne dans sa recherche de la vérité, du sens de la vie et de la signification des choses.

La liberté de conscience et le recours au processus démocratique aussi bien dans l’ensemble de la société qu’au sein de nos assemblées.

L'aspiration à une humanité où règneront la paix, la liberté et la justice pour tous.

Le respect du caractère interdépendant de toutes les formes d’existence qui constituent une trame dont nous faisons partie.

Les sources de l’Association unitarienne universaliste

Nous avons puisé à des sources diverses la vivante tradition que nous partageons:


L’expérience directe du merveilleux et transcendant mystère, universellement reconnu, qui suscite un renouveau de l’âme et une attitude réceptive envers les forces qui sont à l’origine de la vie et veillent à son épanouissement.

 

Les paroles et les actions de visionnaires, hommes et femmes, qui nous incitent à miser sur la justice, la compassion et le pouvoir de transformation de l'amour pour affronter le mal sous toutes ses formes.

 

La part de sagesse de toutes les religions qui est, pour nous, une source d’inspiration morale et spirituelle.

 

Les enseignements du christianisme et du judaïsme qui nous convient à aimer notre prochain comme nous-mêmes en reconnaissance de l'amour que Dieu nous manifeste.


Le message humaniste qui nous incite à utiliser notre raisonnement et à prendre en considération les résultats de la science, et qui met en garde notre âme et notre esprit contre toute forme d’endoctrinement et de fanatisme religieux

 

Les enseignements spirituels des traditions nomades qui célèbrent le cycle sacré de la vie, nous invitant à vivre en harmonie avec les rythmes de la nature. Remplis de gratitude envers le pluralisme religieux qui enrichit et ennoblit notre foi, nous sommes animés par le désir d’approfondir notre compréhension et de développer notre perspicacité.

 

En tant qu’assemblées autonomes, nous souscrivons à cette déclaration de principes, nous engageant à nous témoigner mutuellement soutien et confiance.


Ordonnance adoptée lors des assemblées générales de 1984, 1985 et 1995.
Traduite pour l’Église unitarienne de Montréal.


extraits du site :

 

- la liberté dans la recherche de la vérité : la vérité se manifeste plus clairement dans un contexte de liberté. - Il n'est pas nécessaire d'embaumer la vérité pour la conserver à l'intention de la postérité.
- Nous revendiquons vigoureusement le droit de savoir, de parler et de discuter librement, selon notre conscience, au sein de notre propre église et de la société en général. Nous nous opposons à la censure pratiquée en général. Nous nous opposons à la censure pratiquée par une église, par l'État ou par quelque autre institution. Nous croyons que la vérité se manifeste plus clairement dans un contexte de liberté.
- Jack Mendelsohn l'exprime ainsi: "Je veux me sentir libre de me poser des questions et même de soulever des doutes à propos de l'existence de Dieu, de son essence même, de l'efficacité de la prière, de la valeur de la Bible, de la possibilité d'une vie éternelle tout en restant religieux. Où puis-je trouver une communauté où un doute sincère n'est qualifié d'hérésie et où sont accueillis avec enthousiasme ceux et celles qui seraient ailleurs, considérés comme hérétiques ? »
- La vérité avec un "v" minuscule : Nous croyons fermement à la vérité avec un "v" minuscule. Nous affirmons avoir le droit, et même le devoir, d'exercer notre propre jugement. La liberté de croire n'ouvre pas la porte à l'anarchie ou à l'irresponsabilité sur le plan religieux. Elle ne permet pas de prendre ses désirs pour des réalités. Elle offre la possibilité d'une réflexion minutieuse et honnête.


- Chacun doit développer sa capacité d'exercer son jugement de manière à pouvoir, comme dit l'apôtre Paul, démontrer toute chose, et s'en tenir à ce qui est bien. Ces pensés ne sont pas confidentielles. Nous estimons qu'il y a lieu de partager ensemble nos convictions et nos croyances personnelles, dans une ambiance de transparence et de respect réciproques.

 

- Nous apprécions la foi et l'intégrité chez quiconque. Nous ne disons pas: Pensez comme il vous plaît mais dites que vous croyez. Nous disons: Pensez comme il se doit, et dites ensuite ce que vous croyez vraiment. C'est en surface que se retrouve la diversité de nos croyances. Chacun d'entre nous a vécu ses propres expériences. Chacun de nous confère aux mots des sens différents.

