778. Ma critique de l’article de Chantal Delsol dans Le Figaro

Publié le par marike

l'adresse de l'article :
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/03/10/31003-20170310ARTFIG00144-chantal-delsol-le-populisme-est-attache-a-des-enracinements-que-detestent-les-elites.php

Chantal Delsol : « ces courants sont attachés à des enracinements (patrie, famille) que détestent les élites universalistes et cosmopolites qui gouvernent en Occident… Ce qu'on appelle le populisme ne se définit pas par un rejet des institutions, mais par un rejet des institutions dans la mesure où elles favorisent trop (pense-t-on) l'universalisme et le mondialisme à tous les égards…
          Il faut dire aussi que ces courants tellement détestés n'ont pas d'élite intellectuelle, forcément, puisqu'il entrainent tout ce qu'ils touchent dans leur ostracisme - un universitaire qui suivrait Marine Le Pen perdrait aussitôt son statut, son groupe de recherche, ses éditeurs, et cesserait par conséquent d'être universitaire….
          tout courant qui défend l'enracinement est systématiquement dévalué. C'est justement cette dévaluation permanente qui devrait poser problème à nos élites, si elles étaient des démocrates dignes de ce nom ».
Vianney Passot

Ma critique :
D’abord négative : En désaccord avec ces propos de Chantal Delsol, sur quelques mots :
ELITES : Définitivement le mot « élites » (ceux qui font preuve d'excellence) aujourd’hui, depuis 
la vision négative de « l’élitisme » scolaire, doit être mis entre guillemets ! …nos soi-disantes « élites » ! … qui sont surtout imbues de leurs personnes et qui, pour certains, se trompent radicalement ! Ces « élites » ne sont simplement aujourd'hui, le plus souvent, que des personnes de « pouvoir »... Pour les réalisations... c'est autre chose...
ENRACINEMENTS : Mais encore … « plus les gens sont modestes, plus ils sont attachés à leurs enracinements - et cela a toujours été l'un des paradoxes du socialisme, de prétendre attacher à l'universalisme des classes qui profondément le récusent. » Il me semble voir ici une généralisation pour le moins hâtive (pensons aux grands bourgeois que furent Pascal, Mauriac, même de Gaulle, ou tant d’autres au cours des siècles…ne furent –ils pas attachés à leurs enracinements, religieux ou patriotiques ? Les « élites » ne pourraient-elles être que des déracinées ? A mes yeux ce serait grave.)
DISTINCTION : Mais encore : « franchement je ne vois pas une majorité de Français, d'aujourd'hui en tout cas, voter pour Trump - et la famille Le Pen manque singulièrement de cette distinction que les Français adorent. » Peut-être alors faudrait-il aussi faire une analyse du mot « distinction » : elle n’est pas faite que d’apparences (les « petits marquis » de Molière, face au bon sens de Toinette), mais de plusieurs qualités qui « distinguent » des autres : par exemple un réel courage (savoir longtemps lutter seul contre tous et prendre de grands risques en continu), un sens politique remarquable qui fait ouvrir des voies que d’autres copieront, une intelligence, donc, et un sens du sacrifice, un amour de la patrie…dûe peut-être à toute une culture, chrétienne, certes, d’où la Bible n’est sans doute pas absente, racine de la distinction du cœur.
Ensuite ma critique positive : tout le reste de l’article : Chantal Delsol a un certain courage de défendre quelque peu ce qui se cache derrière l’insulte « populiste ».

 

Publié dans politique

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