277 – « L’Institution de la religion chrétienne ». Jean Calvin. III, 3. La repentance (suite)

Publié le par marike.over-blog.com

12 08 09

277 – Lecture libre et critique de « L’Institution... » de Jean Calvin. III, 3. La repentance (suite)

 

Avant de commencer mon article je voudrais signaler à mes lecteurs deux choses :

1) J’ai fait des modifications assez sensibles dans l’article précédent, ce dont je vous demande de m’excuser, et j’ai corrigé une erreur : Actes 2.36-38, en fait Actes 2.37 chez Calvin,juste avant le paragraphe 5.

2) Je voudrais vous signaler, à propos de Jésus homme et non Dieu, un article intéressant sur la toile, qui me rassure et confirme certains de mes dires : http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Edward_Brown au paragraphe : l’approche des Ecritures, Brown étant réputé comme le meilleur bibliste (catholique) des Etats-Unis.
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Nous sommes délivrés de la culpabilité du péché plutôt que de la substance du péché


L’apôtre énumère sept choses qui produisent la repentance en nous, qui en procèdent comme ses fruits ou ses effets, ou bien en sont les parties (II Corinthiens 7. 11) : Il s’agit de l’empressement, des excuses, de l’indignation, de la crainte, de l’ardeur, du zèle et de la punition.


Calvin explique ses dires : l’empressement pour trouver comment couper les liens avec le diable ; les excuses…qui sont…comme une demande de pardon ; l’indignation du pécheur contre lui-même ; la crainte de Dieu qui porte le fruit de la vigilance ; l’ardeur ou le zèle… l’émotion qui nous pousse à mieux accomplir notre devoir ; la punition que nous nous infligeons à nous-même.

Il est nécessaire de faire preuve de mesure, afin de ne pas être terrassé par la tristesse…veiller à ne pas se détester…

Dieu regarde au cœur. Nettoyer les souillures cachées…Témoigner de notre repentance en public…


Certaines pratiques de repentance ne conviennent plus :


Déchirez vos cœurs et non vos vêtements (Joël 2. 13)


Confesser secrètement à Dieu nos péchés est la partie de la repentance qui ne peut pas être omise.

 

Suit au paragraphe 19, tout un passage du dogme classique,  et, dans une deuxième partie,  des vues auxquelles je n’adhère pas et que je passe, car la matière ne manque pas !

Puis à nouveau la preuve que Jésus n’a rien apporté de complètement nouveau, par rapport à l’Ancien Testament :


Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le tandis qu’il est près. Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme de rien ses pensées ; qu’il retourne à l’Eternel qui aura compassion de lui. (Esaïe 55. 6-7)


Quoiqu’il en soit,une chose est sûre, c’est que la crainte de Dieu ne règnera pas en nos cœurs si le Saint-Esprit n’y a pas travaillé pour nous conduire au salut.


Le péché contre le Saint-Esprit (Matthieu 12. 31-32 ; Marc 3. 28-29 ; Luc 12. 10)


Je dis donc que celui qui, touché par la lumière de la vérité de Dieu et qui ne peut pas prétendre l’ignorer, lui résiste de façon mauvaise et délibérée, rien que pour lui résister, pèche contre le Saint-Esprit. (Matthieu 9. 34 ou 12. 24)

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Les hommes ne sont pas persévérants dans la repentance (p. 557) : Calvin prend l’exemple d’Esaü, qui, bien que repoussé, obtient une bénédiction temporelle à cause de ses larmes (Genèse 27. 38-39), mis moi je n’aime pas cet exemple car je trouve l’histoire fausse : Dieu aurait dû logiquement préférer Esaü…

1) Esaü n’aurait pas dû vendre son droit d’aînesse à Jacob pour un plat de lentilles (Genèse 25) mais il était « accablé de fatigue » : « voici que je m’en vais mourir », dit-il. Et son frère, au lieu d’avoir pitié de lui, profite malhonnêtement de la situation. Esaü a une excuse. Et un droit d’aînesse se vend-il, d’ailleurs ? On peut déjà tout faire avec de l’argent !

2) Genèse 27 :  Jacob usurpe la bénédiction paternelle par des mensonges réitérés, par des ruses, de concert avec sa mère ; ils abusent un aveugle sans défense. Cette bénédiction n’aurait donc pas dû être validée par Isaac. On ne bâtit rien devant l’Eternel sur et par des mensonges.

3) Le troisième acte de cette tragédie, c’est quand la vérité arrive (verset 38) : Esaü se repent, mais la bénédiction de son père Isaac n’est pas du tout évidente pour Esaü.

4) Le quatrième acte commence au chapitre 27. 41 : la haine d’Esaü pour Jacob (et on le comprend un peu !). Jacob part au pays de Laban se choisir une femme et fuir la colère de son  frère. L’exil temporaire est sa punition. Puis il revient au pays de Canaan avec tous ses troupeaux (32. 14-16), envoie des messagers à son frère Esaü pour le combler de cadeaux et apaiser sa haine, mais Esaü n’a plus de haine…. Ils prospèrent si bien qu’ils finissent pas se séparer pour avoir de plus grandes terres…

La volonté de pouvoir est chez Jacob, mais c’est le préféré de Dieu. Il n’y a pas à discuter ; les voies du Seigneur son insondables… mais il faut avouer que c’est dur quand on ne comprend pas Dieu ! Ce sont des légendes, peut-être, mais elles sont notre patrimoine spirituel symbolique …

 

Petite parenthèse : Mon philosophe de mari répond à cela que la Création est mouvement, inachevée, et Dieu de même ; notre intelligence ne doit pas se représenter Dieu comme un être statique.

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Psaume 78. 36-37 :
Ils se souvenaient que Dieu était leur rocher,
Et le Dieu Très-Haut leur rédempteur.
Mais leurs lèvre le trompaient,
et leur langue lui mentait.
Leur cœur ne lui était pas fermement attaché,
Et ils n’étaient pas fidèles à son alliance.
Mais lui, plein de compassion, pardonnait aux pécheurs.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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