406 - Bioéthique - Point de vue orthodoxe - 12 06 2011

Publié le par marike

12 06 2011

Dans "Les chemins de la foi", l'émission religieuse "orthodoxie" à la télévision le 12 06 2011 

Echo des colloques sur les  études bio-éthiques orthodoxes (12 06 2011 – émission religieuse orthodoxe) 

3 Interventions :

 

Le diacre Dominique Beaufils, chirurgien :
La bioéthique est entre la science et les valeurs. ...
Le mal devient le bien par habitude...

La nuance dans les lois est dans les dérogations..
Pas de réponse dogmatique : répondre au cas par cas et choisir la moins mauvaise solution....

Le respect de la vie (donnée par Dieu) ; la vie, c'est dès la fécondation.

 

Le professeur Jean Bardet, député.

L'éthique, étymologiquement et à l'origine, ce sont les moeurs ; maintenant (confusion) c'est la morale.

La morale est universelle, nette et sans faille, comme certains des dix commandements : "Tu ne tueras point". Les médecins ont toujours le serment d'Hippocrate.

Les moeurs dépendent d'une époque, d'un pays...

Le but de l'homme, c'est la recherche du bonheur...selon Aristote, on atteint le bonheur par la contemplation de Dieu.

"Pour moi, l'éthique est une question personnelle qui ne peut être dictée par la loi." Je n'ai voté aucune loi.

La loi doit être acceptée, reconnue, bonne par tous ; elle doit donc être universelle ; Or, elle ne l'est pas car à chaque changement de majorité les lois changent...surcharge du droit.

Le médecin = la science + le coeur : cela ne se légifère pas.
Les décisions sont toujours personnelles : la loi n'y change rien.

En 1942 la dernière femme à être guillotinée le fut parce qu'elle avait pratiqué un avortement.

Etymologiquement : euthanasie = bien mourir. Le médecin ne peut tuer son malade.

La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.

 

Monseigneur Michel, évêque de Genève : il reprend au compte de l'orthodoxie la vision générale du christianisme : non une religion de la loi, mais de l'amour ; la pastorale : ne pas diriger selon la loi, mais selon l'amour. L'amour dicte la vie, non la loi. (je corrige : l'amour et la loi. Ne disparaîtra pas un seul iota de la loi, a dit Jésus dans les Evangiles;.. la loi interprétée par l'amour de Dieu et de tous.)

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Je complète par une idée du culte protestant suisse  en eurovision du même jour : Dieu suit ses créatures comme les mammifères parents suivent leurs enfants démunis à la naissance, au contraire des reptiles qui abandonnent leurs enfants dès la naissance : Dieu envoie Jésus, puis l'Esprit Saint aux hommes.

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A nouveau mon point de vue contre l'avortement : tant qu'il y aura l'adoption à la naissance,  l'avortement ne se justifie pas. L'adoption préserve d'une certaine manière la santé de la mère qui accouche normalement, ne fait pas souffrir l'embryon, ne le fait pas mourir, et rend heureux deux parents potentiels.Pourquoi, par quels critères scientifiques le parent naturel serait-il forcément plus approprié que le parent adoptif ? Cela dépend de tant de choses. Ici encore c'est une loterie.

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Publié dans Société

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M
<br /> <br /> Cher Alfarange,<br /> <br /> <br /> Voici ce que je pense, à propos de la suppression d'un embryon : dans le doute (l'embryon, un être doté de conscience et d'ego, une âme en puisssance  ?), abstiens-toi ! d'autant plus que l'on ne demande à la jeune femme que d'aller jusqu'au bout de sa grossesse et de faire adopter ; on ne demande rien de plus.<br /> Je parle en mon nom de croyante, dans le sacerdoce universel, et non pas sous une quelconque bannière. A-t-on le droit de jouer avec la vie ? Voilà une question qui ne peut être traitée à la<br /> légère, je pense.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Chère Marike.<br /> <br /> <br /> Je ne te ferai pas un exposé sur la société des années 70 et sur les mouvements féministes. L'idée que l'embryon est un être doté de conscience et d'ego n'a à se jour jamais été démontré, et la<br /> logique même de la science du cerveau a toutes les raisons de montrer le contraire. Il ne s'agit pas de tuer des bébés. Il s'agit d'éviter un évènement qui en d'autres circonstances aurait pu<br /> être heureux, mais qui dans notre réalité peut être un drame, familial ou personnel.<br /> <br /> <br /> L'IVG a été institué comme légal pour éviter qu'il se fasse dans des conditions sanitaires dangereuses et malsaines, pas pour qu'il devienne un phénomène de société. Je trouve que l'Eglise a beau<br /> jeu de vouloir l'interdire à nouveau, alors qu'elle ne propose même pas de le remplacer par une politique préventive de contraception, qu'elle dénigre.<br /> <br /> <br /> Je suis heureux que nos adolescents, sexuellement adultes, aient droit à une sexualité libre et non contrainte par le mariage ou l'abstinence, même si je déplore l'énorme gachis d'une génération<br /> tournée précocement vers la pornographie et des pratiques qui, surtout, ne les aident pas à se construire ou à se respecter, mais leur donne l'idée d'une compétition et d'un marchandage.<br /> <br /> <br /> Pourtant, je suis convaincu du bien fondé de cette liberté, et je pense qu'une autorité exigeant l'abstinence -qu'elle soit parentale ou confessionnelle- n'a pas sa raison d'être. Lorsque le<br /> corps est appelé à des désirs adultes, rien ne justifie de ne pas les laisser faire leur chemin et s'épanouir, en harmonie avec notre conception même. Or il se trouve qu'il y a des accidents chez<br /> les jeunes, et parfois très précocement. Obliger une jeune fille de 16 ans à porter un enfant à terme peut ruiner sa scolarité, et par là même sa carrière et ses opportunités d'autonomie<br /> matérielle par la suite.<br /> <br /> <br /> D'autres jeunes filles ne se gènent pas pour piéger de jeunes garçons au prétexte d'un enfant, alors qu'elles ont soutenu prendre la pilule. J'espère au moins que tu ne t'oppose pas à la pilule.<br /> Toujours est-il qu'il serait très difficile de demander à un homme de garder sa liberté dans une telle affaire si il fallait qu'il y ait un enfant à naître. C'est une question de responsabilités,<br /> qui d'ailleurs en ce cas seront mal vécues toute la vie. D'ailleurs, difficile de demander à une femme de porter un enfant pendant 9 mois pour ensuite s'en débarrasser le jour de sa naissance.<br /> <br /> <br /> Je suis profondement convaincu que l'enfantement doit rester un choix commun des parents. Cela ne doit pas être le fruit d'une aventure fortuite, et je n'accepte pas l'idée qu'à notre millénaire,<br /> nous nous interdisions la liberté sexuelle -ce qui ne veut pas dire faire n'importe quoi avec n'importe qui- par cause des risques encourus d'une grossesse incontournable. Le retour à une société<br /> puritaine me serait une cause de révolte amère et vive.<br /> <br /> <br /> Non, il ne s'agit pas de tuer un nourrison, mais d'interrompre le développement d'un embryon, c'est tout à faire différent du meurtre, ou même de l'euthanasie.<br /> <br /> <br /> Quand à la bio-éthique, elle devrait plutôt je crois porter aujourd'hui sur la préservation des espèces végétales, le libre commerce des plantes médicinales, la condamnation de la dévastation<br /> forestière, la limitation du nucléaire. Ce sont aussi des questions de bio-éthique.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> <br /> Alfarange<br /> <br /> <br /> <br />
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