281 - « L’Institution de la religion chrétienne ». J. Calvin. III. 5. indulgences et purgatoire

16 08 09

281 – Lecture libre et critique de « L’Institution… » de Jean Calvin. III. 5. Additions des catholiques romains aux satisfactions : indulgences et purgatoire

J’ajoute cela en préliminaire :

1) Définition résumée du dictionnaire Quillet (1935) :

Indulgence : « La rémission de la peine temporelle qui reste à subir au pécheur pénitent pour les fautes qui lui ont été pardonnées quant à la coulpe et à la peine éternelle, rémission que l’Eglise accorde hors du tribunal de la pénitence par le ministère de ceux qui ont la dispensation du trésor de ses grâces. » L’indulgence ne remet ni le péché, même véniel, ni la peine éternelle. Elle ne remet que la peine à expier en ce monde ou en Purgatoire. Il est de foi que l’Eglise a le pouvoir d’accorder des indulgences… L’indulgence plénière, prérogative papale,  remet toute la peine temporelle due au péché, blanchit totalement le pécheur, au contraire de l’indulgence partielle, remise par les évêques, comptée en jours de rémission de peine de pénitence canonique.

2) Le chemin, ou fil à plomb :

Au Seigneur Dieu appartiennent les miséricordes et le pardon (Daniel 9. 9)

C’est moi qui suis l’Eternel et il n’y a point d’autre Sauveur que moi. (Esaïe 43. 11)

1. L’indignité des Indulgences

Les indulgences viennent de la source qu’est la satisfaction.  Les catholique romains considèrent que, lorsque la satisfaction est impossible, les indulgences y suppléent

Dans quelles erreurs les hommes ont été maintenus pendant des années ! Le pape et ses porteurs de rogatons (de reliques, d’indulgences, de placets ; ils vivaient de mendicité) se moquaient ouvertement d’eux. Le salut de leurs âmes était une marchandise.

Les catholiques appellent « trésor de l’Eglise », les mérites de Jésus-Christ, des apôtres et des martyrs. Ils disent que le pape a la garde de ce trésor.

Celui qui trouve la dignité d’un saint quelconque ailleurs qu’en la miséricorde de Dieu fait injure à Dieu et à son Christ.

Les indulgences proviennent d’une coutume ancienne : en effet les satisfactions étaient si dures et si pénibles que tous ne pouvaient pas les supporter. A leur demande l’Eglise leur proposait alors les indulgences.

Par la suite on a référé ces satisfactions à Dieu et on a fait croire qu’elles étaient comme des compensations ou des paiements qui acquittent les hommes de son jugement.

 

2. La doctrine du Purgatoire doit être réfutée

Encore ici l’expiation des péchés se cherche ailleurs qu’en Christ ; quand la satisfaction est transférée autre part qu’en lui, il est dangereux de se taire.

En quoi consiste ce Purgatoire, sinon en une peine qu’endurent les âmes des morts pour la satisfaction de leurs péchés ? Le Purgatoire est une atteinte pure et simple à l’honneur de Jésus-Christ  … J’ajoute : et de Dieu.

A ce sujet, comme unitarienne, je ne relève pas tous les propos de Calvin qui sans cesse ramènent au sacrifice expiatoire de Jésus, d’une manière ou d’une autre.

Je ne relève pas ici les témoignages de l’Ecriture que les catholiques ont l’habitude de proposer de façon erronée.

10. La coutume de prier pour les morts

Pleurer ses morts, oui ; prier pour eux, non.

C’est ainsi qu’Augustin dit que les morts attendent la résurrection de la chair et la vie éternelle mais que ceux qui en sont dignes jouissent déjà du repos qui vient après la mort.  Par conséquent les croyants ont un repos semblable à celui des prophètes, des apôtres et des martyrs, aussitôt après leur décès. Si tel est bien le cas je vous le demande, que nous apporteraient de plus nos prières ?

Une conception assez naïve à mon sens dans sa précision… en réalité, pour moi, les âmes ont arrêté leur progression vers Dieu à la mort ; leur destin est fixé. Il ne sert à rien de prier pour elles. Elles « attendent » alors le Jugement dernier, selon la Bible,  ou sont déjà jugées, si le Temps est une notion qui nous dépasse.