(Le révérend Charles Eddis)

 

Devenir unitarien ne signifie pas substituer une profession de foi à une autre mais ouvrir son esprit pour que toutes les sources susceptibles de nous inspirer puissent nous permettre d'accueillir la vérité tel qu'il nous convient de la concevoir.


La question de Dieu

 

- Parmi les unitariens universalistes, se retrouvent des athées, des agnostiques et des théistes.
- On s'étonnera peut-être de nous voir parler de la présence active d'athées au sein de notre religion. Ces deux termes sont généralement considérés comme antinomiques. Aussi la notion d"athéisme religieux", dont nous nous accommodons fort bien, mérite-t-elle qu'on lui apporte quelques précisions.
- Pour illustrer cette diversité d'opinions, considérons la question de Dieu : Parmi les unitariens universalistes, se retrouvent des athées, des agnostiques et des théistes. - S'il est vrai de prétendre que les athées ont en commun le fait de ne pas croire en Dieu, on se doit toutefois de reconnaître que certains d'entre eux sont habités par un véritable sens religieux, qu'ils aspirent à une authentique spiritualité et que des valeurs telles l'amour du prochain, la dignité humaine, la justice sociale, l'élévation morale, et l'épanouissement intellectuel marquent profondément la conduite de leur existence et lui donnent tout son sens. La foi ne se réduit pas à Dieu." (Alice Blair Wesley)
-
Le mot "Dieu" ne signifie donc pas, à mes yeux, l'Être Suprême, une Personne Divine. Il est l'affirmation d'un principe cohérent et rationnel au sein de la vie et de l'univers. Il illustre ma conviction selon laquelle, malgré les tragédies personnelles et l'absence de toute solution définitive, la vie vaut véritablement la peine d'être vécue, et la réalité est au plus haut point valable. (Arthur Foote, Pasteur éméritus, Unity Church, St-Paul, Minnesota)
 
J’accepte d’être surpris

«Est-ce que ma vie, la vie des générations passées et futures et en fait la vie dans l’ensemble de l’univers ont une raison d’être, un objectif ou une direction? En d’autres mots, allons-nous quelque part? Y a-t-il quelqu’un à la barre? ». Certains répondent par l’affirmative. Selon eux, la raison d’être, l’objectif ou la direction dans la vie vient d’une croyance profonde, d’une rencontre avec Dieu, avec les forces de la vie ou l’énergie créatrice de l’univers. Ils croient que cette force de la conscience fonctionne selon un plan et considèrent que les êtres humains sont importants dans le processus. Dieu vous aime. L’objectif de la vie est de rendre grâce et de remercier cette force pour l’amour qu’elle nous offre.

 

Personnellement, je n’ai pas fait l’expérience de ce Dieu ou de cette conscience qui surveille les mouvements de l’univers et je n’y crois pas. Je ne vois pas à quoi ce genre de croyance me servirait dans la vie et je ne vis pas en fonction d’une telle relation basée sur cette façon d’être ou cette force. Je suis pour le moins libéral en matière de religion et à ce titre, j’essaie de garder l’esprit ouvert sur tous les sujets. J’accepte d’être surpris ou non.

 

D’autres, qui ne croient pas en la force de la vie personnelle, trouvent un sens à la vie dans la croyance que la conscience individuelle survit au décès du corps physique. Pour eux, le « je » qui, je crois, signifie « moi » se débarrasse du corps et revit dans d’autres corps indéfiniment. L’âme ou le moi est immortel. Personnellement, je suis agnostique en ce qui concerne cette croyance. Mais même si je n’y compte pas, je peux respecter ceux qui y croient, et encore une fois, à titre de libéral de la religion, je veux garder l’esprit ouvert à cette possibilité. J’accepte d’être surpris.


( Le pasteur actuel de l'église unitarienne de Montréal, le révérend Raymond Drennan, dans une homélie intitulée "La vie a-t-elle un sens?")

