150. Luc. 15, 11 à 24. Les deux fils - 1 : le fils puîné. Lecture commentée
Lecture suivie et détaillée, verset par verset. La Parabole des deux fils :
1 - Le fils puîné, perdu et retrouvé (v. 11 à 24) (article 150)
2 - le fils aîné (v. 25 à 32) (article 151)
(les trois autres évangiles en complément à la lecture commentée de l'év. de Marc).
Résumé du début (11 à 16) : un fils puîné demande à son père sa part d'héritage et part le dilapider dans une vie de débauche dans un pays lointain. Une famine survient et il ne peut même pas manger la nourriture des pourceaux qu'il garde.
17 - Faisant un retour sur soi, il se dit alors : combien de gens à gages chez mon père ont en abondance de quoi se nourrir tandis que moi, ici, je meurs de faim !
Le cadet des deux fils symbolise bien la jeunesse irréfléchie qui vit dans le présent, telle un peu la cigale dans la fable de la cigale et la fourmi de Jean de La Fontaine. La lassitude d'une vie rangée, soumise à l'autorité du Père, pèse ; Le jeune homme a envie de voyager, d'être libre, de faire ce qui lui plaît. Il sait qu'il est riche par son héritage ; il peut le faire ; il veut ensuite faire ses preuves, s'essayer tout seul à la vie. Il est courageux, fier ; il se lance tout seul hardiment dans l'avenir...
Mais, si le malheur arrive, le seul recours est le foyer familial... cela, dans son optimisme, le jeune n'y a pas songé.
18 - Je me lèverai, et j'irai vers mon père et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le Ciel et contre toi !
19 - Je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ! Traite-moi comme l'un de tes mercenaires.
20 - Il se leva donc et retourna vers son père.
Le jeune réalise soudain qu'il a fait preuve d'ingratitude ; il n'a pas réfléchi à la peine de ses parents (remarquons que le père ici est seul présent, car la parabole est symbolique ; elle reflète aussi Dieu le Père) ; un enfant, c'est le prolongement des parents qui se retrouvent partiellement en lui ; un enfant prolonge la vie de ses parents ; l'enfant a abandonné légèrement son héritage affectif, culturel et spirituel...il n'a vu que son héritage matériel.
Tout cela, le jeune le perçoit soudain. Il fait un retour en arrière vers sa culture religieuse -juive- : il a péché ; il doit payer ; il s'humiliera face à tous, son frère et les serviteurs de son père, les invités et les gens de passage : le fils sera désormais comme un mercenaire dans sa propre maison.
20 - (suite) Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion ; il accourut et, mettant son bras autour de son cou, il l'embrassa longuement.
Ce qui est magnifique ici, c'est de voir cette amour paternel : peut-être le père fait-il tous les jours le chemin de sa maison à la route pour voir si son fils puîné va revenir ; il l'attend en tout cas dans son cœur sans toutefois trop oser espérer... mais revoir son fils, et le revoir comme un mendiant, si malheureux...les pleurs lui viennent et il ne pense alors qu'à soulager cette peine...
21 - Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le Ciel et contre toi ; je ne suis plus digne d'être appelé ton fils !
22 - Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite une robe de fête, la plus belle, et revêtez l'en ! Mettez un anneau à sa main, des chaussures à ses pieds ;
23 - et puis amenez le veau gras et tuez-le ! Festoyons et réjouissons-nous !
24 - car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ! Il était perdu, et il est retrouvé ! et ils commencèrent à se réjouir.
Le père, tout à son amour, oublie complètement la faute de son fils (peut-être le comprend-il, après tout ; il a été jeune, lui aussi ! et tout n'était peut-être pas de la faute du fils... le père a eu le temps de réfléchir à tout cela, pendant l'absence de son puîné) ; il ne pense qu'à le réhabiliter et à festoyer en son honneur. Cette parabole reflète la même idée que les autres dans le même chapitre 15 : la brebis, la drachme perdues :
15. 10 : Il y a de la joie, devant les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui se repent.
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Deux tableaux célèbres sur ce sujet : "Le retour de l'enfant prodigue" : celui de Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) et celui de Rembrandt (1606-1669)
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Cet article est aussi inséré dans l’ensemble plus vaste de mon école du dimanche entièrement sur la toile (sans doute la première...) :
831. Ecole du dimanche. 2. Oct. 3e sem. Luc (01 11 2017)
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809. La Genèse. Chap. 1 à 3. Les 2 Grands Commandements : Marc 12. 28-31. Commentaire. (07 09 2017)
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