303 – « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. III, 20. la prière (suite) Le Notre Père (suite)

Publié le par marike.over-blog.com

24 09 2009

303 – « L’Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin. III, 20. la prière (suite) Le Notre Père (suite)


37. Nos péchés ne nous interdisent pas d’appeler « Père » notre Dieu


Parmi les hommes, un fils ne saurait avoir de meilleur avocat devant son père qu’il a offensé que lui-même si, avec humilité et dans l’obéissance, reconnaissant sa faute, il vent demander pardon


La parabole de l’enfant prodigue (Luc 15. 20)


Galates 15. 20 : …Abba ! c’est à dire : Père !…


38. Pourquoi nous devons l’appeler « notre » en commun


Nous qui sommes tous enfants d’un même Père, …[nous] avons le même droit et le même titre à jouir de sa faveur. (Mt. 23. 9)


Nous ne devons rien avoir que nous considérions comme nôtre à titre individuel et privé et que nous ne soyions pas prêts, avec cœur et libéralité, à partager avec les autres, autant que cela est nécessaire.

 

Ce texte me rappelle l’inspiration chrétienne de pensées et d’ouvrages :

 

« Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire :  ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. » (J. J. Rousseau (1712 - 1778): Discours sur l’origine de l’inégalité (1755)[1] 

 

« La propriété c’est le vol ! » de P. J. Proudhon (1809-1865), un temps ami de Marx (ils s’influencèrent mutuellement)…( la liberté elle-même est à la fois indispensable mais cause de l'inégalité. Ces contradictions sont éternelles et n’annoncent nullement l’autodestruction du capitalisme qu'aurait annoncée Marx.( wikipedia ).


Tous les êtres humains qui vivent sur la terre… sont frères.


39. Dans quel esprit devons-nous prier pour nous-mêmes et pour les autres ?

 

Même si nous prions pour nous et pour d’autres personnes, …notre sentiment ne doit pas s’écarter de ce qui est bon et utile pour la communauté.


40. Que veut dire : « qui es aux cieux » ?

 

Dieu n’est pas enfermé ou contenu dans l’espace du ciel, dans aucun endroit particulier, mais il est partout et remplit toutes choses.


I Rois 8. 27 ; Esaïe 66. 1 ; Actes 7. 49 ; 17. 24


L’oeil de l’Eternel est sur ceux qui le craignent (Psaumes 33. 18)


41. « Que ton nom soit sanctifié… »


La gloire de Dieu [est] obscurcie, en partie par notre ingratitude, en partie par notre péché.


O Dieu, comme ton nom, ta louange retentit jusqu’aux extrémités de la terre. (Psaumes 48. 11)


Le nom de Dieu est correctement sanctifié si, étant séparé de tous les autres, il est exalté en gloire.

Il nous est commandé ici de prier Dieu et de le conserver pur de tout déshonneur et de tout mépris, mais aussi de dompter et d’abaisser chacun  pour qu’il l’honore et le révère comme il convient.

La requête tend aussi à ce que toute impiété qui souille ce nom saint  et sacré disparaisse…


42. « Que ton règne vienne… »


Dieu est considéré comme Roi lorsque les être humains, renonçant à eux-mêmes et méprisant le monde et cette vie terrestre, se consacrent à la justice de Dieu et aspirent à la vie céleste.

(I Corinthiens 15. 28 )

 

Comme unitarienne je ne retiens pas,par exemple : II Thessaloniciens 2. 8 ; pour moi il faut mettre Dieu à la place de Jésus-Christ.


43. « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel… »

 

Ceci est la suite logique de la requête précédente, comme nous l’indique Calvin.


Il n’est pas question ici de la volonté secrète de Dieu…Il nous faut envisager une autre volonté de Dieu, celle qui nous appelle à une obéissance volontaire.


44. « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien… »


Suit la seconde partie de la prière qui en vient à ce qui nous concerne.

Dans les trois premières requêtes, le Seigneur ne nous fait regarder qu’à lui, pour que nous  ressentions l’honneur que nous lui devons… Par cette prière nous lui demandons de nous prendre en charge  et nous nous en remettons à sa providence pour être nourris et conservés en vie.

 

Et ce pain n’est pas seulement spirituel précise Calvin.


Bien que le pardon des péchés soit plus précieux que la nourriture du corps, Jésus-Christ a cependant mis, en premier lieu, ce qui est inférieur, afin de nous élever peu à peu vers les deux requêtes suivantes qui concernent la vie céleste.

Ces mots « aujourd’hui » ou « chaque jour » sont destinés à brider toute convoitise désordonnée…ne demander que ce qui suffit à notre besoin.

 

Calvin condamne ceux qui se reposent sur leur abondance et se confient dans leur richesse.

 

Il nous montre aussi que tout dépend de Dieu, s’il rend fructueux, s’il bénit les dons :


Deutéronome 8. 3 ; Mt. 4. 4, mais : Lévitique 26. 26 ; Ezéchiel 4. 16. 17 ; 14. 13)


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] « Anthologie de la prose française. 1100 - 1900 ». Marie-Claire Weber-Lefeuvre. auto-écition. 2005. p. 227


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article