Principe cohérent et rationnel au sein de la vie et de l'univers

Je trouve aussi qu'il est difficile de croire en Dieu puisqu'on ne peut éviter sincèrement de croire en Lui mais qu'il est difficile de le faire comme il se doit. Pour ce qui est des dieux, j'estime que ce sont tous des créations humaines, et ne crois nullement à la réalité du surnaturel. Le mot "Dieu" ne signifie donc pas, à mes yeux, l'Être Suprême, une Personne Divine. Il est l'affirmation d'un principe cohérent et rationnel au sein de la vie et de l'univers. Il illustre ma conviction selon laquelle, malgré les tragédies personnelles et l'absence de toute solution définitive, la vie vaut véritablement la peine d'être vécue, et la réalité est au plus haut point valable.

(Arthur Foote, Pasteur éméritus, Unity Church, St-Paul, Minnesota)

Dieu est un Verbe

Au moment où je songe à la série de miracles qu'à la légère on appelle la vie, où je vis la permanence de ma propre conscience, d'un "moi" insaisissable qui transcende, semble-t-il, la naissance et la mort des cellules de mon cerveau; au moment où j'envisage la progression irrésistible de l'évolution du cosmos, cette histoire incroyable de la matière inerte ayant donné naissance à des créatures vivantes, sensibles, pensantes, rêveuses… j'ai le sentiment d'une réalité spirituelle qui ne cesse de déferler et de s'accroître. J'estime que nous possédons une conscience collective qui, à chaque instant, s'enrichit et devient plus vibrante, à mesure que l'univers prend conscience de lui-même.

C'est ce phénomène que je nomme Dieu–l'évolution spirituelle du cosmos, le libre flux de la création. Dieu est le déploiement, la potentialité, la nouveauté. Tout n'attend que de devenir un sacrement, déclare le pasteur unitarien universaliste Jacob Trapp.

 

Il m'est difficile d'employer Dieu comme un substantif lequel doit, selon l'enseignement que j'ai reçu, désigner quelque chose: une personne, un lieu ou une chose. Un substantif doit dénoter, définir, délimiter. Il est de caractère statique, ne convenant nullement à mon sentiment du divin.

 

À mes yeux, Dieu est un verbe.


(Ann Fields, éducatrice religieuse, ancienne directrice des programmes pour enfants de l'UUA)

 

- La réalité que nous avons personnifiée sous la forme de dieux n'existe pas sur des maîtres-autels et dans des textes anciens. Elle est l'éternelle immobilité sous-jacente au changement et à l'énergie créatrice du processus cosmique. Puissions-nous aller au-delà du langage afin de vivre cette réalité.


(Richard A. Kellaway, Pasteur, First Unitarian Church, New Bedford, Massachusetts)

 

- Je préfère édifier nos croyances à partir des êtres humains et de notre situation sur cette planète, à la lumière des interprétations fournies par des connaissances nouvelles, et non plus sur une théologie formée d'éléments trop périmés pour intégrer pleinement l'état actuel de nos connaissances.


(Paul H. Beattie, ancien pasteur de First Unitarian Church, Pittsburgh, Pennsylvanie)

 

À l’occasion, le spectacle des étoiles explose à mes yeux avec tant de gloire qu’il m’est impossible de lui tourner le dos… La meilleure façon d’en faire l’expérience, je suppose, c’est de s’arrêter et d’interroger le silence, car c’est dans le silence que nous sentons le souffle nous revenir. Il arrivera peut-être, si nous y portons bien attention, que nous entendions le vent lui-même venir nous parler à l’oreille.


(William Schultz, directeur administratif, Amnistie internationale, USA)

Extrait du dépliant «Spiritualité- Expérience universaliste unitarienne»


Questions sur le site

Croyez-vous en Dieu?

Nous n’avons pas une doctrine déterminée à l’égard de Dieu. Les membres sont libres de développer leurs propres concepts en ce qui concerne Dieu; un concept qui a un sens pour eux. Ils sont également libres de rejeter à la fois le terme et les concepts.

Quels sont les liens qui unissent les UU?

Bien qu’aucune doctrine orale ou écrite n’ait été établie à cet effet, nous avons des liens définis et des liens non définis qui nous unissent. Les liens définis sont les principes et les intentions de l’AUU que nous soutenons individuellement et collectivement. Parmi les liens non définis, nous avons le respect mutuel entre nous et notre compréhension de plusieurs voies religieuses, philosophiques et spirituelles que nos membres poursuivent. Nous sommes liés parce que nous nous soucions du bien-être des uns et des autres et par notre volonté de nous entraider lorsque nous sommes dans le besoin.

