149. Luc 10. 38 à 42. Marthe et Marie. Lecture commentée. Marie a choisi la bonne part
Article 149. Bible. Evangile selon Saint Luc 10. 38 à 42. Lecture suivie et détaillée, verset par verset. Marthe et Marie : deux sœurs bien différentes
Seulement dans l'évangile de Luc.
Les trois autres évangiles canoniques en complément à la lecture complète et commentée de l'évangile de Marc : après Matthieu (articles 124 à 148), Luc (articles 149 - 26 08 08 - à 154) puis Jean (155 -03 09 08- à 166)
Luc. 10.
38 - En chemin, Jésus et ses disciples s'arrêtèrent dans un village1 ; ce fut une femme, Marthe, qui les reçut dans sa maison.
Note 1 : Béthanie : village au sud de Jérusalem, aujourd'hui lieu d'un village arabe, El Azariyeh, dont le nom évoque Lazare ;
Jean parle de Marthe et de Marie, sœurs de Lazare, que Jésus ressuscite (Jn. XI, 1 à 46). La même attitude des deux sœurs se retrouve au verset 20 : l'une, Marthe, est active, l'autre, Marie, contemplative.
39 - Assise aux pieds du Seigneur, c'est Marie, sa sœur, qui écouta sa parole.
40 - Marthe, pendant ce temps, était absorbée à toutes sortes de tâches ; elle s'arrête pour dire : Maître, ne te préoccupes-tu pas de ce que ma sœur me laisse vous servir toute seule ? Demande-lui de m'aider.
Ce que Jésus blâme peut-être, ce n'est pas le fait que Marthe s'active ; après tout, c'est elle seule qui a exercé l'hospitalité ; environ 12 hommes, qui viennent à l'improviste loger chez vous, et prendre les repas, ce n'est pas rien... Non, c'est le fait qu'elle essaie de détourner Marie de son écoute. En réalité, elle pourrait se dire : la Parole est plus importante que les tâches matérielles, même si elles sont envahissantes ; Marie me dira ce que Jésus a dit quand ils seront tous repartis, sinon, nous perdrons de l'information. Tant pis, nous prendrons quelque retard et le matériel ne sera pas aussi bien assumé (mais ne se pourrait-il pas que Marthe soit aussi un peu jalouse de sa sœur ? Elle aimerait bien être à la place de sa soeur, écouter le maître.)
41 - Le Seigneur toutefois lui répond : "Marthe, Marthe, tu te laisses envahir par le matériel, tu t'inquiètes,
42 - mais une seule chose est nécessaire ; Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée.
Une seule chose est nécessaire...C'est vrai et ce n'est pas vrai, pour l'animal humain qui doit vivre à la fois matériellement et spirituellement. Ailleurs Jésus reprendra le Premier Testament de manière plus nuancée (Deut. 8. 3, dans Mt. et Luc 4.4.) :
L'homme ne vivra pas seulement de pain...
Molière répond ainsi par l'époux Chrysale à sa " femme savante", Philaminte, avec son gros bon sens, en parlant de son corps :
"Guenille si l'on veut, ma guenille m'est chère." (Les Femmes savantes II,7)
Jésus peut-être a-t-il aussi bien besoin de ces encouragements de Marie, car qui l'écoute vraiment ?
Sans l'entretien du corps Marie ne pourrait pas écouter le Seigneur...mais l'homme est capable de s'adapter à beaucoup de situations...dont le jeûne, et si Marthe n'avait pas été aussi active, peut-être que les disciples -et même Jésus- l'auraient aidé, après l'entretien, quand Jésus aurait pensé au repas. Mais ceci est quand même une pensée du XXIe siècle... et le repas aurait pris du retard !
Nous remarquons ici que les femmes sont à l'honneur (ce qui est rare dans la Bible) et que le rôle traditionnel de la femme (s'occuper du matériel) est ici relégué au second plan par Jésus. La femme acquiert dans ce récit son authentique dignité d'égale de l'homme.
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Clin d'oeil - suite de l'article 48 - un mot / un poème - LA SERVANTE -
"La servante au grand cœur"...Baudelaire -1821-1867) - "Les Fleurs du mal" -
La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver
Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.
Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir,
Calme, dans le fauteuil, je la voyais s'asseoir,
Si, par une nuit bleue et froide de décembre,
Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre,
Grave, et venant du fond de son lit éternel
Couver l'enfant grandi de son oeil maternel,
Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse,
Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse ?
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Cet article est aussi inséré dans l’ensemble plus vaste de mon école du dimanche entièrement sur la toile (sans doute la première...) :
830. Ecole du dimanche. Oct. 2e sem. Luc (28 10 2017)
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Le premier article :
809. La Genèse. Chap. 1 à 3. Les 2 Grands Commandements : Marc 12. 28-31. Commentaire. (07 09 2017)
http://marike.over-blog.com/2017/09/809-ecole-du-dimanche-octobre-2017.html
Fin des articles de la Première partie de « L’école du dimanche » :
887. Conclusion de la première partie de l’école du dimanche biblique
jusqu’à l’article 886
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