159. Ev. de Jean 3. 14 à 21. Lecture commentée. Nicomède (2) - La foi, les œuvres, et le Jugement
Article 159. Bible. Evangile selon Saint Jean 3. 14 à 21. Lecture suivie et détaillée, verset par verset. L'éternité de la lumineuse vérité.
(les trois autres évangiles en complément à la lecture complète de celui de Marc)
Jn. III, 14
Et de même que dans le désert Moïse a élevé le serpent1, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé, - III, 15 - afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. - III, 16 - Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.
Note 1 : allusion au passage de l'A. T., dans Nombres XXI, VI, 9 : le peuple perd courage dans le désert et adresse des reproches à Dieu qui les punit : des serpents en font mourir plusieurs. Le peuple se repent alors, va trouver Moïse, et Moïse prie pour le peuple ; Moïse obéit a Dieu et place un serpent d'airain en haut d'une perche ; celui qui le regarde et qui a été mordu est ainsi sauvé.
Le serpent ici est à la fois symbole de mort et de vie. L'airain symbolise la dureté, la puissance.
Il faut donc que, selon cette image, cette comparaison, le fils de l'homme soit bien visible par tous, soit "monté au ciel", soit "ressuscité", et que tous aient foi en lui, regardent vers lui, afin d'aller vers la vie éternelle". On peut voir le symbole de la Résurrection comme la continuelle présence parmi nous de Jésus-Christ, de son message. A la fois avoir ce mythe si beau du verset 14, et à la fois avoir sa signification, qui est vérité et réalité (puissance et vérité que l'on ne peut combattre, et pardon de Dieu), est une image assez forte pour rassembler les foules autour d'elle. Le dernier verset est souvent repris, lors de la communion, chez les protestants.
Jn. III, 17
Car Dieu n'a pas envoyé son fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
- III, 18 - Qui croit en lui n'est pas jugé ; qui ne croit point est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu
L'intention pure de Dieu est réaffirmée ici : sauver les hommes, ne pas leur nuire. Le texte ne dit pas d'être parfaits, mais simplement de croire. Pour Jean ici croire en Jésus c'est croire en Dieu (Jésus : Je suis le chemin, la vérité et la vie - Jn. 14. 6) Croire en Jésus est un cheminement qui mène à la vérité et à la vie, un chemin de vérité et de vie.
...Le scrupule naïf aux repentirs têtus,
Et tous ces soins autour de ces pauvres vertus !
-Fi, dit l'ange Gardien, de l'orgueil qui marchande !...
"Sagesse" (1880) I - VIII, Paul Verlaine
Jn. III, 19
Voici quel est le jugement : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises. - III, 20 - Quiconque en effet commet le mal hait la lumière et ne vient pas vers la lumière, de crainte que ses œuvres ne soient découvertes et condamnées. - III, 21 - Quant à celui qui pratique la vérité, il vient vers la lumière, afin que ses œuvres deviennent manifestes, parce que c'est en Dieu qu'elles sont accomplies."
Nous retrouvons ici le symbole de la lumière, et l'opposition lumière / ténèbres, Bien / Mal, que l'on trouve aussi à Qumran, chez les Esséniens. La lumière : l'Esprit, Dieu, Jésus, et les hommes qui la reçoivent.
Nous retrouvons aussi l'affirmation de Jésus que nos œuvres témoignent de notre foi en Dieu : si elles sont bonnes, nous ne craignons pas de les révéler, de les exposer à la lumière, pour les soumettre au Jugement, et inversement.
La foi amène aux œuvres, mais plus elle est grande, plus les œuvres en témoignent...Seule la foi / Sola fide... Luther a repris, en sa fondation du christianisme protestant, cette parole qu'il a fait sienne (et où je m'essaie à une nouvelle traduction) :
La foi est une ferme assurance des choses que l'on espère, une démonstration de celles que l'on ne voit pas. (Hébreux XI, 1)
==> La foi est la double assurance de la réalisation de notre espérance et des réalités spirituelles invisibles.
Sagesse - II - IV, 8, Paul Verlaine
...J'ai l'extase et j'ai la terreur d'être choisi.
Je suis indigne, mais je sais votre clémence.
Ah ! quel effort, mais quelle ardeur ! Et me voici
Plein d'une humble prière, encore qu'un trouble immense
Brouille l'espoir que votre voix me révéla,
Et j'aspire en tremblant.
- Pauvre âme, c'est cela !
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834. Ecole du dimanche. 2. Nov. 4e sem. Jean 3, 1 à 21 (05 11 2017)
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809. La Genèse. Chap. 1 à 3. Les 2 Grands Commandements : Marc 12. 28-31. Commentaire. (07 09 2017)
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