Quelle est la différence entre un unitarien et un universaliste?

D’un point de vue institutionnel, rien ne les différencie depuis 1961 lorsque les unitariens et les universalistes se sont regroupés.

Qu’est-ce qui pourrait être considéré comme étant le mot d’ordre des unitariens et universalistes?

Traditionnellement, il y a eu la liberté, la raison et la tolérance. Bien qu’aujourd’hui, les UU vénèrent encore ces trois mots, ils ont ajouté ces trois autres mots, esprit, grâce et amour.

Est-ce que l’unitarianisme-universalisme est une religion?

Lorsque l’on parle de croyance et de théologie, il est important de noter que l’unitarianisme-universalisme est une façon de pratiquer la religion plutôt qu’une doctrine religieuse. Pour nous, la religion est une recherche permanente de sens, de buts, de valeurs et de profondeur spirituelle dans la vie d’une personne. Nous croyons que les individus ont le droit de faire leur propre recherche et que ce ne sont pas toutes les personnes (pas même tous les UU) qui vont partager les mêmes croyances.

Notre religion est constituée de croyances et de doctrines qui affirment la liberté individuelle de croire. C’est pourquoi il n’est pas possible de donner une réponse générale à savoir si les UU croient en Dieu, Jésus, la Bible ou la vie après la mort. Bien que nous ayons tous des croyances différentes sur ces sujets et sur d’autres sujets, nous croyons que chaque personne possède l’intégrité et la capacité d’interpréter ses croyances religieuses de la façon qui lui convient.

Les UU croient-il en une religion universelle?

Nous croyons en l’universalité de la religion comme nous reconnaissons que tous les humains se posent des questions comme « Que suis-je ici? Quel est le sens et quel est le but de ma vie? Pourquoi est-ce que je dois mourir? ». Lorsque nous réalisons que toutes les religions s’efforcent de répondre à ce genre de question, nous croyons qu’il y a beaucoup de sagesse dans de nombreuses réponses.

Peu de UU conviennent qu’il y a ou qu’il y aura une seule religion universelle qui soit appropriée pour tous.

La pratique, dans le détail, est éloignée de toute forme spécifique au christianisme (voir le site pour ce sujet).

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Explications de Jean-Claude Barbier sur ses sites, dénominations, églises et conseil d’église…


Ses sites

 

1) Réseau de la fraternité unitarienne de Bordeaux 

2) L'AFCU  ( http://afcu.over-blog.org )
3) Le forum : http://fr.groups.yahoo.com/group/unitariens_francophones/

4) Les Actualités unitariennes 
5) La Besace des unitariens

6) Eglise unitarienne francophone


AFCU
les chrétiens unitariens ont déjà leur "ecclésia" comme le titre de
l'AFCU l'indique "Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens".
Nous y prions Dieu, dans la tradition biblique, et nous nous y
référons à l'enseignement de Jésus. Selon la tradition unitarienne
nous y acceptons tout un chacun, mais nos référents sont clairs et
nets et notre identité bien affirmée. Les adhérents signent
d'ailleurs les statuts pour dire qu'ils en ont pris connaissance.
L'AFCU restera donc "éternellement chrétienne" et ne passera pas à
l'unitarisme-universalisme.
C'est le choix de ses fondateurs (dont
Théodore Monod) et cette orientation sera maintenue. Nous sommes
habilités à organiser des cultes à l'occasion.
(Extraits du message  4445 – forum de J. C. Barbier)

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Eglise unitarienne francophone

 

1° - En ce qui concerne les chrétiens unitariens, il y a l'AFCU, mais
aussi nos amis Africains (beaucoup plus nombreux que nous !) :
Burundi (ACUB), Congo (ACUC) et Association Lisanga (République Démocratique du Congo (RDC).

2° - Pour les unitariens-universalistes, il y a - en activité - le
MUUQ qui anime la communauté francophone de l'Eglise unitarienne de
Montréal, le réseau international du RFUU auquel participent
plusieurs français, et le groupe francophone d'Ottawa.

