439 - L'Eglise chrétienne orthodoxe

Publié le par marike

13 11 2012

 

439 - L'Eglise Chrétienne Orthodoxe

 

Voir aussi les articles sur les différences entre catholiques romains et protestants (254) + it. 438 + esp. 387 ou 418...) et sur l'anglicanisme (336)

 

Racines orientales : Le schisme de 1054, date à laquelle se séparent les  églises  chrétiennes d'Orient et d'Occident, est le résultat de multiples causes : politiques, culturelles... qui ont lieu au cours du temps, depuis le 4e siècle.

I - Les racines de la division (4e s.)
 

 

Théodose partage en 395 l'Empire Romain entre ses fils :


De son premier mariage avec Aelia Flacilla, Théodose avait eu deux fils : Auguste Arcadius (en 383), qui reçut à 18 ans l'Orient et Honorius (en 393) qui reçut à 10 ans l'Occident. Et il chargea le Vandale Stilicon de veiller sur eux deux.

L'Empire Romain d'Occident eut pour capitale Rome jusqu'en 404, date à laquelle le fils de Théodose : Flavius Honorius (384-423), empereur romain d’Occident de 395 à sa mort, remplaça Rome par Ravenne, du fait de sa position stratégique plus favorable, Rome étant trop exposée aux attaques terrestres des barbares (Wikipedia .Ravenne).

L'Empire Romain d'Orient (capitale Byzance ==> Constantinople ==>Istanboul).

 

C'est surtout à l'époque de la Réforme que chacun a voulu préciser ses croyances.

 

II -  Le schisme de 1054

 

1) L'une des causes, le prétexte :  selon la volonté de Charlemagne en 807, malgré l'opposition du pape, est rajouté le "filio que" [Et du fils] au Credo (élaboré au Concile de Nicée en 325 et confirmé par le concile de Constantinople en 381)]

Le Credo affirme :

« Nous croyons en l'Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui procède du Père, qui a parlé par les Prophètes, qui avec le Père et le Fils est adoré et glorifié  »

La formulation évoque celle de l'évangile de Jean (XV,26) :

« Lorsque viendra le Paraclet que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra lui-même témoignage de moi. »

( http://fr.wikipedia.org/wiki/Schisme_de_1054 )

 

2) Le sens profond du "filioque" (4e s.) : Renforcer l'idée de la Trinité. Même si l'idée flotte dans l'air depuis longtemps, la première formulation du dogme date du Concile de Nicée, en 325.

 

III  – La reconnaissance des 7 conciles (325 à 787) oecuméniques avec les catholiques romains

(les protestants – je précise que les Anglicans sont des protestants si l'Esprit compte plus que la Lettre, le fond plus que la forme ! – s'arrêtent à 325.)

IV – L'orthodoxie aujourd'hui

 

1)  On estime à 250 millions le nombre de chrétiens orthodoxes dans le monde (l'importance du patriarchat de Moscou).Une étude américaine publiée  en décembre 2011 révèle que le nombre de chrétiens dans le monde croit de manière constante. Ils seraient environ 2,2 milliards en 2011, dont la moitié de catholiques, 37% de protestants (voir la note 1) et 12% d’orthodoxes.


2) Divisions non nationales mais territoriales

 

3) L'Église orthodoxe autorise l'ordination d'hommes mariés (mais non le mariage des prêtres déjà ordonnés). Seuls les moines qui vivent à l'écart de la société dans les monastères orthodoxes  doivent faire vœu d' abstinence sexuelle. C'est parmi eux que sont choisis les évêques.

 

4)  L'Église orthodoxe considère le Pape comme le patriarche de Rome, il a une place de primauté en cas de concile oecuménique, le Christ étant chef de l'Église pour ces deux confessions. Si les catholiques considèrent le pape comme seul successeur de Pierre et vicaire du Christ à la tête du corps mystique de l'Église, les orthodoxes en revanche ont une conception plus restreinte de la primauté de Pierre : la primauté d’honneur est justifiée par l'ancienneté, mais n'engage aucune autorité réelle. Rien, pour les orthodoxes, n'étaye ni leDictatus papae, ni le dogme de l'infaillibilité pontificale.

5) Les Églises orthodoxes, pour la plupart d'entre elles, sont membres du conseil oecuménique des Eglises rejoint en 1961 (voir note 2). Elles entretiennent aussi un dialogue œcuménique avec l'Eglise catholique et la Communion anglicane. Elles ne sont cependant pas prêtes, même si une décision est votée à la majorité, à envisager d'adopter des notions et des pratiques non traditionnelles (présidence d'une pasteurine lors d'une célébration commune, évolution de la langue liturgique, libéralisme théologique etc.)

 

______________________________

note 1 : L'estimation du nombre de protestants dans le monde est assez variable, selon que l'on prend en compte les seuls protestants « historiques » (ceux remontant à la Réforme « magistérielle » du XVIe siècle : calvinistes, réformés, presbytériens ; luthériens ; anglicans low church, épiscopaliens ; méthodistes — XIXe siècle, dissidence anglicane — principalement), au nombre d'environ trois cent cinquante millions, ou que l'on y ajoute les descendants (baptistes et autres Églises), « évangéliques », de la « Réforme radicale », toujours au XVIe siècle mais aussi après), qui sont, en 2011, environ cinq cents millions dans le monde. En plus des " évangéliques ", on estime à deux cents millions le nombre des " pentecôtistes " dans le monde. Les « évangéliques » sont, avec les « pentecôtistes » (apparus au tout début du XXe siècle et mettant l'accent sur le « baptême du Saint-Esprit ») très dynamiques et en constante expansion de par le monde (Amérique du Sud, Afrique, Asie... ).

Note 2 : peut-il y avoir un concile authentiquement oecuménique si l'on n'y  accepte pas les chrétiens unitariens (le Jésus-Christ homme, bien qu'habité du Saint Esprit) ? Qui sait avec certitude ce que pensait Jésus de lui ? En tout cas dans les Evangiles il se nomme fils de l'homme. Cette question est de plus en plus débattue de nos jours. La tolérance de l'autre, principe sacré...

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
1
Use “About 400 million people speak Spanish natively,” instead of “About 400,000,000 people speak Spanish natively.
Répondre