298 – Lecture de « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. III, 20. La prière

Publié le par marike.over-blog.com

18 09 09


298 – Lecture de « L’Institution de la religion chrétienne » de  J. Calvin. III, 20. La prière


L’être humain est dépourvu et privé de tout bien … il doit… chercher  ailleurs du secours…dans le Seigneur...

Comme à une fontaine abondante, nous pouvons y puiser tous… par des prières et des supplications.


La foi procède de l’Evangile et par la foi nous apprenons à prier Dieu.

 

Maintenant une question se pose à nous : Si Calvin confond Dieu et son Fils Jésus dans la même démarche, puisqu’ils sont Dieu tous deux, selon le dogme de la Trinité, devrons-nous prier Dieu, ou Jésus, qui pour nous est un homme, bien que rempli de l’Esprit ? La réponse est pour moi celle-là : cette confusion est dommageable, et elle est partout présente après les évangiles synoptiques ; nous devons prier Dieu, par Jésus ; en effet c’est le Dieu de Jésus auquel nous croyons, nous les chrétiens, mais c’est aussi celui de Moïse. Pour nous l’enseignement de Jésus n’a pas détruit celui de Moïse (la Loi), mais il l’a englobé, il l’a digéré,  il l’a  fait mieux voir, il l’a en quelque sorte soumis au sien (Les deux lois d’amour –Marc 12. 29 à 31). Ainsi, comme à nos yeux il a un enseignement plus complet, mais à la fois prolongement et synthèse de celui de Moïse, c’est en son nom que nous devons prier Dieu.


La prière …est comme une communication des humains avec Dieu… Ils prient qu’il leur montre concrètement, lorsque la nécessité le requiert, que ce qu’ils ont cru sur sa simple Parole est vrai et non une fiction ou une chose en l’air.


L’assurance de notre salut réside dans l’invocation de son nom (Joël 2, 12 à 17. La citation 3. 5 semble une erreur ; je l’ai donc changée.)


Après avoir exposé au Seigneur le problème qui nous angoissait, nous trouvons un repos suffisant puisque nous sommes assurés que rien de notre misère n’est caché à celui dont la volonté bonne, à notre égard, est certaine et la puissance de nous aider est incontestable.

 

La prière repose donc sur la foi.


Quelqu’un pourrait donc demander si Dieu n’est pas assez informé  sans qu’on l’avertisse de ce qui nous pèse et de ce que nos jugerions utile… Le Seigneur n’a pas ordonné (la prière) à cause de lui mais à cause de nous… Les hommes doivent reconnaître que tout ce qui leur est profitable …vient de Dieu… Ils en témoignent en priant.


L’exemple d’Elie … assuré de la volonté de Dieu (I Rois. 18.1), il promet la pluie pour arrêter la famine au roi Achab sans douter, mais sans cesser de prier avec intensité après avoir gravi le sommet du Carmel pour ce faire. Il ne doute pas  de la promesse dont il avait été le messager mais il sait que son devoir est de recourir, en toute humilité, à Dieu, afin que sa foi ne sombre pas dans la passivité. (I Rois, 18. 41-43)

 

La prière peut être action mais l’action peut être prière à Dieu.


Il nous est nécessaire de l’implorer assidûment :

- Premièrement, afin que notre cœur soit enflammé d’un immense et ardent désir de toujours le chercher, l’aimer et l’honorer, nous devons nous habituer à trouver en lui notre refuge, en toutes circonstances, comme au port unique de salut.

- Ensuite afin que notre cœur ne soit pas troublé  par un désir dont nous n’osons pas le faire aussitôt le témoin…

-par reconnaissance et action de grâces…nous reconnaissons qu’il a exaucé nos désirs et qu’ainsi nous soyons plus ardemment incités à méditer sur sa bienveillance.

- Nous voyons … qu’il nous promet de ne jamais nous abandonner et qu’il nous invite à le chercher et à l’implorer dans nos difficultés.


L’Eternel est près de tous ceux qui l’invoquent
De tous ceux qui l’invoquent avec sincérité,
19. Il accomplit les désirs de ceux qui le craignent ;
Il entend leur cri, et il les délivre. (Psaume 145. 18 ; 34. 16)


Il ne sommeille ni ne dort, celui qui garde Israël (121. 4)


Et, pourtant, il se retire comme s’il nous avait oubliés ou est-ce nous qui l’oublions ? lorsqu’il nous voit paresseux et muets.

Il est nécessaire que notre ardeur à prier soit parfois stimulée par l’angoisse et une grande détresse.


Du fond de l’abîme je t’invoque, Eternel ! (Psaumes 130. 1)


Notre intelligence …doit s’élever au-dessus d’elle-même…de ce à quoi notre raison folle et aveugle a l’habitude de s’intéresser, jusqu’à une pureté digne de Dieu.

 

Ne pas se laisser distraire par des pensées volages pendant la prière, nous dit encore Calvin.

Vers toi, Eternel, j’élève mon âme (Psaumes 25. 1)
« Faire monter une prière » (Esaïe 37. 4)


Lorsque Dieu promet d’accomplir les désirs des croyants, il ne pousse pas son indulgence et sa bonté jusqu’à s’assujettir à leurs caprices.


Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. ( I Jean 5. 14)


L’intelligence doit regarder attentivement vers Dieu, aussi est-il requis que l’affection du cœur suive. Or les deux stagnent ici-bas, ou pour mieux dire s’effondrent ou vont dans le sens contraire de ce qu’il faudrait. C’est pourquoi Dieu, pour subvenir à une telle faiblesse, nous donne son Saint Esprit pour maître.


Nous ne savons pas ce que nous devons demander, pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs inexprimables. (Romains 8. 26)


Car si je prie en langues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence reste inactive. Que ferai-je donc ? Je prierai sous l’inspiration de l’Esprit, mais je prierai aussi avec mon intelligence. (I Corinthiens 14. 15) (Ephésiens 6. 18)


Dieu veut voir, en effet, si la foi est fermement à l’œuvre dans nos cœurs.


Calvin dénonce ceux qui bredouillent leurs prières par acquit de conscience »…comme s’ils s’acquittaient d’une corvée pour Dieu… car elles ont le cœur froid comme de la glace…coutume, tiédeur ou hypocrisie (Esaïe 1. 15 ;

Jérémie 11. 7-8, 11)… Ceux-là n’ont pas compris que la prière est autre chose qu’une formalité que Dieu demande. (Jacques 4. 3)


7. Il est donc toujours opportun de prier


- en fonction de notre dénuement, de ce qui est nécessaire, c’est « le temps convenable » dont parle David (Psaumes 32. 6), des dangers que nous courons. ( I Jean, 3. 22)


-Nous voulons voir le royaume de Dieu avancer et son nom glorifié


8. L’humilité : ni sentiment de sa propre justice, ni confiance en soi


Le plus saint est celui qui s’est le plus abaissé et humilié. (Psaumes 143. 2 ; Esaïe 64. 5-9) (p. 794)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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