3° - Et POUR TOUS, il y a l'Eglise unitarienne francophone (EUFr) ( l'EUF
correspond à l'Eglise de Jean-Louis Buchert à Nancy) qui est un
espace de rencontre et de prière-méditation commune. Les diverses composantes (y compris la chrétienne) se retrouvent au sein de l'ICUU (l’International Council of Unitarians and Universalsits )

(extraits du message 4449 du forum de J. C. Barbier)

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- l’unitarisme chrétien tel que je l’entends, à la base de tout cela :
cf « l’unitarisme 25 12 2008 » ou « pourquoi nous sommes unitariens. Actualités unitariennes » (article de Roger Sauter)

 

- L’unitarisme et l’universalisme (voir le site du Québec indiqué ci-dessus)

Eglise universaliste américaine  Vendredi 8. Janvier 2010  2:43 –
Forum : message 10288 -  Par JCB

http://fr.groups.yahoo.com/group/unitariens_francophones/

Je rappelle quelques points importants afin de mieux comprendre l'unitarisme
contemporain qui est une mouvance (de près d'un million de fidèles)
correspondant à notre réseau mondial, l'ICUU. Je dis bien une mouvance car c'est
un ensemble très divers.

On y trouve nos Eglises historiques (Transylvanie, Hongrie, King's Chapel à
Boston, etc.) et les communautés chrétiennes unitariennes d'Europe occidentale
et d'Afrique noire francophone. Celles-ci sont chrétiennes à 100% et
anti-trinitaires. Elles sont fidèles aux origines de l'unitarisme au XVIème
siècle dans le contexte des Réformes protestantes (dont l'unitarisme est la
benjamine).

L'Eglise universaliste américaine (fondée à la fin du XVIII) siècle) est une
autre histoire puisque, elle, elle est trinitaire. Mais, étant elle aussi
anti-calviniste et libérale, elle a toujours été en relation de proximité, par
ses élites intellectuelles, avec les congrégations unitariennes américaines. En
plus, son christianisme, au XXème siècle, s'est en partie sécularisé
parallèlement d'ailleurs à celui des congrégations unitariennes, si bien que les
assemblées des uns et des autres se sont ouvertes à des agnostiques, ceux
qu'on appelle là-bas « humanistes » : des non-croyants mais qui pratiquent les
vertus de l'évangile. Cela a conduit à la fusion des deux entités
confessionnelles en 1961, sous la nouvelle appellation
d'unitarisme-universalisme (eh oui ! le trait d'union est important car il
s'agit d'une nouvelle entité religieuse) qui correspond à un interfaith où le
christianisme devient simplement l'une des voies spirituelles parmi d'autres, ni
plus ni moins.

J'expliquai dans mon précédent message que cette fusion n'a pas rayé la
théologie universaliste (Jésus rédempteur assurant le salut pour tous – d'où le
nom d'universalisme – et un Jésus partie prenante de la Trinité) et que celle-ci
est maintenue par des ministres du culte qui officient au sein des Eglises
unitariennes-universalistes ou au sein d'Eglises universalistes restées avec
leur dénomination et leur théologie d'origine.


Je signalais le renouveau de ce courant théologique du fait que certains se
sentent mal à l'aise au sein de l'unitarisme-universalisme où ils ne peuvent pas
trop parler de leur foi (mais sans être cependant discriminés puisque «
officiellement » ils ont le droit d'y exprimer leur foi suite aux accord de
1961).

Cette histoire de fusion de 1961 ne concerne que les Etats-Unis et non les
unitariens des autres pays (eh oui, nous sommes des congrégationalistes et non
une Eglise pyramidale qui est homogène !).


C'est par cette histoire de fusion que l'universalisme est entré dans
l'unitarisme contemporain. Il y est présent de trois façons :

 

1° - De tout ! les universalistes qui sont dans la logique de la fusion de 1961 et qui
pratiquent l'interfaith. On peut supposer qu'ils ont abandonné la prétention
rédemptrice du christianisme, ainsi qu'un Jésus divinisé intégré à une Trinité ;
mais - selon la bonne vieille tradition du pragmatisme anglophone - cela fait
partie des pratiques et du non dit. Bref, ceux-là ne font pas de vague et, parmi
eux, beaucoup sont acquis aux simples vertus de l' « humanisme » américain (non
croyants vertueux et convaincus d'une dimension spirituelle du monde).

