480. Epître de Paul aux Romains. Chap. 7-8. Lecture commentée
Lecture suivie grand public de toutes les épîtres de Paul, de l'art. 477 à l'art. 510.
626. Conclusion de la lecture des épîtres de Paul
(ss titre : Epîtres de Paul : bilan de lecture. Vue d'ensemble) -08 02 2016 -
http://marike.over-blog.com/2016/02/626-conclusion-de-la-lecture-des-epitres-de-paul.html
1) La question de la Loi :
VII, 7 : je n'ai connu le péché que par la Loi ; car je n'aurais pas connu ce qu'est la convoitise, si la Loi n'eut dit : "Tu ne convoiteras pas". ... Sans la Loi, le péché est mort.
- Dans les Evangiles au sujet de la Loi (dans Matthieu V, 17 à 48) : Jésus dit : "Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi et les Prophètes ; Je ne suis pas venu pour abolir mais pour accomplir."
- Et Saint Paul dit auparavant dans l'Epître :
II, 14 à 16 : "Quand les païens qui ne connaissent pas la Loi obéissent naturellement à la Loi, eux qui n'ont pas la Loi sont la Loi pour eux-mêmes. Ils montrent par là que les commandements de la Loi sont écrits dans leur coeur : leur propre conscience en témoigne...
II, 29 : "La vraie circoncision c'est celle du coeur, faite selon l'Esprit et non selon la lettre."
Ainsi, la Loi demeure ; elle nous montre le chemin, comme plus tard Jésus-Christ. Seule importe l'obéissance à la Loi et / ou à sa conscience... dans la mesure du possible, par la foi.
2) La question de notre esclavage au péché et de notre rédemption
VII, 14-15, 18 : La Loi est spirituelle, mais moi je suis charnel, asservi et vendu au péché....J'ai la volonté de faire le bien, mais je n'ai pas le pouvoir de l'accomplir.
VII, 24-25 : Par qui serai-je délivré de ce corps qui m'entraîne à la mort ? Grâces soient rendues à Dieu, par Jésus-Christ, notre Seigneur !
Je change la dernière partie de cette phrase par : Grâces soient rendues à Dieu, notre Seigneur, par Jésus-Christ !
Une question se présente alors : sommes nous affranchis du péché par la foi en Dieu, par Jésus-Christ, ou par le sacrifice rédempteur de Jésus ?
VIII, 2-3 : Résumé : Dieu, en envoyant son propre Fils dans notre chair pécheresse, nous a affranchi de la loi du péché et de la mort...
Paul est à la source des Evangiles et il divinise Jésus, qui se distingue ici des autres fils d'homme en étant engendré, non créé par Dieu. Ceci n'est inscrit que dans une partie des Evangiles où est décrite l'enfance de Jésus (Luc, Matthieu), partie aujourd'hui non authentifiée par les exégètes, plutôt légendaire, poétique. Je récuse donc cette parole ; nous ne sommes sauvés que par la foi en Dieu, notre Seigneur, par Jésus-Christ.
Nous retrouvons l'accord avec Paul en VIII, 14-15, avec toutefois une précision :
Vous avez reçu l'esprit d'adoption par lequel nous crions : Abba, c'est à dire Père !
On peut dire alors que Jésus et nous sommes "adoptés" par le Père, mais non dans le sens d'enfants adoptifs par rapport au fils naturel : Jésus.
Héritiers avec Dieu, héritiers avec Christ (VIII,17).
Paul voit dans cette affirmation la réhabilitation des fils créés par Dieu, devenus héritiers à égalité avec le Fils engendré : Jésus, par le sacrifice expiatoire de ce dernier.
Nous y voyons les héritiers par la Foi seule, et non par le sacrifice expiatoire, tous créés par Dieu : Moïse, Les prophètes, Jésus parmi les premiers.
3) La première place à Dieu, la seconde à Jésus
Donc au début du chapitre VIII, Saint Paul axe trop tout le pouvoir rédempteur de l'Esprit sur Jésus, et pas assez sur Dieu. Puis, à partir du verset 28, il redonne la première place à Dieu, avec cette belle affirmation : "Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu". contre l'idée de la Trinité, Saint Paul jusqu'ici ne confond jamais Dieu et Jésus ; ex :
"Jésus-Christ... est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous !" (VIII,34).
"Nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés." (VIII,37)
"Rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a témoigné en J.C., notre Seigneur"
(pour le vocabulaire, attention aux majuscules : Jésus n'est pas notre Seigneur ; il est notre seigneur (terrestre), notre guide vers lui. Je n'ai qu'un seul Seigneur : Dieu).
encore une précision sur le mot "saint" (VIII, 27-28) : vient de sanctus : mis à part. Ce mot a 2 sens, malheureusement confondus en ce seul mot dans notre langue : "appelé" (les baptisés confirmés) et "élu" (au Jugement). Dans le texte il est utilisé dans le sens d'appelé.
Conclusion : 1) La Loi, spirituelle, n'est abolie en rien.
2) Dieu nous montre par Jésus-Christ le Chemin pour aller vers l'accomplissement de la Loi en nous, le chemin pour aller vers Lui, par la foi.
3) Sans l'aide de Dieu nous sommes incapables de nous délivrer du péché.
4) Dieu gracie qui il veut, et de même le païen qui obéit à la Loi de sa conscience.
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880. Des Actes aux Epîtres : Paul de Tarse. Ecole du dimanche. 3. Mars. 2e sem. http://marike.over-blog.com/2018/01/880.des-actes-aux-epitres-paul-de-tarse.ecole-du-dimanche.3.mars.2e-sem.html (24 01 2018)
882. Les Epîtres. Ecole du dimanche. 3. Mars. 3e sem. (26 01 2018)
http://marike.over-blog.com/2018/01/882.les-epitres.ecole-du-diman.3.mars.3e-sem.html
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