602. Quelle religion ? Quelle patrie ?

Publié le par marike

Aujourd’hui, à  l’heure du grand chamboulement que nous connaissons dans le monde, les questions essentielles ne sont-elle pas à reposer, en toute liberté ?

I - La religion

1) D’abord nous recherchons la tolérance pour la paix et le bonheur individuel : 
que chacun aille librement dans sa voie par la laïcité.

2) Ensuite quelle religion choisir ? Pour moi, chrétienne, je choisis la chrétienne : pourquoi ?

A) La non-violence de Jésus, qui a conduit à long terme, après l’ère des Lumières et des philosophes (1789),  à la tolérance de l’Autre, à la liberté individuelle, à la Déclaration des Droits de l’Homme[1], à notre devise : « Egalité (par rapport à Dieu), Liberté (limitée par les lois authentiquement divines), Fraternité (amour chrétien) ».
Le christianisme s’est imposé, dès les origines, et à la longue, par ses martyrs.
            
Dès l’origine, l’Islam, comme d’ailleurs le judaïsme pour conquérir la Terre Promise, ont été deux religions de conquête par la violence car Mahomet a soumis la religion  au calife, en vue d’un califat ou pouvoir politique.
            Mahomet, comme Moïse pour le judaïsme, a réussi ainsi à étendre l’Islam, mais à quel prix ? Pour conquérir les régions judéo-chrétiennes, il a déclaré la guerre au judaïsme et au christianisme en les déclarant  infidèles, alors qu’il en héritait. Le Coran est ainsi un livre plein de haine, car innombrables sont les passages contre les Infidèles.
            Ainsi la Charia, ou loi politique islamique, ne peut normalement s’appliquer que dans des pays qui ont choisi l’Islam comme seule religion.

B) La séparation de l’Eglise et de l’Etat, de la religion et de la politique ; ainsi Jésus dit-il : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Luc, 20, 25). Chacun règne à égalité, mais chacun dans son domaine.            

C) Je choisis la liberté de changer de religion si j’en ai envie, selon ma propre conscience, car la vie est évolution et dynamisme, et non la défense d’apostasier, inscrite dans la Charia.

D) N’oublions pas qu’à l’origine l’Islam fut une secte judéo-chrétienne. Je préfère comme livre saint l’original -la Bible judéo-chrétienne- à une copie, assez éloignée, du reste, de l’original, et qui me semble peu créatrice par rapport à la Bible.

E) Je préfère Jésus à Moïse, car le prophète  juif Jésus a conservé tout le bel enseignement juif biblique, mais il a ajouté son propre enseignement, résumé dans ses deux commandements d’amour, reprises d’ailleurs du judaïsme, mais mises en relief, développées, approfondies et vécues par lui-même :
Ancien ou Premier Testament juif :
Deutéronome chap. 6, verset 4-5, et Lévitique chap. 19, versets 17-18

Nouveau ou Second Testament chrétien : Marc chap. 12 versets 28 à 31,
repris par Matthieu (22, 34 à 40) et Luc (10, 25 à 28)

Voici le premier : ...Le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. tu aimeras le Seigneur ton Dieu  de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même... (Marc 12, 29 à 31)

F) Pourquoi le judaïsme refuse-t-il aujourd’hui le christianisme ? 2 causes :
1
- Bible : Jean 10/33 à 38 : Les Juifs répondirent à Jésus : « Ce n’est pas pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, parce que, étant homme, tu te fais Dieu. » Jésus leur répondit : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : - J’ai dit : vous êtes des dieux... croyez à mes œuvres... et la suite. En réalité, Jésus ici revendique l’égalité pour tous ceux qui suivent le Père.
2- A son procès Jésus dit qu’il est le Messie, cause de sa condamnation. En réalité, Jésus étant pour les chrétiens le premier prophète, il peut être le Messie tant attendu par les Juifs eux-mêmes. L’originalité de Jésus est qu’il l’instaurera d’abord spirituel, dans tous les temps. Pour les chrétiens il a par ses qualités spirituelles l’envergure d’un Messie. La fin des temps le révèlera.


G) Pourquoi je suis chrétienne protestante réformée unitarienne
- Protestante héritière de Luther et de Calvin (union des deux sources dans l’Eglise Protestante Unie, aujourd’hui) dans une église de structure démocratique, de pensée libre, qui est de plus revenue à l’église primitive, sans les surcharges inutiles de la Tradition.   

- Unitarienne (Dieu Un), car  je refuse la divinité du seul Jésus après Dieu : je le considère comme le premier des prophètes.
            La Trinité est pour moi un mythe, non une croyance obligatoire : A l’origine du christianisme, et chez les Apôtres, ceci est une remarque tirée de « Les Grands Initiés » d’Edouard Schuré (chapitre sur Krishna, fin de la partie V, fin de la dernière note), la Trinité divine : « Père, Fils et Saint Esprit », était « Père, Mère et Fils », ce qui est plus logique, car l’esprit saint est partout, non à côté, à part, du Père et du Fils, et la femme a sa juste part à la création. Jésus est ce fils, pour moi, ce premier prophète, mais le couple divin a d’autres enfants.

II - La patrie
Je la choisis idéalement, d’abord dans une contrée de liberté, où les valeurs spirituelles authentiques comptent d’abord, ensuite dans une terre chrétienne, si possible protestante.

            Ceci dit, les hommes sont les hommes et les pays sont plus ou moins fidèles au choix spirituel de leurs origines, au cours des temps.
   

[1] Plus que la Déclaration d'indépendance des États-Unis (4 juillet 1776) et des Déclarations des droits rédigées par divers États américains, les auteurs de la Déclaration des droits de 1789 se sont inspirés des principes affirmés par les anciens états généraux, des remontrances des parlements de Paris et de la Cour des aides, des idées des physiocrates  et des philosophes du xviiie siècle, tels que  MontesquieuRousseauVoltaireCondorcet, ainsi que des doléances exprimées dans les cahiers de 1789 et les multiples brochures de l'époque.              
Les auteurs :

Dès juillet 1789, différents projets sont présentés à l'Assemblée, émanant notamment de MounierSieyèsLa FayetteClermont-TonnerreChampion de CicéMirabeau. Trois comités sont successivement chargés d'étudier les dossiers et d'en faire une synthèse. Après de longs débats, un texte (inspiré en grande partie du projet de Champion de Cicé, homme d’église et garde des sceaux de Louis XVI) est adopté et voté le 26 août. ( www.larousse.fr/.../divers/Déclaration_des_droits_de_lhomme.../117119

 

Publié dans Société et Religion

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