2° -chrétiens !  les universalistes qui ont maintenu leur théologie d'origine et qui doivent
désormais le spécifier par un qualificatif : « christian », « biblical », «
evangelical » ; disons des « chrétiens universalistes » (comme il y a maintenant
des unitariens qui se disent « chrétiens unitariens » afin qu'il n'y ait pas
d'ambiguïté).

 les chrétiens unitariens sont anti-trinitaires, et les chrétiens universalistes : trinitaires 

 

3° - Humanistes ! les universalistes au sens moderne du terme (et non plus confessionnel)
pour qui ce courant d'idée est une adhésion directe aux valeurs universelles de
l'homme, de la vie, sans plus passer par une religion particulière. Ce sont en
quelque sorte des néo-universalistes. Ils ne sont pas les héritiers de l'Eglise
universaliste et pratiquent eux aussi volontiers l'interfaith.
...
Jean-Claude Barbier

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divergences…a propos de l’UU à partir d’une discussion sur le forum des UUF

 

1) Message 11652 -  Mon questionnement vient d’un texte d’un humaniste : Larry Reyka, transmis par le biais du forum; en voici quelques extraits traduits de l’anglais :

-on ne reste pas plus de 5 ans UU ; on peut comparer l’UU à une gare : on ne reste pas dans une gare.

-« Groups that stand for everything stand for nothing », soit : les gens qui croient en tout ne croient en rien.

- Des alliances de gens aux convictions très différentes sont en réalité inhibitrices, personne ne voulant offenser l’autre.

 

2) Message 11662 - A partir de cela, j’ai vu l’UU comme un club de rencontres où l’on pouvait s’enrichir mutuellement et intellectuellement les uns les autres ; mais on vivait ses véritables convictions ailleurs..

 

3) Message 11663 – Johann m’a répondu en me disant que, selon l’ICUU (International Council of Unitarians AND Universalists) tous les adhérents ont vocation de faire communion ensemble.

 

4) Message 11669 – Par quel miracle peut-on avoir à la fois toutes les convictions et une seule ? En effet on ne peut avoir à la fois toutes les convictions et une seule sans rencontrer de contradictions, d’oppositions entre le tout et l’unique. Communion en amitié et tolérance, oui, mais sinon, comment ?

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mes reponses a ces divergences

 

- Nos racines sont profondes ; nos habitudes aussi. Si nous adhérons à une universalité de croyances, sur le tard, ce ne sera jamais véritablement ancré en nous. Donc restons dans notre tradition si nous ne sommes pas trop mal à l’aise dedans, et aménageons-là intérieurement. Faisons-là progresser selon notre point de vue.

 

- Toutefois,  j’ai pensé à ce sujet à un texte de Charles Wagner dans « L’Ami » (sans doute : je n’ai pu l’y retrouver) ; il dit à peu près ceci :

Quand nous faisons une marche en montagne, nous n’apercevons pas la plus haute cime ; elle est d’abord cachée par des collines, qui bornent notre horizon, et des sommets moins élevés. On peut les comparer à nos religions, à nos croyances. Mais au fur et à mesure que l’on s’élève, les petits sommets disparaissent à notre regard, ils sont sous nos pieds, et nous retrouvons, tout en haut, le véritable sommet : l’Esprit, comme je l’appelle ; enfin le sommet spirituel commun à tous.

 

-De ces deux vérités, comment en faire une ?

- Restons dans notre tradition d’origine, parfois remodelée et intérieure à  nous seul, là où l’on se sent bien, mais soyons persuadés de ses limites, cultivons le doute, et portons toujours notre regard plus haut, vers l’Esprit mystérieux commun à tous.

Congrégation : étym. du latin : cum = avec et grex, gregis = troupeau. Sens chez les protestants anglo-saxons : indépendance d’une communauté religieuse ; il y a des congrégations chrétiennes, unitariennes, universalistes… A chaque croyance chrétienne son Eglise, en somme ?

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M
<br /> Bonjour en Christ ! Puissent tous les chrétiens être réunis un jour à nouveau comme aux tout premiers temps de l'Eglise !<br /> <br /> <br />
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A
<br /> un bonsoir en Christ<br /> <br /> <br />
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